Retour à l'article normal

SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  mercredi 20 mai 2020

20 mai 2020 : CTSD à contre temps

 

Ce CTSD avait pour objet la prise de connaissance du Plan départemental des écoles de l’Aude pour la reprise de l’enseignement dans les établissements du 1er degré.

Ce CTSD a lieu à contre-temps puisqu’il a eu lieu 6 jours d’école, après le 11 mai.

 

Déclaration de l'Unsa-Education

 

A l’occasion de cette « reprise », une nouvelle page de l’adaptation de l’Ecole à la crise sanitaire est en train de s’écrire. Encore une fois, les personnels de l’Education Nationale sont au rendez-vous. Enseignants, Aesh, Psyen continuent d’exercer leurs fonctions dans un contexte très compliqué.

 

Parmi ces personnels, les directrices et directeurs d’école, qui ont vu ces dernières années se multiplier leurs missions, ont, une fois de plus, fait face, pour rendre possible l’accueil des enfants de soignants pendant le confinement et la reprise à partir du 11 mai dernier. Cet empilement de tâches et de responsabilités est en décalage complet avec les moyens disponibles pour les accomplir. Rénover le fonctionnement de l’école et inventer de nouveaux moyens pour assurer la direction est plus que jamais une urgence, pour ne pas sacrifier ces personnels sur l’autel des missions toujours augmentées.

 

Cette crise sanitaire a révélé, une fois de plus, que des inégalités sociales conduisaient à des inégalités scolaires et tout porte à croire que le nombre annoncé d’élèves démobilisés est minimisé par le ministère. Le retour en classe sur "volontariat" des parents ne semble pas résoudre le décrochage d'élèves, qui apparaissent pour la plupart, issus des milieux sociaux les plus vulnérables. Et même si le temps du bilan n'est pas encore venu, bien des pratiques habituelles devront être interrogées telles que les pratiques pédagogiques visant l'autonomie, l'articulation parcours personnel/dimension collective des apprentissages. Il devient fondamental de fabriquer du commun, après que les élèves aient dû vivre dans des couloirs individuels pendant des mois, et plus globalement, orienter l'effort scolaire vers ceux qui en ont le plus besoin tout en servant l'intérêt d'un pays, qui a mal de ses fractures territoriales et sociales. Mais il sera difficile de mettre en œuvre la lutte contre les déterminismes sociaux, pour ceux qui criaient à l'égalitarisme quand d'autres voulaient y mettre fin.

En attendant, l’actualité nous oblige à stabiliser et sécuriser cette « reprise » en étudiant les conditions sanitaires à mettre en œuvre. L’Unsa-éducation sait que dans cette période, nous pouvons compter sur les services de l’État, et particulièrement sur l’efficacité de la Préfète de l’Aude, qui a su prendre des mesures rapides de protection des personnels et des élèves.

 

Dans les semaines qui viennent, il faudra préparer la rentrée de septembre. Pour l’UNSA Education, il est essentiel de tenir compte de cette crise exceptionnelle et de ces conséquences. Si, depuis le début, les acteurs de l’éducation ont répondu présents dans les conditions difficiles que nous connaissons, ils n’accepteront pas de subir des injonctions et des décisions verticales à appliquer dans l’urgence, via les médias. C’est pourquoi, l’ensemble des personnels doivent être impliqués dans l’anticipation de la rentrée 2020. En tant que partenaires sociaux, l’UNSA EDUCATION s’engagera dans cette voie.

 

 

Compte-rendu

 

La Directrice Académique approuve notre analyse : les personnels ont été au rendez-vous et à la hauteur des enjeux de la crise ces derniers mois et de la reprise.

 

Où sont les enseignants ?

 

Recensement sur les personnels devant élèves :

 

Sur 1384 enseignants 1er degré recensés : 786 dans les écoles

 

305 personnes en télé-enseignement (197+58), le différentiel = enseignants des écoles fermées

  • 197 identifiés comme vulnérables (personnel ou entourage familial)
  • 58 gardes d’enfants
  • 38 CMO / CLD

 

Pas d’ASA (autorisation d’absence)

 

Plan de reprise :

 

MATERIEL DE PROTECTION

 

L’UNSA Education demande que deux points soient ajoutés dans le plan de reprise :

- le port du masque obligatoire en présence des élèves,

- Pour les AESH : visière et sur-blouse sont fournies par l’administration, sur demande de l’AESH qui le souhaite.

