Les récentes annonces gouvernementales vont une fois de plus obliger les directrices, les directeurs et les équipes à revoir leurs procédures en cas de cas positifs dans une classe.

Désormais la classe ne sera plus fermée, l'élève testé positif sera isolé. La classe de l'élève restera ouverte mais seuls ceux pouvant présenter un résultat de test négatif pourront poursuivre les enseignements en présentiel.

Des dépistages massifs devront être mis en œuvre rapidement pour permettre un retour des élèves dans leur classe sans rupture et sans heurt au sein de la communauté éducative.

Dans le cas contraire, et c'est probable, les enseignants laisseront-ils à la porte de l'école des élèves arrivant seuls qui n'auraient pas les résultats demandés ?

Les directrices et directeurs auront-ils encore à rentrer en conflit avec quelques parents récalcitrants ? Sont-ils habilités à recevoir les résultats des tests ?

Les collègues seront-ils obligés de gérer dans le même temps le distanciel (résultat positif ou refus de test) et le présentiel (résultat négatif) ?

Dans un contexte où le manque de remplaçants est à un niveau jamais atteint depuis plusieurs années, la coupe est pleine. Les équipes, les directeurs et directrices sont à bout.

Des moyens urgents sont nécessaires pour venir en soutien des équipes, pour assurer des conditions de travail pour les personnels et d'apprentissage pour les élèves, dignes et sereines : assurer ou conforter les décharges des écoles et notamment celles de petite taille dont les décharges sont ponctuelles, accompagner les élèves les plus fragiles.

Le nombre croissant (de manière exponentielle) de collègues demandant à démissionner ou à se reconvertir, le nombre de collègues en épuisement professionnel, le nombre de signalement « Risques psycho-sociaux » doit conduire notre ministre et son institution à prendre des décisions fortes et rapides.

A Angoulême, le 30 novembre,