L'avenir de notre pays ne se joue pas sur un coup de tête. Pourtant, les élections régionales des 6 et 13 décembre pourraient bien voir le malaise ambiant, la douleur ou la peur se déverser dans les urnes et porter à la tête de grandes régions des exécutifs Front national. Un parti qui n'est toujours pas une formation politique ordinaire malgré son opération de "dédiabolisation" destinée à le débarrasser de ses oripeaux idéologiques encombrants. Sous des atours de respectabilité et une allégeance de façade à la République, se camoufle toujours un parti nationaliste, xénophobe, autoritaire, socialement et économiquement dangereux.

Le risque du scrutin de décembre est double : le défoulement par un vote de rejet et la désertion dans l'abstention. Une politique du pire et une surenchère démagogique qui, dans un monde de tensions et d'incertitudes croissantes, conduisent à l’instabilité et aux affrontements. 

Enseignants de l'Unsa, nous sommes des citoyens engagés. Nos valeurs, nos principes, nos engagements pédagogiques ne sont pas solubles dans les conceptions croupies du FN. Nous devons les combattre, car nous ne voulons pas d’une société de l’exclusion et de la stigmatisation.

En démocratie, cela se passe dans l'isoloir. Le déserter c'est se soumettre. Alors début décembre, je suis maître de mon destin. Je vote pour une Marianne du vivre-ensemble, responsable et solidaire.