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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  vendredi 28 mai 2021

Direction, Inclusion, AESH : le SE-Unsa rencontre 2 député.e.s

 

Après nos alertes en direction de l’opinion par le biais de conférence de presse (article 1), le SE-Unsa 11 a rencontré 2 députés : Mme Hérin, de Carcassonne, et M. Péréa, de Narbonne.

Nous avons condensé les 2 entretiens dans cet article.

Les autres élu.e.s n’ont pas donné suite à notre demande d’entretien.

 

Le SE-Unsa a tenu à évoquer les 3 grands sujets : direction d’école, inclusion scolaire et AESH

 

 

  • Direction d’école : la loi Rilhac doit poursuive son chemin parlementaire avant la fin de cette année scolaire.

 

En effet, il faudra encore du temps par la suite pour discuter des conditions de sa déclinaison et de sa mise en œuvre.

Les directrices et directeurs d’école sont en attente d’avancées concrètes pour pouvoir bien faire et bien vivre notre métier, dans l’intérêt de nos élèves et du fonctionnement de nos écoles.

Au cours des derniers mois, des organisations syndicales et associations professionnelles ont été auditionnées par le ministère.

La proposition de loi “Rilhac“, adoptée en 1ère lecture par l’Assemblée nationale, a été largement votée par le Sénat.

Nous sommes maintenant à la fin du mois de mai, et malgré l’actualité chargée, nous attendons que cette proposition de loi soit présentée lors des séances de l’Assemblée nationale de ce printemps, pour une deuxième lecture qui verra, nous le désirons fortement, son adoption.

 

Le SE-Unsa demande que cette proposition de loi qui ferait entrer l’organisation de l’école de la République dans le XXIème siècle puisse rapidement mener son chemin parlementaire jusqu’à son terme.

 

 

Réponse

 

Mme Hérin indique que plusieurs députés de la majorité ont cosigné un courrier adressé au Ministre en charge des relations entre le gouvernement et le Parlement, afin que la proposition de loi « directeurs d’école » puisse être programmée rapidement en vue de sa seconde lecture à l’Assemblée Nationale.

M. Péréa précise que cela est dû à un problème de calendrier parlementaire et que cette loi devrait être programmée en août.

 

Le SE-Unsa a rappelé que les directrices et directeurs d’école ne comptent pas leur temps et ne ménagent pas leurs efforts pour la direction et le fonctionnement de l’école. Et cette période de crise sanitaire a été, si besoin était, une preuve de leur engagement dans ce métier et cette mission. Cela est d’ailleurs régulièrement souligné par les plus hautes autorités de l’État.

 

 

 

Décharges supplémentaires et aides humaines 

 

Le SE-Unsa a rappelé ses exigences en la matière.

 

Une augmentation de décharges pour les écoles de 1, 2, 3, 9 et 13 classes a été actée et sera mise en place à la rentrée 2021. Pour le SE-Unsa, c’est une avancée : elle permettra à 54% des directeurs.trices de l’Aude d’en bénéficier.

Mais ne nous trompons pas : il s’agit pour le SE-Unsa d’une première marche qui doit en appeler d’autres.

Le SE-Unsa revendique une amélioration significative des décharges pour tous.tes (article)

 

Le SE-Unsa rappelle aux député.e.s que, contrairement aux collèges où le chef d’établissement a toute une équipe de direction, le.a directeur.trice est seul.e…

L’aide humaine permettrait à nos collègues directeurs.trices d’alléger les RPS et le stress, leur permettant de se consacrer pleinement à leur classe ou tout simplement de moins « courrir partout ».

 

 

  • Inclusion à l'Ecole Publique : le SE-Unsa défend une conception exigeante

 

L’école inclusive est encore trop un slogan politique qui repose sur des personnels peu formés pour la faire vivre et peu soutenus quand elle est complexe avec un manque de moyens manifeste.

En effet, les élèves à besoin éducatifs particulier, en situation de handicap et les personnels accompagnants, les AESH comme les enseignants, vivent actuellement des situations de souffrance dans de nombreux secteurs de l’Aude.

 

C’est parce que le SE-Unsa défend une inclusion de qualité pour les élèves que nous alertons à tous les niveaux des disfonctionnements et des dérives :

 

  • Manque de personnels AESH pour couvrir les besoins et absence de remplacement
  • « Saupoudrage » des heures d’accompagnement
  • Stress et fatigue des personnels : nos collègues, enseignants, directeurs, aesh, sont épuisés. Ils pallient à de nombreux manques et disfonctionnements : ils pallient bien évidemment dans l’intérêt de leurs élèves et s’épuisent.
  • Conflit de valeur des personnels : les moyens et aides mis en place sont insuffisants ; ils ne correspondent pas à leur vision exigeante de l’inclusion. Nos collègues voient bien que leurs élèves ont besoin et méritent un meilleur accompagnement qui ne correspond pas à la réalité

 

Dans cette situation, n’hésitez pas à saisir le CHSCT (notre article)

 

L’accompagnement par un AESH est pourtant décisif dans le parcours scolaire des élèves. 

Il est le garant de l’égal accès à l’Education pour les EBEP, particulièrement dans cette période sanitaire qui amplifie les inégalités.

 

Réponse :

 

Mme Hérin doit rencontrer la DASEN sur le manque d’AESH. Elle précise que c’est une dotation académique qui est répartie dans les départements. Elle évoque la possibilité que l’Aude ait été sous-doté et va exposer nos inquiétudes au niveau local et national.

 

 

 

  • AESH : un métier qui doit être reconnu

 

Le SE-Unsa a alerté sur les difficultés de gestion de personnels que subissent nos collègues AESH.

Entre les contrats, avenants, quotités horaires, écoles de rattachement, accompagnement multiple ou arrêté brusquement, manque de communication… la reconnaissance de l’institution manque cruellement.

 

Pour le SE-Unsa, les AESH sont des personnels indispensables à la réussite de l’inclusion pour nos élèves. Salaire, gestion de carrière et conditions de travail doivent démontrer cette importance.

 

Le SE-Unsa demande que le travail des AESH soit davantage reconnu et que ces personnels aient une formation de qualité avec des perspectives de carrière. 

 

Le ministre a annoncé en conclusion du Grenelle l’augmentation de la rémunération des AESH (article). Les mises en place concrètes doivent se faire rapidement.

 

Réponse :

 

M. Péréa est surpris des lenteurs administratives sur les contrats et avenants mais surtout quand il s’agit de la mise en place de décret. Même si la loi, c’est la loi, dans l’Education Nationale, elle peut être longue à s’appliquer : CDI retardés, absence d’entretien de carrière, avancement en jachère… Le député a précisé qu’il éclaircirait ces disfonctionnements.