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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  mercredi 22 avril 2020

Réunion CTSD exceptionnelle pour un retour progressif le 11 mai

 

La réunion du 21 avril 2020 avait pour but de préparer le déconfinement.

Cependant, le Ministre a fait des annonces à télé, avant et après cette réunion : notre réaction.

Dès lors, à quoi a servi cette réunion ?

La Directrice d’Académie a expliqué qu’il faudra innover, inventer un dispositif adapté à chaque réalité d’établissement et en fonction des élèves accueillis.

Elle précise que cette réunion se veut réflexive ; elle attend les prérogatives du Ministre.

 

L’UNSA-EDUCATION a insisté sur l’inquiétude, l’angoisse des personnels et des élèves que suscite la reprise au 11 mai et nous avons a listé les lignes rouges.

Également, nous avons précisé les inquiétudes et les besoins.

Pour définir ces impératifs, nous nous sommes appuyés des revendications des syndicats de la Fédération ainsi que d’un sondage réalisé par le SE-UNSA, qui a récolté une centaine de réponses en 24h.

 

 

La sécurité sanitaire : la priorité pour l’UNSA Education

 

- La priorité sanitaire : les conditions devront être requises pour l'ouverture des écoles. (matériel de protection, masques, gel, gants, gestion des points d'eau dans les établissements, des entrées/sorties, de la cantine, des transports, des Internats, des entrées dans les salles de classe, de la récréation du matériel de protection)

 

Points d’éclaircissements évoqués par la Directrice d’Académie :

→ La question sanitaire est primordiale et sera déclinée dès que possible.

Pour l'organisation, l'adaptation des établissements se fera dès lors qu'un modèle aura été tranché.

 

→ Sur l’organisation des récréations, il est impensable d’organiser des récréations avec 150 élèves. Elles devront être échelonnées.

 

→ Certaines activités notamment sportives, ne pourront avoir lieu, notamment à cause d’un manque d’infrastructures, en centre-ville.

Il faudra privilégier l'extérieur, mais parfois, elles seront liées à des autorisations (transport). Les enseignements qui nécessitent « contact » n’auront pas lieu : service à la personne, cuisine.

 

→ Certains aménagements doivent être étudiés en lien avec les collectivités territoriales, notamment pour la multiplication des points d’eau ou de solutions hydroalcooliques à disposition des personnels et des élèves.

 

→ Elle souligne les disparités des conditions d’accueil qui sont plus facile en zone rurale : l’effectif est moindre, mais les aménagements sanitaires peuvent être déficients.

 

 

Cumul présentiel et télétravail : pour l’UNSA Education, c’est non !

 

- Pour l’UNSA EDUCATION, nous avons dit, dès le début de la réunion que le cumul de travail en distanciel et en présentiel serait inacceptable : si une seule partie des élèves est visée, il est hors de question de demander aux enseignants d'assurer une partie de cours en classe tout en poursuivant l'enseignement à distance qui est déjà très chronophage.

→ Sur ce point, le Ministre a assuré aux familles le soir de cette réunion, que nous cumulerions travail distanciel et présentiel.

L’UNSA EDUCATION s’oppose formellement à cette mise en place.

 

 

La sécurité passe aussi par les effectifs en classe

 

- Effectif accueilli : Pour l’UNSA EDUCATION, le seuil des 15 élèves est beaucoup trop élevé alors que celui de 8/10 a été fixé pour l'accueil des enfants de soignants.

 

Sur la question de la constitution des groupes, la DASEN annonce que la « sélection » des groupes se fera par des critères qui devraient être énoncés par le ministre rapidement.

Elle précise qu’il faudra veiller à ce qu'il n'y ait pas de discrimination dans la constitution des groupes.

 

- L’UNSA EDUCATION a insisté sur le besoin de temps de concertation en amont de la reprise des équipes éducatives:

→ La Directrice d’Académie répond que seuls les GS, CP et CM2 sont pour le moment concernés par le déconfinement à partir du 11 mai. Ainsi, les modalités d'accueil des élèves peuvent déjà commencer à être élaborées par les directeurs et les IEN dans le 1er degré et les équipes de direction, pour le 2nd degré.

