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Loi El Khomri : DĂ©claration de l’intersyndicale du 3 mars 2016
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DĂ©claration de l'intersyndicale du 3 mars 2016

CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FAGE

Les organisations syndicales de salariĂ©s et de jeunesse CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FAGE, se sont rĂ©unies le 3 mars 2016 pour travailler ensemble Ă  des contrepropositions visant Ă  la construction de droits nouveaux, Ă  la rĂ©Ă©criture de certains articles inacceptables en l'Ă©tat, dans la continuitĂ© de la dĂ©claration intersyndicale du 23 fĂ©vrier 2016

Elles avaient dĂ©noncĂ© un prĂ©-projet de loi El Khomri « Ă©laborĂ© sans rĂ©elle concertation, qui va profondĂ©ment changer la lĂ©gislation du travail et comporte des risques pour les salariĂ©-e-s et les jeunes qui aspirent Ă  accĂ©der Ă  un emploi Â».

Pour les organisations signataires, les mutations profondes de l'économie ont des conséquences en matière de précarité et de chômage qui nécessitent de renforcer les droits des salariés, de sécuriser les parcours des travailleurs et de favoriser un accès des jeunes des emplois de qualité.

Face à l'émoi suscité par ce projet déséquilibré et en premier résultat de la mobilisation des organisations signataires, le Premier ministre a annoncé un report au 24 mars de l'examen du projet de loi en conseil des ministres et l'organisation d'une concertation dans ce laps de temps. Les organisations signataires en prennent acte et entendent peser pour que ce texte soit significativement modifié comme elles s'y sont engagées dans leur déclaration du 23 février 2016.

Pour tardif qu'il soit, ce moment de concertation ne doit pas se limiter Ă  un exercice creux, ni Ă  un simulacre. C'est pourquoi, au-delĂ  de leurs analyses propres, les organisations signataires partagent les revendications suivantes qu'elles porteront de façon concordante auprès du gouvernement:

-        le retrait de la barĂ©misation des indemnitĂ©s prud'homales dues en cas de licenciement abusif et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatĂ©ral des employeurs ;

-        la modification des mesures supplĂ©tives sur le temps de travail afin que le droit actuel continue Ă  s'appliquer Ă  dĂ©faut d'accord notamment en ce qui concerne les astreintes, le fractionnement des repos, le repos des apprentis mineurs...

-        en matière de licenciement Ă©conomique, le texte doit permettre aux juges d'apprĂ©cier la rĂ©alitĂ© des difficultĂ©s Ă©conomiques et retirer le pĂ©rimètre national ;

-        pour la rĂ©affirmation du rĂ´le intermĂ©diaire et incontournable de la branche ;

-        le fait syndical doit ĂŞtre reconnu quelle que soit la taille de l'entreprise ;

-        aucun forfait jour ou modulation ne peut ĂŞtre mis en place unilatĂ©ralement ;

-        en matière de forfait jour, l'encadrement lĂ©gislatif proposĂ© par ce projet de loi est trop faible et ne permet pas d'assurer la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des travailleurs ;

-        des droits nouveaux apparaissent comme nĂ©cessaires en matière de formation -y compris professionnelle-, d'apprentissage, de validation des acquis de l'expĂ©rience et des temps de travail, , notamment dans le cadre du CPA dans lequel nous demandons la crĂ©ation d'un compte temps ;

-        les signataires proposent de reprendre les propositions du COCT en matière de mĂ©decine du travail.

Le gouvernement doit entendre les demandes des organisations signataires pour que les droits des salariés soient préservés et développés. Le projet de loi ne doit pas être seulement ajusté mais impérativement modifié en profondeur afin de le rééquilibrer en faveur des salariés. Les organisations signataires s'engagent à porter notamment ces propositions auprès du gouvernement pendant la concertation et tout au long du processus parlementaire.

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