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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  vendredi 8 novembre 2013

Rythmes : le SE-UNSA ne rejoindra pas le front de l’immobilisme

 

Nous ne rejoindrons pas le front de l’immobilisme.

 

Depuis des années, la quasi-totalité des organisations syndicales a bataillé pour la suppression de la semaine de 4 jours. Ce combat a, petit à petit, fédéré de nombreuses  associations d’élus, de parents, des associations complémentaires de l’école, pour tendre vers cet objectif commun, dépassant ainsi des intérêts particuliers souvent contradictoires.

En octobre 2010, toutes ces organisations dont le SE-Unsa et l’Unsa Education ont signé l’appel de Bobigny dont une proposition stipulait : « Il faut refuser la semaine actuelle de 4 jours… définir un volume annuel d’heures d’enseignement. Ce cadre national doit préconiser l’articulation des temps éducatifs et sociaux, la mise en cohérence et la coopération éducative de tous… »

Il convient ensuite « de travailler avec tous les acteurs pour dépasser les conflits d’intérêt et définir les moyens de sa mise en œuvre ».

C’est en ce sens que nous avons approuvé une modification de la semaine scolaire étalée sur 5 jours pour favoriser les apprentissages, et plus largement l’éducation des élèves.

Le report d'un an n'a pas levé les inquiétudes des parents ni celles des mairies en terme de fonctionnement et de financement. Les médias et le climat politique actuel n'ont pas aidé à la sérénité des débats et des discussions

 

Tout n’est pas parfait

 

Des difficultés dans la mise en place de cette nouvelle organisation persistent : repères temporels et spatiaux parfois compliqués en maternelle, interprétation biaisée  des circulaires ministérielles conduisent à des conflits dans certaines circonscriptions.

A la demande des collègues, le SE-UNSA 11 est intervenu dès le 16 septembre, en audience avec le Maire de Narbonne pour lister les problèmes rencontrés. Après la rentrée de Toussaint, même si tout n’est pas résolu, des avancées se profilent.

Cela étant dit, il nous semble illusoire d’évaluer la portée réelle de cette réforme après seulement quelques semaines de classe. 

 

Le SE-UNSA exigeant

 

C’est pour toutes ces raisons que le SE-UNSA est favorable à la mise en place de cette réforme, pense qu'elle va dans le sens d'une meilleure éducation des enfants et aidera tous les collègues audois afin que leurs demandes soient prises en compte.

Aux côtés des équipes, nos militants ferraillent pour mettre en place, ici une aide à l’organisation, là une médiation avec les élus, les parents, ailleurs au comité départemental de suivi des rythmes.

Cette instance de concertation, au-delà de la simple énumération des projets locaux, doit permettre d’apporter des réponses précises aux enseignants qui rencontrent des difficultés dans l’élaboration des projets éducatifs dans leur école.

Comme chaque année, la rentrée 2013 a apporté son lot de difficultés et de crispations. Cela dit, le SE-Unsa refuse de cautionner un retour à la semaine de 4 jours et ses effets dommageables pour les élèves. Nous ne pouvons pas signer l'Appel de Bobigny un jour et affirmer le contraire le lendemain, comme le font certains syndicats.

Aujourd’hui, des mouvements disparates se mettent en place ici ou là, demandant le retrait du décret sur les rythmes. Dans l’Aude, des organisations syndicales appellent à la grève le 13 et le 14 novembre sans amener la moindre alternative constructive.

Inutile de dire que cela n’aidera aucunement les équipes qui, en ce moment, négocient avec leur Mairie.

En revanche, il faut avancer progressivement vers une mise en œuvre plus satisfaisante de la semaine de 4 jours et demi, dans le respect de tous les interlocuteurs.

Fidèles à notre devise « s’opposer et proposer »,  nous préférons la concertation et le dialogue social pour obtenir des avancées substantielles pour les collègues tout en respectant l’intérêt des enfants. Là où les enseignants et les élus se parlent et s'écoutent, ça se passe bien.

Dans le contexte actuel, seule l’action locale peut faire avancer les choses.

 

Le SE-UNSA utile

 

En ce moment, des équipes voient leur projet d’aménagement horaire rejetés par leur Mairie, qui en propose un différent.

Les militants du SE-UNSA 11 vont à leur rencontre pour les aider à affiner leurs projets et trouver des arguments à avancer pour appuyer leur choix.

Si ça ne suffit pas, il faut être prêt au conflit, et c’est beaucoup plus difficile de partir en grève contre son Maire qu’avec son lointain Ministre. C’est pourtant beaucoup plus efficace !

 

Les conditions pour que ça marche :

 

-          Il est capital que toutes les écoles d’une localité soient d’accord sur les horaires. Sinon, la Mairie fait ce qu’elle veut.

-     Se rappeler que c’est bien le DASEN qui décide et non le Maire.

-          Il est utile de lister les difficultés existantes et de proposer des solutions : temps de cantine, ramassage scolaire, occupation des locaux.

-          Il n’est pas étonnant que des oppositions entre les enseignants et la Mairie existent. Toutefois, nous sommes les professionnels de l’Education : notre choix doit être considéré.

-          En cas de blocage, le SE-UNSA 11 est à la disposition des équipes pour les aider dans leurs négociations, essayer de faire avancer les demandes et si nécessaire  déposer un préavis de grève. Le délai entre le dépôt du préavis et la grève est le moment où les avancées se font.

 

N’hésitez pas à faire appel à nous.

 

Le SE-UNSA ne sera jamais un syndicat non-à-tout, ni un syndicat qui demande sempiternellement une autre réforme… sans jamais dire laquelle !

 

Nos seules ambitions sont de parler vrai et d’être utiles aux enseignants, à nos élèves et à l’école Publique Laïque.

 

 

Et aussi…

 

Lire la vidéo de Claire Leconte, chronobiologiste

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L’avez-vous lu ? le décret sur les rythmes scolaires