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Mouvement 1er degrĂ© : harmonisation, mais dans quel but ?
Article publié le dimanche 2 février 2025.
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Dans le premier degrĂ©, chaque dĂ©partement de l’acadĂ©mie avait sa propre règle de mouvement. Le ministère et l’acadĂ©mie ont souhaitĂ© son harmonisation. Dans la fonction publique et encore plus dans l’Éducation, lorsque ce mot est utilisĂ©, c’est rarement dans l’intĂ©rĂŞt des personnels et on pouvait lĂ©gitimement s’inquiĂ©ter… Eh bien nous avions raison de nous inquiĂ©ter… 

Il est important de rappeler notre forte opposition (l’UNSA Éducation et tous les autres syndicats), depuis le début (et durant tout le phase de pseudo dialogue social, une marque de fabrique macroniste), à la loi de la transformation de la Fonction Publique.

 

Celle-ci a supprimĂ© les prĂ©rogatives des syndicats en CAPD sur les principales opĂ©rations pour les personnels (avancement et mutations), et gĂ©nĂ©rĂ© une opacitĂ© quasi-totale sur celles-ci… Tout en faisant croire que les personnels peuvent faire des recours. Dans les faits, très peu en font pour les opĂ©rations de mouvement : pas par satisfaction, mais par absence d’information prĂ©cise. Le message reçu Ă©tant « vous n’avez pas eu un barème suffisant pour obtenir le poste demand酠» Et comme peu de personnels font des recours, on a le droit Ă  « vous voyez, les personnels sont satisfaits » et de jolies statistiques… Quant Ă  l’amĂ©lioration des possibilitĂ©s de mutation, il n’y en a eu aucune, bien au contraire.

 

Comme dit dans notre déclaration, pour un sujet aussi important, nous avons eu les documents la veille, un GT de 2h et quart… La principale argumentation était que les modifications émanaient des LDG ministérielles. On a même osé nous dire que nationalement, cela avait été fait dans un cadre de dialogue social… Oui, présenté aux organisations syndicales, c’est vrai. Mais pas validé, bien au contraire…

 

Durant ce GT prĂ©alable, nous avons longuement argumentĂ© et avons Ă©tĂ© entendus sur la bonification « parent isolĂ© Â» qui avait Ă©tĂ© supprimĂ©e, et quelle bonification (0,9 point) ! Également sur le barème d’anciennetĂ© de fonction qui minore un peu l’impact du barème intĂ©grant l’échelon (suppression de la mention « après 3 ans Â» prĂ©sente sur les LDG ministĂ©rielles). Certes, cela aurait donc pu ĂŞtre encore pire, mais cela aurait aussi pu ĂŞtre mieux… Voir le barème sur l’anciennetĂ© en dernière page, issu du B.O. d’octobre 2021. Pour rappel, l'AGS comptait auparavant 5 points par annĂ©e.

 

Pour le reste, les points pour enfants disparaissent (il y avait 1 point par enfant dans trois départements et 1 point pour les enfants dans un autre).

 

Pour ce qui concerne l’anciennetĂ© de service intĂ©grant l’échelon, aucun de nos arguments n’a Ă©tĂ© entendu (nous les avons redonnĂ©s et argumentĂ©s en instance), et le contenu de la circulaire acadĂ©mique est on ne peut plus clair, puisqu’à Â« anciennetĂ© de service Â» a Ă©tĂ© substituĂ© « AnciennetĂ© de service traduite par l’échelon Â».

 

Les bonifications pour postes en zone rurale ont été aussi modifiées.

 

PrĂ©alablement Ă  cette instance, nous avons consultĂ© les lignes de gestion nationales et contactĂ© nos reprĂ©sentants du personnel nationaux : rien ne dit qu’il fallait absolument supprimer les points pour enfant. Il est aussi indiquĂ© que la circulaire valorise « notamment au regard de l’échelon Â» mais il est Ă  noter, dĂ©tail qui veut tout dire pour le projet ministĂ©riel et donc acadĂ©mique, que dans les lignes de gestion nationale il est Ă©crit :  AnciennetĂ© de service (Ă©chelon).

 

Quatre ministres en un an, aucune avancĂ©e sur certains sujets fondamentaux tels que la rĂ©munĂ©ration et l’attractivitĂ©, mais par contre on transforme les lignes de gestion, une prioritĂ© qui est uniquement celle du service, de la gestion des personnels mais sans sa dimension humaine, en tout cas ce n’est assurĂ©ment pas la prioritĂ©. 

