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SE-UNSA 16


 Par SE-UNSA 16

Elèves hautement perturbateur : réponse de l’ARS

 

La gestion des élèves en attente de soin génère une réelle souffrance au travail chez les enseignants qui les accueillent dans leur classe. Trop souvent ils doivent faire face et apporter des réponses à des comportements, des violences qui sortent de leur champ de compétences professionnelles. Aujourd’hui 30% des signalements RSST ( Registre Santé et Sécurité au Travail) ont pour objet le signalement de ces souffrances, pour l’essentiel engendrées par le manque de place en structures médico-sociales pour répondre aux besoins des élèves.

La nécessité d’obtenir des réponses.

Face à ce constat, dans le cadre de l’instance F3SCTD du 26/11/2024, soutenu par les représentants FSU-CGT, l’UNSA Education a porté et fait inscrire un avis, demandant à entendre le Directeur de l’ARS- Agence Régional de Santé : « Constatant la grande souffrance des personnels engendrée par la non prise en charge médico-sociale des certains élèves, les représentants de la F3SCT demandent à entendre le directeur régional de l’ARS. »

Le lendemain, Monsieur Le Directeur Académique répondait à l'avis porté par l'Unsa Education en adressant une lettre d'invitation au directeur de l'ARS.

Un groupe de travail en présence de l’ARS

L’ARS a répondu positivement à l'invitation.

Ce matin, lundi 11 mars 2025, avait lieu un groupe de travail pour faire le point sur la prise en charge médico sociale sur le territoire de la Charente.

Mr Besse, directeur de l’ARS Charente a fait un état des lieux pointant les moyens, les besoins, les manques : la Charente est largement sous dotée en places en ITEP.

Mais surtout, à l’instar des demandes nationales et de l’OMS, Mr Besse a dessiné ce que sera la prise en charge médico sociale sur le territoire dans les 5 ans à venir : huit millions d’euros seront progressivement déployés pour développer de nouveaux moyens de prise en charge du handicap.

Si les structures spécialisées ne disparaîtront pas, il ne s’agira plus de créer de nouvelles places dans les structures spécialisées existantes mais de créer des moyens adaptés aux besoins des élèves qui seront scolarisés en milieu ordinaire.

D'une part, des places de SESSAD seront créés. D'autre part, Des nouveaux moyens pour l’inclusion seront gérés par les PAS (Pôle d’Appui à la Scolarisation), formé par un enseignant et un personnel du médico social chargés de suivre et d’adapter la prise en charge aux besoins de l’élève.

La mise en place de ces nouveaux dispositifs d’inclusion se fera entre 2025-2030.

L'avis de l'Unsa Education

Dans l'immédiat, que fait-ont ?

Si l'inclusion doit être possible par une prise en charge adaptée, il faut trouver les moyens pour répondre aux situations d'urgence de soins.
Si les moyens SESSAD ne sont pas en nombre suffisant, un principe d émiettement des moyens comme pour les réseaux d'aide se produira et la réponse sera largement insuffisante. 
Sur le fond et les valeurs, nous partageons la ligne directrice de l'OMS en matière d'inclusion mais la réalité ne doit pas nous rattraper par manque de moyens.