SECTION SE-Unsa des COTES D ARMOR - ESPACE SYNDICAL - 93 BLD EDOUARD PRIGENT - 22000 ST BRIEUC
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Le CDEN second degré s’est tenu mercredi 31 mars à la préfecture en présence du directeur de cabinet du Préfet, du vice-président du Conseil Général, d’autres représentants du CG, de l’Inspecteur d’Académie et son équipe, d’élus des communes du département, de la FCPE, des DDEN, de la FOL, et des fédérations UNSA Education, CGT, SGEN-CFDT, FSU, FO, SUD.
Données pour la rentrée 2010 :
+ 556 élèves dans les collèges (+ 16 ETP*) *ETP = Equivalent temps plein (poste enseignant)
+ 15 élèves en SEGPA (+ 1 ETP)
- 168 élèves en LGT et + 246 élèves en LP (- 8 postes)
UPI + 21 heures avec création d’une UPI
Prévision du temps d’ HS (heures supplémentaires) : 7,3 % de la dotation en collège, 10,98 % en LGT, 8,15 % en LP (situation amenée à évoluer jusqu’à la rentrée).
30 créations de postes en collèges et 14 suppressions dont 2 postes occupés.
17 créations de postes en LGT et LP, et 25 suppressions dont 11 postes occupés.
CPE : mêmes moyens qu’à la rentrée 2009.
ASEN : mêmes moyens qu’à la rentrée 2009 (364 ETP).
Documentation : mêmes moyens qu’à la rentrée 2009 (68 ETP).
Infirmières : mêmes moyens qu’à la rentrée 2009 (64 ETP), avec une petite réorganisation territoriale (+ 0,5 à PLestin et ST Quay, - 0,5 à Chaptal et Le Dantec).
Notre analyse :
il y aura à la rentrée 2010 plus de créations de postes que de suppressions dans les collèges et lycées des Côtes d’Armor. On ne peut que s’en réjouir, sauf que… d’une part, il faut s’inquiéter des suppressions de poste en cascade au lycée de Lannion, et, d’autre part, la plupart des postes créés sont en compléments de service : certains collègues titulaires en zone de remplacement seront sans doute bien contents d’être stabilisés même à ce prix, mais on est loin des postes tels que les collègues en rêvent.... Comment s’investir dans deux établissements (surtout que l’un des deux change d’une année à l’autre !) comme on le ferait si on était en poste à temps plein ? Et attention aux mauvaises surprises : les compléments de service ne sont pas toujours signalés sur le serveur des mutations ! Là où les chefs d’établissement avaient beaucoup de mal à obtenir une ouverture de poste il n’y a pas si longtemps, c’est maintenant l’Inspection Académique qui leur fait des propositions : faudrait-il y voir le signe que le Ministère de l’Education cherche à absorber un maximum de TZR pour mettre un terme à cette catégorie de personnels, et les remplacer par des contractuels ?
De plus, nous revendiquons un minimum d’un poste complet d’infirmière, de documentaliste, et de CPE par établissement.
Non replacement des enseignants :
La FCPE a soulevé le problème grandissant des non remplacement d’enseignants et a demandé à l’IA ce qui était prévu pour pallier à cette situation à la rentrée prochaine.
L’IA a répondu que les remplacements sont gérés au niveau académique et ne sont pas de son ressort.
La masterisation :
L’IA a expliqué que l’administration est en train de réfléchir à la manière de faire fonctionner le trio stagiaire / tuteur / remplaçant... Rien n’est encore arrêté même si la plupart des postes stagiaires ont été arrêtés.
Notre position sur la masterisation :
Les néo-titulaires sont désormais titulaires d’un Master II et vont faire leur entrée dans le métier avec un emploi du temps à temps plein après quelques semaines de formation en septembre… Dans le département, ces postes alloués à des stagiaires vont nettement réduire la fluidité du mouvement de mutation intra académique, si ce n’est le bloquer dans certaines matières (pas moins de six stagiaires en anglais dans le département !). En outre, L’UNSA Education et ses syndicats s’inquiètent des conséquences de cette réforme sur le bon fonctionnement des établissements. Le SNPDEN (syndicat des chefs d’établissement de l’UNSA Education) a listé les principaux dysfonctionnements prévisibles : difficultés dans la gestion des classes liées à une absence de formation initiale associée à un service à temps plein, impossibilité matérielle pour les professeurs tuteurs d’assurer leur mission auprès des stagiaires, rupture de la continuité des enseignements en raison de la multiplicité des intervenants en contradiction avec la nécessaire mise en place de repères éducatifs et pédagogiques, fragilisation et démobilisation des équipes pédagogiques, augmentation des absences des enseignants et des difficultés à en assurer le remplacement alors même que les usagers exigent à juste titre que les élèves aient toutes les heures de cours qui leur sont dues, risque de stigmatiser et de pénaliser des établissements dans lesquels « des postes de stagiaires » pourraient devenir pérennes. Il est inadmissible que les ministères en charge de la formation s’exonèrent de celle de leurs personnels enseignants dont les nouvelles modalités d’entrée dans la carrière sont totalement inacceptables. Un tel dispositif, dont la seule logique est celle de l’économie de moyens, se fait au détriment de la qualité de la pédagogie et des conditions de travail de tous les personnels de l’établissement. L’UNSA Education et ses syndicats exigent le retrait de cette réforme.
Suite aux débats sur ce sujet, la FCPE a mis au vote une motion s’opposant à la réforme de la formation des enseignants (en pièce jointe). Résultat du vote : POUR 20, CONTRE 0, ABSTENTION 1 (FO).
L’ UNSA Education, la CFDT, SUD, FO et la CGT ont ensuite mis au vote une motion visant à compléter la motion précédente : pour nous, si l’on s’oppose à cette réforme, il faut en demander le retrait !
"Les membres du CDEN des Côtes d’Armor réunis le 31 mars 2010 demandent le retrait du décret sur la mastérisation".
Résultat du vote : POUR 14 (les syndicats sus-nommés et la FCPE), CONTRE 0, ABSTENTION 2 (DDEN et FOL), REFUS DE VOTE 4 (FSU : représentants du SNES).
Etonnant non ? Quoi que ...