SECTION SE-Unsa de l'EURE ET LOIR - 19/21 RUE DES GRANDES PIERRES - COUVERTE - 28000 CHARTRES
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Jeudi 3 octobre, la DASEN nous recevait dans le cadre des négociations préalables suite à l'alerte sociale que nous avons déposée. Elle portait sur le manque de moyens pour l'école inclusive et les dysfonctionnements qui y sont associés.
voir notre article sur l'alerte sociale
Etaient présents : Mme MEGE (DASEN), M. MADORE (ADASEN), Mme GRIMOIN (IEN-ASH), le SE-Unsa et le Snuipp.
Les points que nous voulions aborder :
Les difficultés de mise en oeuvre des PAS à cette rentrée :
Mme MEGE a souhaité revenir en premier lieu sur les PAS.
Mis en place depuis le 2 septembre, 18 coordonateurs PAS travaillant conjointement avec l'ARS. Ils ont rencontré les équipes rapidement afin d'exliquer en quoi les PAS allaient aider les enseignants et les familles.
L'administration s'est étonnée de notre interrogation face aux PAS assurant qu'elle n'avait eu que des retours positifs.
Les choses fonctionnent et avancent mais il faut un peu de temps pour que cela soit rodé. Des modifications arrivent en cours de route.La circulaire devrait arriver bientôt.
Trois coordonateurs ont été sollicités lors de cette audience pour nous présenter leur quotidien depuis la rentrée, leur fonctionnement et le matériel qu'ils utilisent.
Nous remercions encore ces trois collègues pour leur travail car tout est à faire à partir d'une feuille blanche.
Néanmoins, cette négociation préalable n'avait pas pour objet cette présentation des PAS. Nous avions sollicité plusieurs fois une réunion à cette rentrée pour faire un point. Demande classée sans suite par la DASEN.
Nous restons demandeurs d'un point d'étape de rentrée sur les PAS dans un autre acdre que celui d'une négociation préalable.
Nous les avons interrogés sur la relation qui existait entre les PAS et les RASED.
Les RASED interviennent avant le PAS et il n'y a aucune volonté de supprimer les RASED. Nous resterons bien évidemment vigilants quant à l'évolution de cette relation entre les PAS et les RASED.
Il est à rappeler que le SE-Unsa n'est pas opposé par principe aux PAS.
Les difficultés pointées lors de l'alerte sociale sont à regarder à l'aune des difficultés engendrées par le manque de moyens et notamment d'AESH.
Les PAS ne sont pas LA solution aux maux de l'école inclusive comme cela nous a été répété depuis l'annonce de leur création. C'est UNE des solutions et elle est bien évidemment à prendre.
De plus, la mise en oeuvre à marche forcée des PAS demande énormément d'énergie aux équipes qui ont dû tout créer à partir de quelques directives et ce en l'espace de quelques mois.
Le manque de personnels AESH à la rentrée 2024 :
C'était le point le plus important de notre demande d'audience.
En effet, nous avons porté un certain nombre de situations inquiétantes dans les écoles quant aux notifications non couvertes (parfois plus de 50h d'accompagnement qui ne sont pas couvertes en raison du manqure d'AESH).
A notre interrogation, il nous a été répondu que les raisons de ce manque sont nombreuses : démission, dotation tardive, beaucoup de notifications non valides.
Il nous a été annoncé 50 moyens supplémentaires AESH alloués à notre département par le rectorat. Les recrutements sont en cours et les arrivées des personnels AESH se feront pour la rentrée des vacances d'Automne.
Cette dotation ne sera très certainement pas suffisante pas à la hauteur des besoins si on comptabilise le nombre de notifications en attente.
Nous vous invitons à nous communiquer dès à présent les heures non pourvues en AESH de votre école puis de nous signaler à la reprise, si ces heures ont été couvertes ou non >>> 28@se-unsa.org
Il nous a ensuite été dit que :
- la volumétrie d'AESH était en constante hausse sur le territoire français et qu'une automaticité dans l'attribution d'une aide humaine s'installait. A l'échelle de notre territoire, cette situation n'était pas tenable en terme de budget.
- les principaux prescripteurs de cette aide humaine étaient les PE (!!)
- la MDA s'était aperçu que le discours des parents devant la situation de handicap de leur enfant s'était décompléxée et que la raison de cette demande des parents était motivée en partie par l'aspect financier et l'octroie d'une aide humaine.
Nous sommes en profond désaccord avec cette analyse. Les enseignants ne sont pas les prescripteurs des notifications. Peu importe le volume de besoins de notre département, il est de la responsabilité de notre institution de répondre à ces besoins à hauteur des prescriptions faites par la MDA.
Des soucis de notification ont ensuite été pointés : des pertes de dossiers, une longueur d'instruction de la procédure de notification pouvant aller jusqu'à 6 mois. Pendant ce temps, les élèves sont dans les classes avec leurs besoins qui eux, n'attendent pas ! La DADEN a concédé des dysfonctionnements dans la procédure qui devrait êtrer revus avec la MDA.
Nous sommes dans l'attente du retour écrit de cette négociation préalable.
En fonction de la réponse, un préavis de grève sera déposé afin de permettre aux écoles qui le souhaitent de se mettre en grève pour obtenir les moyens nécessaires à leur bon fonctionnement.
Le SE-Unsa sera aux côtés de toutes les écoles qui s'engageront dans cette dynamique.
Contactez-nous par mail 28@se-unsa.org ou par le téléphone : 06.87.90.76.83