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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  jeudi 31 janvier 2019

0 poste pour l’Aude : une baisse de postes déguisée

 

 

Baisse de postes dans l’Aude

Le CTA (comité technique académique) s’est réuni lundi 21 janvier afin d’informer sur les décisions de répartition des 49 postes 1er degré alloués aux écoles de l’académie de Montpellier.

Pour l’Aude, la dotation est de 0 poste.

Les représentants des personnels, dont vos élus Unsa, ayant voté contre ce projet, un nouveau CTA se réunira le 30 janvier.

Officiellement, l’inspection annonce une dotation nulle 0 mais, pour le SE-Unsa 11, c’est une dotation en baisse déguisée.

En effet, l’année dernière était une année mixte avec des transformations et des prélèvements : transformation des classes de CP existantes et des PDMQDC des écoles de REP afin de créer le dédoublement en CP.  Des fermetures de classe dans d’autres écoles ont été actées pour compenser le manque. A la rentrée 2019, pour le dédoublement des CE1, il n’y a plus la variable PDMQDC à utiliser. Ces dépenses de postes obligatoires pour les CE1 dédoublés (7 à 10) ne seront pas compensées par un apport de poste. Du coup, c’est une baisse de 7 à 10 postes (nombre à confirmer en fonction des prévisions d’effectifs).

La légère baisse démographique (400 élèves en moins depuis 2 ans soit 1% par an) aurait dû permettre d’améliorer l’offre éducative dans l’Aude.

 

Des besoins éducatifs importants

Se limiter à observer un taux d’encadrement, c’est ignorer les réalités sociales et les besoins éducatifs réels sur notre territoire.

Les besoins éducatifs d'un territoire ne peuvent pas être seulement en corrélation avec le nombre d'enseignants par élèves, le fameux P/E (nombre d'enseignants pour 100 élèves) utilisé par le rectorat et le ministère à des fins de pilotage. Or, dans l’Aude, 2ème département le plus pauvre de France, les besoins éducatifs sont grands. La logique comptable ne peut s'appliquer à l’Ecole de la République, ne peut s’appliquer chez nous. Le pacte républicain implique de fournir un service public partout ; et dans l’Aude, qui concentre 54% d’écoles de 3 classes et moins, il est évidemment plus coûteux de par son nombre d’écoles rurales.

 

Qu’est ce que l’on pourrait faire avec une carte scolaire positive :

Le SE-Unsa 11 demande :

  • La création de postes de coordination rurale (comme coordination REP), d'EMALA  afin de rompre l’isolement et créer un soutien aux projets, des apports extérieurs…
  • Plus de formation : le nombre de postes de remplaçants risque d’être impacté par des fermetures (autre que des postes classe). Sans remplacement, pas de collègues qui partent en formation. Le nombre de remplaçants ne couvre pas les envies des collègues de se former. De plus, l’Aude rurale a besoins d’enseignants formés à la gestion des classes multi-niveaux, à la classe unique avec direction, au travail de réseau avec les écoles du secteur… Cette formation se fait actuellement sur le temps personnel des collègues.
  • Apports sportifs et culturels : des dispositifs existaient, pilotés par l’Education Nationale, destinés à élargir l’offre éducative, permettant de s’extraire du contexte habituel de la classe dans le cadre de projets :  classe patrimoine, classe environnement Bages, classe La campane… Tout a été supprimé au fil des cartes scolaires.

 

Le SE-Unsa agit pour l’Ecole audoise :

  • Une pétition lancée ici afin de demander plus de postes: signez ici!
  • Une alerte sociale avec préavis de grève
  • Une demande de rencontre auprès des députés de l’Aude