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SE-UNSA 16


 Par SE-UNSA 16

Audience du SE Unsa auprès de La Rectrice du Mardi 8 décembre 2020

 

Mme ROBERT : rectrice de l’Académie de Poitiers

M. VIAL : secrétaire Général du rectorat

Mme BREGEON - directrice de cabinet

Jean-François ROLAND : SR Unsa-Education Nouvelle Aquitaine

Perinne PROST : SA SE-Unsa Académie de Poitiers

Richard GAZAUD : SD SE-Unsa 16

Francine HAITCE : SD SE-Unsa 17

Johann BARANGER : SD SE-Unsa 79

Cécile CAPY-GILARDOT : SD SE-Unsa 86

*Alerte sociale : Par cette alerte sociale, le SE-Unsa voulait s’assurer que la rectrice avait pris la mesure de la fatigue des enseignants. Nous en faisons peu mais quand nous en faisons, nous voulons une réponse qui respecte les délais officiels. Nous avons du relancer le secrétariat général, ce qui n'est pas acceptable.(Règlementairement, c'est 3 jours et non 8 jours)

Demande 1) : une journée banalisée de formation sur la laïcité, la libeté d'expression, les valeurs de la République avec tous les personnels (ATSEM, secrétaire, agents d'entretien... et enseignants) : on s’est aperçu qu’à la suite de l’assassinat de Paty, les enseignants étaient démunis sur le thème de la laïcité. Peu de collègues sont au clair sur cette notion.

Mme ROBERT : Sur le sujet de la Laïcité, il faut être fort, et il faut être vigilant pour éviter les dérives. L’hommage du 2 novembre a été accompagné par  des ressources sur Eduscol qui étaient facilement utilisables. La démarche d’investir l’ensemble des professeurs, et pas seulement les profs d'Histoire Géo, est essentielle. On constate le désarrois des enseignants de devoir parler de ces sujets-là car peu de collègues savent définir la Laïcité, il apparait donc compliquer de l’enseigner.  Des formations sur ce thème sont régulièrement mises au PAF mais annulées faute d'inscrits. Il faut certainement retravailler l'offre et la forme de ce qui est proposé aux enseignants.

Nous insistons auprès de la rectrice sur la nécessité d'une démarche préventive auprès de tous et pas seulement d'une recherche de solutions quand les problèmes se sont posés.

La laïcité c'est une connaissance des textes (qui doit être approfondie) mais c'est surtout une posture déontologique, éthique, relationnelle. Nos jeunes collègues, en particulier, reçoivent une formation initiale très (trop) légère sur ce sujet.


Demande 2) : Les heures supplémentaires dans le premier degré : Les enseignants ont dû faire face une surcharge de travail depuis le déconfinement et aucun message fort n’est envoyé à la profession pour une reconnaissance de cet investissement. L’institution nous félicite, nous remercie mais les collègues attendent surtout une reconnaissance financière. Encore et toujours,  il existe un écart de traitement criant entre 1er et le 2nd degré. Encore et toujours, les projets d'école se font sur la bonne volonté des enseignants du 1er degré, sans valorisation financière. Par exemple, pour mener à bien un "Projet Sciences CM2-6ème", l'enseignant du 2nd degré bénéficie d'heures supplémentaires alors que l'enseignant du 1er degré ne perçoit rien. Le travail en équipe, dans le 1er degré, n'obtient jamais de reconnaissance et les 108 heures sont dépassées depuis longtemps.

Mme Robert reconnaît cet écart de traitement et recommande de faire remonter cette information au Grenelle de l'Education nationale (ce qui est fait sans relâche depuis des années par le SE-UNSA auprès du Ministère !).


*Réseau ECLORE : L’Unsa Éducation a fait une note de synthèse sur le sentiment d’inutilité de ce dispositif dans l’exercice de notre métier au quotidien et la description de la "coquille vide" que sont ces réseaux. 

Les réseaux sont pensés mais ne semblent pas intégrés par le premier degré. Les enseignants ne savent pas à quel réseau ils appartiennent et ne savent pas à quoi cela sert. Les enseignants ne sont également pas représentés dans les instances.

Les réseaux Éclore sont là pour s’inscrire dans un périmètre territorial mais n’embrassent pas les territoires et semblent rester dans la sphère de la réflexion. La rectrice propose que le pilotage de ces réseaux redescende à un étage intermédiaire pour que les territoires se les réapproprient. 

