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SE-UNSA 16


 Par SE-UNSA 16

PISA 2012 : LE CHOC, C’EST MAINTENANT ?

 

Les performances des élèves français de 15 ans à PISA 2012 placent notre pays dans la moyenne des pays de l’OCDE en mathématiques et en sciences, et un peu au-dessus de la moyenne en compréhension de l’écrit.

Mais il y a plus grave : PISA 2012 confirme le caractère particulièrement inégalitaire de notre école. La France est le pays de l’OCDE qui affiche le plus grand écart de performance en mathématiques selon l’origine socio-économique des élèves. Ce qui fait dire à l’OCDE que « lorsqu’on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd’hui moins de chance de réussir en France qu’en 2003 ».

L’autre enseignement essentiel de PISA 2012, c’est l’augmentation sensible du nombre d’élèves en difficulté (sous le niveau 2 de compétence), « ce qui sous-entend que le système s’est dégradé principalement par le bas entre 2003 et 2012 ».

Face à ces conclusions accablantes que va faire notre pays ? Est-il capable de s’extirper de ses débats idéologiques stériles pour enfin concentrer son énergie sur ceux qui ont le plus besoin d’école ? Est-il capable d’échapper à la logique de l’élitisme républicain et de la promotion des meilleurs pour s’attacher à faire progresser ceux qui sont le plus en difficulté ?

Pour le SE-Unsa, c’est bien là le sens d’une Refondation à construire. Développer  une école bienveillante - les élèves français sont toujours les plus anxieux de l’OCDE -, plus juste et plus efficace passe par des priorités :

  • priorité à l’école primaire et à l’acquisition du socle commun par tous les élèves.
  • priorité aux territoires les plus fragiles économiquement et socialement.
  • priorité à la formation professionnelle des enseignants, formation initiale bien sûr, mais surtout développement professionnel continu dans les écoles et les établissements.

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