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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  jeudi 17 octobre 2013

CTA du 17 octobre 2013 - L’UNSA défend le 1er degré et demande justice pour l’Aude

 

Comité Technique Académique du 17 octobre 2013

Déclaration de l’UNSA-Education

Mme Le Recteur,

 

La rentrée 2013 est la première où le gouvernement a une emprise complète.

L’UNSA-Education a déjà salué les dotations positives dont bénéficie l’Académie de Montpellier dans le 1er et le 2nd degré. Pour autant, ces moyens ne sont pas en mesure de faire face aux besoins, conséquence de l’attractivité et du dynamisme de la Région.

Cette rentrée est aussi marquée par un des aspects les plus visibles de la refondation de l’école : la réforme des rythmes scolaires.

Pour l’UNSA-Education, proposer des journées de 6h30 de cours aux plus fragiles de nos élèves est une aberration. Pour autant, l’UNSA n’a pas voté le décret concernant les nouveaux rythmes scolaires au CTM du 8 janvier car rien n’était prévu pour améliorer les conditions de travail des personnels.

En ce moment, des communes, des enseignants, des élèves vivent cette nouvelle organisation scolaire.

Force est de constater que les efforts fournis par les enseignants concernés, leur investissement professionnel et personnel ne sont pas considérés.

  • Mettre en place les nouveaux rythmes,
  • Participer activement à la réflexion sur les nouveaux programmes,
  • Rencontrer les parents, les élus locaux,
  • Monter les projets pour l’année scolaire,
  • Palier aux difficultés de remplacement et à la baisse des aides spécialisées, …

 

Il faut relâcher la pression sur les enseignants et les directeurs des écoles : l’institution doit chercher à libérer un maximum de temps pour que les personnels puissent travailler correctement et sereinement.

L’UNSA-Education demande :

  • la suppression des APC pour les directrices et directeurs, autant pour ceux qui sont déjà aux 4,5 jours que pour ceux qui le préparent pour le rentrée 2014.
  • l’organisation de la consultation sur les nouveaux programmes sur le temps de classe. C’est à ce prix qu’un meilleur investissement, une meilleure réflexion seront obtenus.
  • l’arrêt du report vers les 24 heures de toutes les actions nouvelles. Ces 24h forfaitaires étaient la reconnaissance du temps déjà passé hors temps de service. Il n’en restera bientôt plus rien. Ce qui relègue les rencontres avec les parents au temps personnel ou familial de l’enseignant. Ce qui n’est pas recevable.
  • l’organisation des réunions d’information syndicales (RISTT) sur le temps de classe car leur organisation dans les 18h d’animations pédagogiques devient impossible. Ces réunions participent du dialogue social indispensable au bon fonctionnement du service public.

 

La refondation de l’école est nécessaire, et ses premiers acteurs, les enseignants, doivent obtenir des avancées significatives, sans quoi le conflit est inéluctable.

*

COMPTE-RENDU

L’UNSA-Education rappelle que les 117 postes supplémentaires accordés à l’Académie de Montpellier sont une bonne nouvelle. Mais c’est un redémarrage timide, qui en l’état n’est pas en mesure de corriger de nombreuses années de destructions de postes de professeurs des écoles dans la Région.

Nous espérons donc beaucoup de la prochaine carte scolaire.

L’UNSA-Education constate un accroissement du nombre d’élèves fréquentant les CLIS sur l’Académie. C’est une bonne chose pour les enfants et leurs parents. Toutefois, les postes de départ en formation doivent être proposés en fonction des besoins et aussi, des CLIS A( troubles auditifs), B(troubles visuels) et C (troubles moteurs) devraient voir le jour.

L’UNSA-Education observe que 30% des nouveaux postes ont été alloués au dispositif « plus de maîtres que de classes » et 11% à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans. Sur ce point, les 13 postes dévolus à ce dernier dispositif ont permis la scolarisation de182 élèves supplémentaires de plus cette année en Languedoc-Rousillon. Maigre bilan !

Nous demandons une cohérence académique sur ces deux types de postes.

La Rectrice indique que ces moyens devraient compenser les difficultés rencontrées dans le monde rural et dans les zones d’éducation prioritaire. Les postes alloués à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans devraient être proposés à des enseignants ayant une connaissance fine des tout-petits et des liens doivent être tissés entre les structures d’accueil de la petite enfance et l’école, en lien avec les mairies.

L’UNSA-Education ajoute que les RPI et les conseils généraux doivent être associés à cette volonté. Dans le monde rural, il est important de favoriser l’accueil de nos élèves les plus jeunes.

L’UNSA-Education soulève le problème de la ventilation des moyens dans les différents départements de l’Académie. Pour preuve, les ratios de la rentrée 2013 parlent :

 

  • 1 poste pour 34,5 élèves supplémentaires dans l’Aude (9 postes pour 312 élèves en plus)
  • 1 poste pour 34 élèves supplémentaires dans le Gard (18 postes pour 611 élèves en plus)
  • 1 poste pour 17,8 élèves supplémentaires dans l’Hérault (66 postes pour 1180 élèves en plus)
  • 1 poste pour 13,4 élèves supplémentaires dans les Pyrénées-Orientales (23 postes pour 309 élèves en plus)
  • Le ratio de la Lozère n’est pas significatif au regard du petit nombre d’élèves

 

Pour nous, il y a clairement un problème dans l’Aude !

Le ratio professeur/élèves est à notre désavantage car la ruralité consomme plus de postes que les zones urbaines aux écoles plus grandes. Et dans l’Aude les zones rurales sont très présentes : 54% des écoles ont 3 classes et moins, c’est pourquoi les données mathématiques doivent être pondérées par des données socio-économiques.

Rappelons que notre département est le 4ème plus pauvre de France métropolitaine.

Mme le Recteur prend en considération cet argumentaire.

En attendant le mois de janvier et les débats au prochain CTA, l’UNSA-Education a posé ses exigences auprès de la Rectrice et demandera aux élus, mais aussi au Conseil Général de peser pour que les jeunes audois aient de meilleures conditions d’apprentissage et que les enseignants aient de meilleures conditions de travail.