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SE-UNSA 28


 Par SE-UNSA 028
 Le  lundi 4 mai 2020

Reprendre sans subir : agir en toute sécurité

 

Le SE-Unsa est mobilisé et agit avec vous pour refuser une reprise précipitée.

La crise sanitaire que nous vivons oblige toute la société dont l’École à s’adapter selon un rythme et des modalités inhabituelles. Néanmoins, le sort qui est fait à l’école primaire et à ses personnels pour cette reprise dépasse l’acceptable. Depuis l’annonce d’une reprise le 11 mai par le président de la République, les acteurs de l’école, ceux qui l’organisent et la font vivre, en sont réduits à suivre les annonces médiatiques qui s’égrènent au fil des jours alors que reposera in fine sur eux la sécurité sanitaire de leurs élèves.
 
Le SE-Unsa agit avec vous pour refuser une reprise précipitée et imposée à chaque fois que les conditions ne seront pas réunies.
 
D’une part, le SE-Unsa intervient nationalement et localement, pour que : 
  • le cadre sanitaire strict soit la référence centrale de toute décision de réouverture et de ses modalités ;
  • les responsabilités soient clairement identifiées dans le processus de validation des projets de réouverture ;
  • la distinction entre départements rouges et départements verts qui vaut pour les collèges vaille aussi pour le premier degré ;
  • le temps nécessaire soit donné à chaque équipe pour procéder à son organisation, une fois la circulaire ministérielle de reprise officiellement publiée.

Un document d'accompagnement a été envoyé aux écoles en fin de semaine dernière, ce document s'appuyant sur les préconisations du conseil scientifique publiées le 24 avril : Guide de réflexion pour la réouverture progressive des écoles

Le SE-Unsa 28 reste disponible pour répondre à vos questions sur les possibilités d'organisations et difficultés rencontrées : 06.34.43.21.67 / 28@se-unsa.org

Protocole sanitaire national élémentaire et maternelle

Protocole sanitaire national 2nd degré

>> Lire le communiqué de presse unitaire « Aucune reprise sans garanties sanitaires et pédagogiques »

 

D’autre part, le SE-Unsa dote les équipes d’outils et les accompagne pour empêcher, école par école, une reprise qui ne serait pas sécurisée.
 
Cette action s’inscrit dans un cadre intersyndical SE-Unsa - Snuipp-FSU - Sgen-CFDT qui appelle les équipes à :
  • s’emparer au moins la semaine du 11 au 15 mai comme semaine de prérentrée,
  • à fixer des maximas à 10 élèves en écoles élémentaires et moins en maternelle.

L’intersyndicale demande également au gouvernement de reporter la reprise des écoles des départements classés rouges.

Le SE-Unsa accompagne les équipes pour qu’elles puissent faire valoir leurs préoccupations et leur sens exigeant des responsabilités qui nécessite de penser et de s’accorder jusque dans les détails avant de pouvoir accueillir des élèves.
 
Signez la pétition intersyndicale (SE-Unsa - Snuipp-FSU - Sgen-CFDT : « Aucune reprise sans garanties sanitaires et pédagogiques »

 

Quid des prochains jours ?

En tout premier lieu, si les équipes sont encouragées à réfléchir dès à présent à une organisation possible, cette refléxion doit se faire à distance. Pas de retour à l'école avant le 11 mai !

Le SE-Unsa propose aux collègues et aux directeurs, dans le cadre de cette réflexion, de lister les difficultés rencontrées pour respecter les préconisations sanitaires du protocole. Ces difficultés doivent être partagées avec les collectivités et les IEN pour tenter d'y remédier. Si aucune solution ne peut être trouvée, alors nous vous invitons à les transmettre sous forme d’un courrier du conseil des maîtres à l’IEN, l’IA-Dasen, au préfet et à la collectivité territoriale (avec copie à votre section locale du SE-Unsa).

Au regard des courriers de conseil des maîtres reçus, le SE-Unsa 28 signalera à l’IA-Dasen et au préfet toutes les écoles qui se sont manifestées pour demander quelle réponse leur a été apportée.

>> Télécharger ici le modèle de courrier du conseil des maîtres

Le SE-Unsa national et ses sections locales ont respectivement adressé un courrier officiel au ministre ainsi qu’aux préfets et IA-Dasen pour les informer de leur démarche.

Le 11 mai : il s’agit dans le calendrier national connu à ce jour de la journée de pré-rentrée. Dans notre département, il est dès à présent aquis que cette pré-rentrée s'étalera sur 2 jours (et plus si nécessaire). Lors de ces jours de pré-rentrée, après 8 semaines de confinement, les équipes pourront de nouveau se réunir, en respectant les conditions sanitaires. Elles pourront alors constater de la réalité des conditions humaines et matérielles de réouverture, avec par exemple la présence ou non du matériel absolument nécessaire comme les masques, le savon, le gel hydroalcoolique. Ces manquements aux règles de sécurité sanitaire devront être immédiatement remontés.  

Un protocole de réouverture doit être envoyé par chaque école à l'IEN de circonscription pour validation. La décision d'ouverture revient à la DASEN et en aucun cas aux directeurs d'école. Les protocoles seront signés par la DASEN et Mme la Préfète.

Droit de retrait

Si l'ouverture est actée alors même que les conditions ne sont pas réunies, les personnels pourront enclencher la procédure d’alerte en vue d’exercer si nécessaire leur droit de retrait :

  • alerter par écrit individuellement son IEN, l’IA-Dasen, le CHSCT et sa section départementale du SE-Unsa des conditions de réouverture ne respectant pas les préconisations sanitaires du protocole ;
  • informer de la démarche d’alerte les familles, les collectivités territoriales et le préfet.

C’est selon la réponse apportée par les autorités compétentes à la procédure d’alerte que les personnels pourront faire le choix d’exercer individuellement leur droit de retrait.

Concernant la caractérisation du droit de retrait, l'ASL précise les définitions du droit d'alerte et du droit de retrait sur son site : ICI