Retour à l'article normal

SE-UNSA 16


 Par SE-UNSA 16

CAPD 30 janvier 2014

 

DECLARATION SE-UNSA 16

Monsieur l’Inspecteur d’académie,

Commençons par du positif : Le Ministre de l’Education nationale vient de rendre public son plan pour l’éducation prioritaire. Les mesures annoncées sont à la fois pédagogiques, indemnitaires, de formation, d’accompagnement ou de carrière. Elles vont dans le sens de l’amélioration des conditions d’exercice, de la stabilité des équipes et de la considération des personnels pour enfin travailler autrement. Le fait que le premier degré et le second degré soient traités en cohérence est un levier au moment où la loi de refondation promeut le travail en réseau du collège et des écoles et fait de l’acquisition par tous d’un socle commun redéfini, l’objectif d’une scolarité réussie.

Autre avancée de ce début d’année : le Recteur a confirmé que le temps partiel à 80% hebdomadaire de droit serait désormais accordé. Cela fait plus de deux ans que le SE-Unsa rencontre régulièrement le Recteur et la direction académique sur ce dossier insistant pour que les enseignants du premier degré ne soient pas écartés de cette quotité de temps partiel. Le fait que celle-ci soit accessible aux collègues pour les demandes de droit est une avancée.

Revenons à l’ordre du jour. Nous aborderons en cette instance le récurrent et épineux sujet des permutations avec la vérification des barèmes de nos collègues qui souhaitent changer de département. Cette année encore, nombreux  collègues ont participé à cette campagne, la plupart du temps pour des raisons familiales. L’an dernier, nationalement, il n’y a eu que 21.29% des demandes satisfaites. C’est-à-dire, 1 collègue sur 5. Ce taux plus qu’insatisfaisant oblige nombre de nos collègues à vivre loin de leur conjoint, de leur famille, et cependant plusieurs années. Rappelons que le ministre a dit vouloir se préoccuper du bien-être des personnels et des élèves.

 

Les opérations de carte scolaire ont été reportées pour cause d'élections municipales. Ce report a un impact fort sur le mouvement et sur le travail que devront effectuer les personnels administratifs. Nous regrettons que la première solution, celle d'une avancée de  la carte scolaire n'ait pu être retenue. Nous y étions favorables. Nous avons obtenu que le deuxième mouvement se déroule sur vœux. Nous comprenons, pour cette année, que le  traitement informatisé de la deuxième phase ne puisse pas se mettre en place, pour ne pas mettre plus en difficulté les personnels administratifs.

 

D’autre part, à la mi-décembre, le Ministre de l’Education a réaffirmé les trois spécialités du RASED ainsi que l’importance du travail en réseau. Les cinq ans de combats menés par les personnels, les associations professionnelles et les syndicats unis dans le « collectif RASED » ont donc débouché sur quelques annonces positives. La relance de la formation est inscrite, dans la perspective de re-création de postes mais suite au CTA, nous savons qu’il n’y aura aucune dotation supplémentaire dans notre département.

Pour le SE-Unsa, les RASED sont une pièce indispensable du système éducatif. Ils  doivent retrouver les moyens d’un fonctionnement en lien avec les missions de plus en plus complexes qui leur sont confiées.

Des re-créations de poste G et E ainsi que le maintien au minimum des postes de psychologue scolaire s'imposent. Il faut une programmation pluriannuelle volontariste pour permettre une reconstruction de ce qui n'aurait pas du être détruit.

Si la formation initiale se met en place, nous sommes en attente d'un plan de formation fourni et d'annonce de départs en formations spécialisées.

Ainsi, si le gouvernement annonce de nombreuses mesures pour l’école en 2014, le recul du pouvoir d’achat des enseignants, le gel du point d’indice depuis 2009, couplé à l’inflation, les difficultés de mobilité pour nos collègues perdurent.

 

Enfin, je ne reviendrai par sur des propos tenus et des actions menées par quelques énergumènes extrémistes : Pour le SE Unsa, et je pense que cette position est largement partagée, l’École publique et laïque doit dénoncer les inégalités, lutter contre les préjugés et les stéréotypes de genre, donner à chaque enfant, sans discrimination, les mêmes chances de réussite, en même temps que des clés de lecture pour comprendre la société dans laquelle il vit.