Les réseaux Eclore pourraient être un moyen de temps de formation ; des actions pourraient être mises en valeur pour éclairer l’existence de ces réseaux. 

On n’a pas de bilan des réseaux Eclore. Nous pensons au SE-Unsa que ces réseaux doivent évoluer pour être davantage pragmatiques et répondre aux besoins des collègues et des apprentissages des élèves.

Mme ROBERT s’interroge sur la méthodologie à conduire : elle a choisi de « reconstruire en marchant » car les réseaux Eclore déroulaient des projets sur certains territoires. Le diagnostic n’est pas bon et le planning est perturbé par la situation actuelle ; le timing est précipité. Le pilotage des réseaux Éclore n’est pas satisfaisant. La rectricereconnaît que le dispositif est trop "descendant". Elle propose des GT de régulation des réseaux Éclore pour la rentrée 2021. 


*La feuille de route RH : Tout ne fonctionne pas bien.  La rectrice accorde que tout n’est pas parfait. Il faut accompagner certains  collègues pour les sortir de certaines impasses. Sur cette question, il faut un partage d'information, un espace de réflexion au sujet des projets des agents, quant à l'accompagnement par l'organisation syndicale d'une part et l'administration de l'autre part. Notre syndicat se veut pragmatique et dans la proposition. Il est prêt à s'engager, à assumer ses responsabilités, à faire un pas vers l'administration, mais il faut aussi que l'administration soit en capacité de bouger elle aussi, de faire évoluer ses positions en fonction de nos remarques et de notre analyse.


 *Réforme de la formation : Nous souhaitons trouver des leviers pour remettre de la formation continue pour les collègues.

La création des "alternants"  pourrait permettre d’envisager des temps de prise en charge de la classe par ces jeunes et ainsi remettre des temps de formations  sur plusieurs semaines.

Il nous faut flécher ce temps dégagé par les stagiaires en temps de formation comme nous l’avons connu auparavant.

Le stage filé a ses limites car les collègues qui reçoivent le stagiaire sont  davantage contraints de s’impliquer dans sa formation.

La mise en place de stages massés serait  une opportunité intéressante pour mettre en place de la formation continue pour nos collègues (3 stages de 4 semaines, ou 4 stages de 3 semaines par exemple).

Des organisations doivent pouvoir se mettre en place pour permettre une formation intéressante pour les stagiaires, et des temps nécessaires pour les collègues.

Il est inconcevable d'utiliser cette ressource pour faire de la décharge de direction. Ce serait une surcharge de travail pour les directeurs car ces collègues débutants ont besoin d'un accompagnement.

Le signal envoyé aux directeurs en plein agenda social sur le dossier de la direction d'école serait très négatif.

 Plusieurs inconnues demeurent : 

  • le type contrat des stagiaires (de 12 mois). Il  doit pouvoir permettre cette une latitude de mise en place des temps de stage en classe, or on ne sait pas encore comment ils seront écrits

  • Quels moyens ? Des moyens supplémentaires ou pris sur les moyens actuels? Dans ce dernier cas, cela ne permettra pas une mise en place de nos propositions !

  • La mise en place de 1/3 temps est une vraie problématique dans le premier degré : il n'existe que peu de décharges équivalentes dans nos départements et il n'est pas envisageable d'avoir trois enseignants sur une même classe. Une fois de plus, cette réforme n'est envisagée par le ministère que par le prisme du second degré. 

Sur la formation initiale, les relations avec l’INSPE et l’université de Poitiers ne sont pas évidentes et demandent de la coordination entre les 3 entités pour permettre « d’intégrer » au mieux les stagiaires.


*Où en est-on de la médecine de prévention ? Nous n’en avons pas. (Une infirmière et une psychologue ont été recrutées).

Mais le rectorat œuvre pour mettre en place une médecine de prévention. Les dossiers médicaux pour les mutations seront tous examinés par le conseiller technique du rectorat pour palier ce manque. 


*Le rectorat a recruté une soixantaine de contractuels qui seront remerciés le 6 février (5 semaines!!!). Les contractuels sont recrutés à minima L3 et jusqu’à M2. 32 ETP AED.