 

La Directrice Académique refuse d’ajouter ces deux points mais précise que les deux sont règlementaires et inscrits dans les dernières mises à jour ministérielles.

Elle ajoute que M. Laffitte, IEN ASH, travaille activement pour vérifier si la reprise est possible pour les EBEP et leur AESH.

Le matériel (sur-blouse et visières) a été commandé et la livraison doit arriver prochainement.

Dans l’Aude, la DASEN affirme que les masques sont suffisants.

La livraison dans les écoles est hebdomadaire.

Les masques, commandés par le Ministère sont conformes aux normes. Il est joint une notice d’utilisation et une notice pour le lavage. Chaque établissement doit informer, accompagner les élèves à l’usage : c’est un apprentissage sanitaire.

 

L’équipement des élèves est en secours (si les élèves n’ont pas de masque).

Le port du masque a évolué : il est obligatoire pour les personnels en contact avec les élèves .

 

 

ORGANISATION DES CONSEILS D’ECOLE

 

Les réunions en présentiel doivent être évitées selon la Directrice d’Académie. Il est essentiel de privilégier les visio-conférences.

Sinon, la règle de distanciation doit être respectée : le port du masque n’est donc pas obligatoire. L’EN ne fournira pas spécifiquement des masques pour ces réunions.

L’administration n’équipe que pour ce qui relève d’obligatoire.

 

L’UNSA EDUCATION vous conseille donc de privilégier l’organisation des Conseils d’Ecole en visio-conférence à fortiori, si l’administration envisage comme optionnel de nous fournir en masques.

 

DISTANCIEL/PRESENTIEL non règlementaire : vraiment ?

 

Selon la Directrice Académique, la priorité c’est l’école : « la reprise doit être entière », c’est-à-dire que les PE doivent être 24h sur l’école. Les alternances présentiel/distanciel ne seraient pas règlem entaires.

 

Si tous les collègues sont sur l’école, qui s’occupe du distanciel pour la grande majorité des élèves ?

Pour l’UNSA Education, aucune circulaire ne s’oppose à cette organisation. Les plans de reprise de chaque école ont été faits dans les écoles de façon pragmatique et au plus près du terrain. Jusqu’au 1er juin, il est tout à fait envisageable de continuer, lorsque cela a été possible d’avoir du temps dégagé pour organiser l’enseignement à distance et celui du présentiel.

 

ACCUEIL DES ELEVES

 

Deux possibilités pour accueillir les élèves :

  • en classe,
  • en activité éducative : dispositif « Sport Santé Culture Civisme », organisé par la collectivité.

 

L’UNSA EDUCATION a demandé si ces dispositifs 2S2C existaient dans l’Aude ?

Actuellement, la Directrice Académique indique qu’une Convention est en cours de rédaction avec les collectivités.

 

A partir du 1er juin, avec la fin du chômage partiel pour garde d'enfants, le nombre d’élèves accueillis risque d’augmenter. Il est donc urgent, nous sommes déjà le 20/05, de mettre en place ce dispositif partout où cela sera possible.

Par ailleurs, l’UNSA Education a demandé du temps de concertation pour organiser le retour, en juin, des élèves. Sur ce dernier point, nous n’avons pas eu de réponse.

 

 

FORMATION DES PERSONNELS AUX GESTES PROTECTEURS PAR LES PROFESSIONNELS DE SANTE DE L’EDUCATION NATIONALE

 

L’unsa Education a abordé la question de la formation des personnes : qui les formait et sur quel temps ?

La Directrice Académique a listé un certain nombre de supports :

 

  • KIT complet du ministère,
  • KIT académique : des informations plus précises seront données.
  • Accompagnements locaux dont Narbonne, par la Protection Civile et(ou) les pompiers volontaires
  • Magistère Académie Créteil : formation aux gestes barrières ouverte pour tous les enseignants
  • Service de Prévention médico-sociale qui est force de proposition pour accompagner.
  • Réseau infirmières formées.

Toutes les demandes ont été honorées (demander la visite d’une infirmière pour vous former)

 

La Directrice Académique indique qu’un personnel infirmier est responsable pour l’application du protocole et que chaque école doit en avoir connaissance.

 

L’UNSA EDUCATION a regretté que les enseignants, notamment les directeurs.trices d’écoles ne soient pas informés de cela, dès le début de l’année, ainsi que de la liste des membres du CHSCT. Cette tâche incombe encore aux directrices et aux directeurs.