 

Transformer l’anciennetĂ© gĂ©nĂ©rale en y intĂ©grant l’échelon est une entrĂ©e au mĂ©rite, injuste pour bon nombre de collègues. Et cet axe va lĂ©gitimement mĂ©contenter ou Ă©cĹ“urer nombre d’entre eux. Y en avait-il besoin dans l’état actuel ?

 

Juste avant d’aborder cette question du barème en instance, la secrétaire générale académique nous a dit que le barème n’était pas à aborder en CSA Académique, seules les lignes de gestion devaient l’être. Par ailleurs, elle nous a rappelé que de toute façon le barème n’est qu’indicatif …

 

Voici ce que nous avons dit sur ce sujet en commençant par pointer la dimension humaine et en rappelant que nous indiquons souvent que notre métier souffre d’un gros déficit d’attractivité et qu’il faut déjà conserver les personnels en poste, de plus en plus nombreux à vouloir quitter le métier.

 

C’est dans ce sens que nous avons argumenté à propos de l’injustice de ce calcul de barème qui sera certainement mal ressenti par bon nombre de collègues déjà en poste, notamment une partie non négligeable d’anciens mais pas seulement.

 

Pourquoi est-ce injuste de d’associer l’échelon Ă  l’anciennetĂ© ?

 

-        Pour tous les collègues anciens instituteurs qui ont intĂ©grĂ© le corps des PE par anciennetĂ© et qui ont eu un avancement bloquĂ©, rĂ©duit, et n’ont pas accĂ©dĂ© Ă  la hors classe et encore moins la classe exceptionnelle (ou alors très lentement).

 

-        Parce que prendre en compte l’avancement et donc les anciens systèmes de notation est injuste : suivant les dĂ©partements oĂą on a dĂ©butĂ© sa carrière, la première note pouvait ĂŞtre très basse, beaucoup plus basse que dans un autre, et toute la carrière a alors Ă©tĂ© impactĂ©e. IntĂ©grer les Ă©chelons au barème de mutation sera donc une double peine…

 

-        Parce que des collègues qui sont en poste depuis quelques annĂ©es pourront se faire « griller Â» par des collègues en seconde carrière qui auront bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un reclassement.

 

-        Parce qu’une partie des collègues ont eu un avis d’office pour l’accès Ă  la hors classe et donc moins progressĂ©.

 

-        Parce qu’intĂ©grer l’échelon au barème est inĂ©quitable pour les femmes, qui sont un peu lĂ©sĂ©es par rapport aux hommes (note d’office si on a eu un son rendez-vous de carrière pendant un congĂ© de maternitĂ© ; la promotion Ă  la classe exceptionnelle Ă©tait priorisĂ©e lorsqu’on exerçait certaines fonctions, notamment directeurs oĂą il y a majoritairement des hommes).

 

Finalement, cette introduction du mérite dans le barème n’a-t-elle pas pour seul but d’encore opposer un peu plus les collègues entre eux ?

 

On nous a répondu que ce changement de calcul n’était pas un drame et que l’AGS était aussi injuste pour les secondes carrières. Du coup, l’administration qui nous reproche de cibler des exemples fait exactement la même chose…

 

Bref, peu d’inflexion sur ce sujet (si ce n’est celle décrite précédemment), même pas celle d’augmenter le coefficient multiplicateur d’ancienneté et qui aurait limité les effets de ce changement somme toute brutal (vote unanime d’un amendement en ce sens).

 

Certes, un barème peut toujours être perçu comme injuste, mais harmoniser pour le rendre encore plus injuste sera à notre sens très mal vécu par beaucoup de collègues qui en feront certainement part aux cellules mouvement des départements.

 

Nous avons aussi rappelé que selon les secteurs, muter est difficile voire impossible, que la mobilité n’est pas toujours choisie mais contrainte et qu’un point au barème peut tout changer.

 

Nous avons conclu en craignant les ambiances que cela allait générer entre collègues…

 

Toutes les organisations syndicales siégeant à ce CSAA ont voté contre ce projet de LDG Académique.

 

Un CSAA de repli (en visio) se tiendra le mercredi 5 février à 9H.

 

 
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