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SE-UNSA 16


 Par SE-UNSA 16

Alerte sociale académique : des échanges francs qui doivent déboucher sur des progrès

 

Dans le cadre des alertes sociales locales :

(Le 17 novembre à 17h30, le SE Unsa et l'Unsa Education de La Charente ont été reçus par la Directrice Académique et le Secrétaire Général.)

Dans la foulée, Le 19 novembre à 13h30, Les sections départementales de l'académie de Poitiers du SE Unsa et l'Unsa Education régionale ont été reçus par le Secrétaire Général du rectorat accompagné d'un directeur académique (DASEN 86).

Les échanges se sont révélés francs, sincères et constructifs. Nous avons demandé à ce que cette alerte sociale soit conclue par une audience en présence de la rectrice pour qu'elle puisse nous faire part de son appréciation et des avancées qu'elle peut concéder.

Dans une introduction, où nous avons voulu nous assurer que l'administration locale avait bien pris la mesure de la fatigue importante et de la colère des enseignants et plus généralement de tous les personnels, nous avons pointé les risques que nous voyons émerger :

-épuisement professionnel

-tensions et conflits au sein des équipes

-tensions avec les parents d'élèves

-risque de rupture entre les agents et leurs supérieurs hiérarchiques


Nous avons donc effectué les demandes suivantes :

RSST : les signalements RSST sont un outils de mesure, de prévention et de pilotage indispensable pour l'institution. Ils sont en augmentation mais nombreux sont les collègues qui ne se saisissent pas de l'outil par crainte de stigmatisation ou parce qu'ils en relativisent l'utilité. Il faut que l'administration rappelle aux collègues l'importance et l'utilité de ses signalements, la procédure. En revanche, il est utile de préciser que le signalement RSST engage aussi l'agent sur ce qu'il écrit.

Le Secrétaire Général nous indique que cette information sera faite. Le constat est partagé sur les évolutions nécessaires.


Annulation et report des formations... animations pédagogiques, plan français-maths... : nous pensons qu'il faut en effet prioriser le travail en équipe, permettre aux personnels de faire une pause. Si nous sommes demandeurs de formation continue, ce n'est pas le bon moment. Les CPC peuvent ainsi se rendre disponible pour être auprès des équipes d'écoles.

Le secrétaire général et le Directeur Académique estiment que cela est pris en compte, pour autant, nous avons ressenti une hésitation à surseoir à certaines formations jugeant qu'il fallait aussi construire pour l'avenir.

Nous ne sommes pas convaincus de ce discours surtout quand cela concerne le plan maths et français demandé par le Ministre.


Journée banalisée « Laïcité et liberté d'expression » : nous demandons une formation d'une journée pour tous les personnels (banalisée) sur ce thème. Tous les personnels, ce sont les enseignants mais également, les personnels administratifs, les agents territoriaux, les personnels de direction, les ASSEDUS... pour construire, échanger. Ce travail de construction pourrait déboucher sur la mise en place d'activités régulières avec les élèves.

La proposition est jugée intéressante.


Les HSE (heures supplémentaires) pour les PE : nous dénonçons l'inégalité de traitement entre le premier et le second degré. En effet, en collège, en lycée, le travail dans la conception des projets, certaines réunions de travail sont prises en compte et valorisées et donnent lieu au versement d'HSE sur un volant dédié dans chaque établissement.

Dans le premier degré, nous n'osons même plus parler à nos collègues des 108h. La situation devient inacceptable. Il ne s'agit pas d'être payé à l'heure. Nous sommes fonctionnaires et nous sommes payés à la mission mais il faut garantir à tous les personnels une reconnaissance du travail en plus, des tâches qui débordent.

Nous constatons que le SG et le DASEN sont sensibles à ce déséquilibre qui peut créer des difficultés dans la gestion des projets transversaux et dans les relations avec les différents intervenants. Ils reconnaissent qu'il est compliqué de mettre notre demande en œuvre. Distribuer massivement des heures sups dans le premier degré n'est pas prévu au budget. Le constat est partagé.

Il n'est pas certain que nous puissions débloquer cette difficulté au niveau académique mais nous persévérons dans cette démarche de bon sens.

Nous exigeons également à être destinataire du budget indiquant les volants d'heures sups hors enseignements distribués dans les départements et les établissements.. Ex : devoirs faits...


Nous devons poursuivre notre démarche de témoignage, d'écrits et de pétition pour continuer à convaincre et faire bouger les lignes.