 

L’UNSA EDUCATION est intervenu sur la question de la création de nouveaux emplois du temps, notamment dans le 2nd degré :

→ la Directrice d’Académie a répondu que les chefs d’Etablissement savaient faire.

Nous avons insisté sur la lourdeur du travail à réaliser en peu de temps.

Pour l’UNSA EDUCATION, l’administration devra proposer des scenarii pour faciliter l’accueil et limiter le travail d’organisation.

 

Également, nous avons demandé ce qui se passait en cas d’absence d’un enseignant ?

→ Le remplacement des collègues aura lieu. La Directrice d’Académie a précisé qu’ « ils savaient faire ». Nous nous permettons d’en douter car les effectifs enseignants risquent d’être faibles car tous les personnels ne pourront assurer le présentiel de part des difficultés médicales.

Pour l’UNSA EDUCATION, il n’est en tout cas pas question de répartir les enfants dans les autres classes ouvertes.

 

 

Nous avons aussi demandé que les équipes éducatives (enseignants et Assistants Sociaux, Psy-EN, RASED,…)  puissent avoir du temps pour préparer au mieux, l’accueil des élèves qui pourraient avoir subi des traumatismes : deuil, violence, mais aussi des difficultés sociales, financières, afin de les accompagner au mieux et de réduire la fracture sociale et le décrochage scolaire.

→ La Directrice Académique évoque la Cellule d'aide et d'écoute académique pour les situations psychologiques difficiles, actuellement en place qui recueille peu d’appel.

Pour l’UNSA Education, un protocole d’accueil doit être mis en place car, avec le déconfinement, les cas d’élèves en souffrance vont se multiplier.

 

 

Nous avons aussi posé la question de la responsabilité juridique de chacun, avec en premier lieu les directeurs.trices et les chefs d'établissement notamment, mais aussi le surveillant dans la cour qui n'arriverait pas à faire respecter la distanciation, ou l’enseignant qui, par inadvertance n'aurait pas bien respecter une des règles d'hygiène préconisées ?

→ La Directrice d’Académie a assuré que l’État se substitue et la protection juridique sera mise en place si l’agent n’est pas en tort.

 

 

Questions de l’UNSA EDUCATION en suspens :

 

- Qui va fournir le matériel de protection nécessaire dans les écoles, collèges et lycées ? Quand et quelle quantité, sachant que la durée de vie d’un masque est de 4 h ?

- Quid des personnels devant garder leurs enfants (vu qu'ils ne seront pas tous ensemble déconfinés à l'école...) ?

La DASEN a évoqué un système de garderie, mais ce n’est qu’une supposition.

- Quid des personnels ayant des antécédents médicaux, ainsi que des personnels ayant conjoint ou enfant médicalement fragiles les rendant cible privilégié du coronavirus ?

La DASEN a évoqué la possibilité d’ASA, de télétravail, avec la question de la communication de ces situations. Mais ce ne sont encore que des suppositions.

- Comment gérer les parents qui vont vouloir récupérer ou déposer leur enfant tous en même temps ?

 

- Comment gérer des déplacements dans les couloirs (promiscuité) ?

 

- Quels sont  les protocoles à mettre en place pour le cas  d'élèves en situation d'handicap, les élèves d'ulis ?

 

- Comment gérons-nous l'accueil par demi-groupe et l'accueil des  enfants de soignants : cela rajoute de l'effectif ?

 

La réunion s’est terminée à la demande de la DASEN qui avait une autre réunion.

 

Les questions en suspens:

Côté élèves à risque :

Une augmentation de la dotation des fonds sociaux pourrait s’avérer nécessaire.

 Il est également indispensable que les délais pour les dépôts de dossier de bourses (collège, second degré) et  du dossier social étudiant soient reportés bien au-delà de la rentrée scolaire de septembre 2020.

Mais également  que puissent être pris en compte pour l’attribution des bourses les changements de situation et les diminutions de revenus liés à la crise du coronavirus.

Mise en place  d’accueil individuel et de  cellule d’écoute pour les élèves en souffrance (AS souhaitent être acteurs) Les assistants de service social seront en 1ere ligne et se mobiliseront  pour faire face au repérage et  à l’accompagnement des élèves, personnels et étudiants les plus vulnérables et qui auront souffert durant cette période.