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Durant le Comité Départemental de l’Éducation Nationale du 14 novembre, les autorités académiques ont dressé un tableau inquiétant de la situation des élèves charentais.
En effet, 51 % des élèves charentais relèvent d’un secteur fragile et notre département se classe dans les derniers au regard du taux illettrisme et de la difficulté scolaire et sociale.
Parmi eux, les enfants de REP et de REP+ qui représentent 10 % des élèves charentais.
Dans le premier degré, ce sont 39 postes qui ont été déployés pour permettre les dédoublements dans ces territoires. Si il était évident qu’une attention particulière devait être portée à ces jeunes, ce sont malgré tout 40 % d’élèves en fragilité qui ont été totalement exclus ou quasiment exclus d’un quelconque dispositif pendant plus de 5 années.
Cette stratégie d’affectation des moyens a également empêché la réflexion sur d’autres leviers comme par exemple la mixité sociale dont on sait qu’elle est l’un des premiers facteurs de réussite scolaire.
Pourtant, nous pouvions envisager pour la rentrée 2023, en comptant sur une dotation similaire aux années précédentes, la création de postes de remplaçants et de postes en direction des élèves les plus fragiles. En effet, le nombre de postes en réseau d’aide, notamment de psychologue et de maître spécialisé à dominante ré-éducative est en nombre insignifiant au regard des accompagnements indispensables. Quant aux remplaçants, ils étaient en ce début d’année quasiment tous employés pour palier au manque de personnels.
Mais le verdict est tombé et c’est la douche froide. Et même si nous ne connaissons pas encore la répartition par départements, nous ne nous faisons aucune illusion sur la dotation charentaise.
En effet, alors que ces dernières étaient quasi nulles les années précédentes et auraient pu permettre de tracer des perspectives d’amélioration, ces suppressions massives (-60 postes au niveau académique dans le premier degré) vont conduire le Directeur Académique à des décisions drastiques sans contreparties positives (remplacement, restructuration, RASED).
Ces choix politiques confirment que ce gouvernement n’a pas pris la mesure des besoins de l’école aujourd’hui (remplacement, formation continue, accompagnement des élèves les plus fragiles). Au delà de la volonté affichée, espérons que le bilan établi par nosautorités académiques locales servira pour rendre compte des difficultés des personnels et des élèves et infléchir les choix nationaux et académiques ? Car si de surcroît, rien n’est fait dans le secteur médico-social, nous courrons à la catastrophe.
Présentation de la dotation académique :
Le ministère vient d'arbitrer sur la dotation en emplois :
Commentaires :
1er degré :
Pour l’UNSA Éducation, la baisse démographique aurait dû être l’occasion de poursuivre de façon importante l’amélioration du taux d’encadrement et de soutenir le remplacement qui est sinistré dans notre académie.
L’accompagnement des territoires ruraux ne peut pas se solder par « pas de fermeture sans accord du maire » : Il faut relancer une politique d’accompagnement éducatif en milieu rural.
2nd degré :
Les années précédentes, le 2nd degré avait déjà payé un lourd tribut en emplois, cela devait s’arranger avec la baisse démographique et on voit que ce n’est pas le cas. Les difficultés vont donc persister.
Nous ne profitons pas non plus de la baisse démographique pour revenir sur la politique des heures supplémentaires.
CPE : L’Unsa-Education se félicite de l’attribution de 5 postes qui vont permettre de continuer à permettre de pourvoir chaque collège d’un poste de CPE.
Administratifs : La situation pour la qualité du service devient indécente.
Le poids constant des contractuels enseignants et administratifs qui tournent et ne restent pas, est une réalité qui conduit à la dégradation des conditions de travail des personnels et des élèves. Cela a des conséquences sur l’ensemble des personnels des équipes qui les accueillent.