Un rapport, rédigé par le sénateur LR Gérard Longuet pour le projet de Loi de finances 2022, mettait une nouvelle fois en lumière les faibles rémunérations des enseignants français. Depuis 2000, en tenant compte de l’impact de l’inflation, les salaires ont même nettement chuté.
Une grille salariale très défavorable aux enseignants en début de carrière, constituant un des principaux freins à l’attractivité du métier
En 2018, le salaire net en EQTP d’un enseignant de l’éducation nationale, incluant le secteur privé sous contrat, était en moyenne de 2 564 euros par mois. Le salaire moyen dans le premier degré est légèrement inférieur, autour de 2 368 euros et celui du second degré légèrement supérieur (2 723 euros).
Les salaires des enseignants français se caractérisent par un niveau de départ bas et une évolution forte en milieu et fin de carrière. Les enseignants de plus de 50 ans gagnent en moyenne 50 % de plus que leurs collègues de moins de 30 ans, et jusqu’à 62 % de plus dans le second degré.
Un professeur de moins de 30 ans ne gagne ainsi en moyenne que 1 806 euros nets 2 par mois, soit 1,2 fois le salaire minimum de croissance (Smic), contre près de 1 000 euros supplémentaires en fin de carrière.
Les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération au cours des 20 dernières années
Les rémunérations des enseignants français demeurent très en deçà de la moyenne européenne
Dans l’enseignement élémentaire public, en 2019, le salaire effectif brut moyen des enseignants est plus faible en France qu’en Allemagne et dans la plupart des pays du nord de l’Europe, mais aussi qu’en Angleterre et au Portugal. Dans le premier cycle du second degré, il se situe en dessous de ceux pratiqués en Allemagne et dans la plupart des pays d’Europe du Nord (Finlande, Danemark, Pays-Bas). Il est proche de ceux des enseignants suédois et anglais, et dépasse ceux des enseignants italiens.
Dans le second cycle général de l’enseignement secondaire, les enseignants français ont toutefois un salaire effectif supérieur à celui de leurs homologues anglais et suédois, mais toujours inférieur à ceux des enseignants finlandais, danois, néerlandais et surtout allemands.