 

Pour l’UNSA Education, nous vous incitons à faire la demande d’intervention auprès de Mme Martinez, en charge du Service de Prévention médico-sociale pour avoir la possibilité qu’un.e infirmier.ère se rende sur votre école et fasse la formation.

Le temps dévolu n’a pas été précisé.

CONTACT :

Conseiller technique de service infirmier

04 67 91 53 63 recinf@ac-montpellier.fr

 

AESH

 

Le protocole a été tardif (voir notre article); il y a eu peu d'informations.

L’UNSA Education a demandé que du matériel informatique puisse leur être prêté si besoin pour travailler en distanciel sur volontariat lorsque c'est nécessaire.

 

La Directrice Académique a ciblé la priorité de ces prêts auprès des personnels administratifs.

Elle a rappelé les missions des AESH : « Aide et assistance à scolarisation ».

Elle a aussi indiqué un outil collaboratif pédagogique : Tribu à disposition des  AESH et des personnels enseignants du spécialisé.

 

REMPLAÇANTS 

 

L’Unsa Education s’est inquiétée de la situation des personnels remplaçants. Pour notre Fédération, le déplacement comporte un risque réel de propagation du virus et le risque est multiplié pour l’enseignant.

L’Unsa Education demande temps et accompagnement pour les remplaçants afin de s’informer sur le plan de reprise de l’école où a lieu le remplacement.

 

La Directrice Académique indique que le problème de brassage ne concerne que les élèves, pas les adultes.

Elle propose de créer une fiche technique « remplaçants ».

Elle précise qu’un accompagnement est possible par la circonscription si aucun PE rattaché n’est présent sur l’école.

 

L’Unsa Education a indiqué que des remplaçants, rattachés à des écoles fermées, souhaiteraient prêter main forte dans les écoles.

La DASEN répond que c’est tout à fait possible, sur volontariat, et que des OM (ordre de missions) pourront être signés à leur demande.

Elle précise que l’ISSR sera versé même si, règlementairement, ils ne remplacent pas quelqu’un d’absent pour maladie.

 

 

PES

 

Les enseignants stagiaires sont tenus selon leurs obligations de service à être 2 jours par semaine. Ils n’ont plus d’obligation vis-à-vis de l’INSPE.

Certains sont volontaires pour y être la semaine entière. Cela n’est pas une sollicitation de l’administration. C’est une demande de la part des personnels : un acte de solidarité.

 

Dans ce cas de volontariat, un ordre de mission est réalisé par l’administration.

 

Quand l’école est fermée, le PES est donc en télétravail : il ne se rend pas à l’école.

 

POSTES FRACTIONNES

 

Actuellement, dans beaucoup de cas, ces collègues sont positionnés sur une seule de leur fraction (vu avec IEN et les directions d’école).

Mais la Directrice Académique ne voit pas d’opposition à laisser en place l’organisation habituelle de leur service.

 

Pour l’UNSA Education, conserver l’organisation habituelle est à nouveau, une prise de risque.

 

Que se passe-t-il si un enseignant est malade et que la répartition des élèves dans les autres classes est impossible ?
 

Jusqu’à présent, la situation ne s’est pas présentée dans l’Aude.

Pour l’UNSA Education, elle risque cependant de se produire lorsque les élèves reviendront en classe en juin. C’est pourquoi nous avons insisté et demandé de réfléchir à des solutions, anticiper.

La Directrice Académique a fini par dire : « S’il n’y a pas de remplaçant, au pire j’irai. »

L’Unsa Education en prend bonne note !

Plus sérieusement, la DASEN a envisagé de trouver des solutions avec la collectivité ou la réquisition d’un personnel sans classe, mais sur un temps restreint, dans le cas où aucune solution n’est possible.

 

 

SUSPICION COVID

 

Nous avons souhaité savoir s’il y avait eu dans l’Aude suspicion de COVID et comment est-ce que les situations avaient été traitées.

 

La Directrice Académique aborde deux situations et précise qu’elles sont en marge du protocole sanitaire :

  • A Quillan

Pas de sujet d’inquiétudes, deux enfants testés : négatif

Fermeture des écoles et du collège par précaution jusqu’à lundi prochain

  • A Rieux, une personne du Conseil Départemental a travaillé au collège et a ressenti des symptômes,

Par précaution : les services ont préféré re-différer l’ouverture du collège également.