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SE-UNSA 16


 Par SE-UNSA 16

Rémunération AESH "insuffisant" _ ARE, Pial ou PAS, les lignes rouges !

 

Rémunération des AESH : des augmentations toujours insuffisantes

Le ministère a présenté lors d’un second groupe de travail les mesures de revalorisation des AESH, dans le cadre des annonces de 10 % d’augmentation faites par le président de la République. Pour le SE-Unsa, si ces mesures sont positives, elles sont insuffisantes pour régler la question de la précarité salariale.
 
 
Création d’une indemnité de fonction
 
Lors du 1er groupe de travail, le SE-Unsa avait obtenu la création d’une indemnité pour tous les AESH à la rentrée 2023. C’est une demande que portait le SE-Unsa depuis 2020. Cependant, nous avions dénoncé le fait que le ministère prévoyait des montants différenciés pour les AESH en CDD ou en CDI. 
 
Le SE-Unsa a obtenu gain de cause dans le projet modifié : cette indemnité aura un montant unique de 1 529 € bruts/an, soit 63 € nets/mois pour un·e AESH exerçant à 62 %. 
 
Le montant est inférieur à ceux annoncés précédemment car une plus grande partie de l’enveloppe budgétaire prévue pour la revalorisation a été consacrée aux mesures indiciaires.
 
 
Revalorisation de l’indemnité AESH référent
 
L’indemnité pour la fonction d’AESH référent sera revalorisée à la rentrée 2023. Elle s’élèvera à 660 € bruts/an contre 600 € bruts/an actuellement.
 
 
Ajustement de la grille de rémunération
 
La grille de rémunération sera modifiée afin de prendre en compte les récentes augmentations du traitement minimum de la Fonction publique (en lien avec le Smic) et de rouvrir des perspectives d’avancement.
 
  Grille au 01/07/2023 Grille au 01/09/2023 Gain indiciaire en points
Échelons Indices majorés Net mensuel temps plein
(en €)
Net mensuel
62 %
(en €)
Indices majorés Net mensuel temps plein
(en €)
Net mensuel 62 %
(en €)
11 435 1 721,05 1 067,05 450 1 780,39 1 103,84 15
10 425 1 681,48 1 042,52 440 1 740,83 1 079,31 15
9 415 1 641,92 1 017,99 430 1 701,26 1 054,78 15
8 405 1 602,35 993,46 420 1 661,70 1 030,25 15
7 395 1 562,79 968,93 410 1 622,14 1 005,72 15
6 385 1 523,23 944,40 400 1 582,57 981,19 15
5 375 1 483,66 919,87 390 1 543,01 956,66 15
4 365 1 444,10 895,34 380 1 503,44 932,13 15
3 355 Indice min. de la FP 361 1 428,27 885,53 375 1 483,66 919,87 14
2 348 370 1 463,88 907,60 9
1 343 366 1 448,05 897,79 5
 
 
Pour le SE-Unsa, cette évolution était nécessaire. Cependant, nous regrettons le peu d’évolution sur les premiers échelons où se situent pourtant la majorité des AESH.
De plus, le problème du blocage des rémunérations va à nouveau se poser dès la prochaine revalorisation du Smic et donc de l’indice minimum de la Fonction publique.
 
 
Autres mesures Fonction publique
 
De plus, les AESH bénéficieront des mêmes revalorisations que les autres agents de la Fonction publique : 
 
  • hausse du point d’indice de 1,5 % à compter du 1er juillet 2023 ;
  • prime exceptionnelle de pouvoir d’achat allant jusqu’à 800 € bruts avant la fin de l’année 2023 ;
  • relèvement des grilles de 5 points d’indice à partir de janvier 2024.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Ces mesures ne suffisent pas à résoudre la précarité des AESH et notamment la problématique des temps incomplets. Nous continuons à revendiquer la création d’un corps de catégorie B et la possibilité pour celles et ceux qui le souhaitent d’exercer à temps complet.

 

 

 

ARE, Pial ou PAS, le SE-Unsa pose ses lignes rouges

Lors de la Conférence nationale du handicap du 26 avril, le président de la République a fait des annonces sur la scolarisation des enfants en situation de handicap. Ces annonces devraient participer à la construction de « l’acte 2 de l’École inclusive ».
 
 
Le SE-Unsa rappelle que l’École inclusive ne se résume pas à la scolarisation des élèves en situation de handicap mais englobe bien tous les élèves à besoins éducatifs particuliers.
Si les problématiques maintes fois répétées par le SE-Unsa sont enfin entendues, les réponses ne sont pas celles attendues par notre syndicat (lire CNH-des-annonces-qui-necessitent-d-etre-travaillees-avec-les-personnels ).
 
 
Non au métier d’ARE
 
Le SE-Unsa s’oppose à la création du métier d’accompagnant à la réussite éducative (ARE). Ce métier, tel qu’il est annoncé par la fusion des actuels métiers d’AESH et d’AED nie la professionnalité des deux métiers, confond les missions et poserait de vrais problèmes d’organisation.
Le SE-Unsa rappelle sa revendication de la création d’un corps spécifique de fonctionnaires pour les AESH qui permettra de garantir l’accès au Service public d’éducation pour les élèves en situation de handicap ou à besoins éducatifs particuliers.
 
 
Pial ou PAS : sans les exigences du SE-Unsa, c’est non !
 
Le fonctionnement actuel des Pial ne répond pas aux besoins.
Avec les annonces du président, ils deviendraient des PAS (pôles d’appui à la scolarité) avec de nouvelles missions. Cependant, le flou persiste quant à celles-ci. Pour le SE-Unsa un dispositif d’inclusion scolaire, qu’il soit le Pial ou un autre, doit répondre à certaines exigences, notamment celle d’avoir des personnels (enseignants spécialisés, personnels médico-sociaux…) aptes à prendre en charge les enfants qui nécessitent un accompagnement individualisé. Le SE-Unsa a donc fixé des lignes rouges dans la perspective d’une évolution à venir des Pial.