Compte-rendu du CHSCTA du 22 septembre 2020

Selon le secrétaire général, depuis le début de l’année 271 élèves ont été positifs sur 300 000. 27 personnels positifs sur 28 000.  Il existe donc un gros décalage entre le ressenti et le réel. Jusqu’à ce jour, on comptabilise 30 classes et 3 écoles fermées.
Pour le rectorat, les établissements ne sont donc pas des lieux de contamination. Par contre il y a une explosion autour de l’école car dans l’école les gestes barrières sont assez bien respectés.
Beaucoup d’élèves ont des pathologies classiques qui n’ont rien à voir avec la COVID mais cela rend complexe la tâche des chefs d’établissements et des directrices et directeurs d’école.

 Constat des 4 CHSCTD :
-          Masques : inquiétude des personnels sur le niveau de protection des masques renforcée par les déclarations de l’ARS
-          Pénibilité accrue des conditions de travail liées au port du masque
-          Le Port du masque sur de longues durées est un facteur de risque (hémorragies, herpès, allergies… )
-          Personnes en situation de vulnérabilité : pas de réponse pour aménagement du poste de travail. Réduction des critères de vulnérabilité qui engendre inquiétude de des personnels
-          Mise en œuvre du protocole variable d’un établissement à l’autre : gel seulement à l’entrée ou dans les salles …Coût supplémentaire pour les établissements
-          Respect du protocole : diminution des gestes barrières et manque de lavabos dans la plupart des écoles et établissements. Rappels incessants aux élèves sur le port du masque
-          Problématique de la restauration scolaire : en particulier pour la recherche de cas contact, sens de circulation
-          Brassage des élèves dans les lycées suite à la réforme du lycée qui multiplie les élèves venant de plusieurs classes différentes Conditions de travail aggravées par le port du masque (avec la chaleur). Explosion des RSST et augmentation forte des tensions.
-          Absence dans les EPLE de transparence sur les cas de COVID
 
Ces constats de dégradation des conditions de travail sont renforcés par l’absence de la médecine de prévention et en tenant compte des structures bâtimentaires (se laver les mains, toilettes, largeur des couloirs, taille des classes).

Les représentants des personnels ont demandé la suppression du jour de carence.

Réponse du Secrétaire Général :
Pour les masques il lui semble que la polémique est stérile. Les masques distribués ont tous fait l’objet d’une analyse et de tests de résistance qui relèvent de normes AFNOR. Tous les masques qui arrivent sont contrôlés par les conseillers de prévention.
Cependant, selon l’Inspecteur Santé et Sécurité au Travail, les réserves portent surtout sur le nettoyage et l’entretien des masques fournis. Il précise qu’il faut respecter scrupuleusement les normes de lavage et d’entretien. Il proscrit l’utilisation de masques personnels qui ne sont pas protecteurs car ils n’ont pas bénéficié d’un traitement spécifique.

 L’Unsa-Education est intervenue sur différents points en demandant :
-          Un réapprovisionnement urgent en masques et en nombre suffisant. L’Unsa-Education a rappelé que dès qu’un agent boit il doit changer de masque.  Pour l’Unsa-Education la dotation par agent est beaucoup trop faible en particulier dans le 1er degré. De plus la qualité de confection des masques est très irrégulière.
 
-          Une communication auprès des chefs d’établissements et des IEN pour donner des consignes précises sur la position des agents dans tous les cas rencontrés (cas contact, cas positif, garde d’enfant…)
-          Une communication des consignes pour les personnels non enseignants sur leur possibilité de télétravail car certains métiers ne le permettent pas (agent comptables, AED …).
 
Département en rouge : pas de réunion de plus de 10 personnes mais cela ne concerne pas le cadre professionnel. Les conseils d’école de cycle de maîtres ,de classe, les conseils d’administration peuvent donc se tenir.
 
Position des agents dont les enfants ont le COVID : Normalement les agents bénéficieront d’ASA.
Brassage des élèves quand plusieurs enseignants d’une même école sont absents : les élèves sont répartis mais cela engendre un brassage plus fort.

Les représentants de l’Unsa-Education au CHSCTA
Jean-François ROLAND
Magalie JOUSSEAUME-MONTEL
Adrien CRINIERE
Nicolas LAURENT