Le SE-Unsa a rencontré la Rectrice d’académie ce jour afin d’échanger sur la rentrée des vacances d’automne, placée sous le signe du confinement et de l’hommage à notre collègue Samuel Paty.
Le SE-Unsa a rappelé à la Rectrice que cette rentrée serait difficile à cause de la conjonction de nombreux événements et qu’elle comportait beaucoup d’incertitudes pour les personnels à cause des prises de décisions tardives et des fréquents revirements.
Concernant l’hommage rendu à Samuel Paty :
L’hommage nécessaire à Samuel Paty ne se fera pas en totalité lundi 2 novembre, jour de la rentrée. Il y aura une minute de silence et la lecture de la lettre de J. Jaurès lundi mais la séquence pédagogique se fera durant le mois de novembre, aux dates choisies par les équipes pédagogiques.
L'avis du SE-Unsa :
Le nécessaire hommage à notre collègue Samuel Paty sera réorganisé (plus d’infos ici) suite à la décision tardive du ministre, alors que de nombreux enseignants, directrices et directeurs d’écoles avaient préparé cet hommage. Pour le SE-Unsa il est primordial de maintenir la minute de silence lundi. Mais il sera essentiel de mener la séquence pédagogique avec les élèves pour contextualiser ce drame et rappeler les valeurs de la République, particulièrement la laïcité à laquelle le SE-Unsa est très attaché.
Concernant la rentrée sous confinement :
La rectrice nous a donné peu d’informations sur l’application du protocole. Voici les informations que nous pouvons vous transmettre :
L'avis du SE-Unsa :
Le SE-Unsa a expliqué à la Rectrice que le discours ministériel était très perturbant pour les personnels mais aussi pour les parents d’élèves. En effet, le ministre nous montre, chiffres à l’appui, que les écoles, les collèges, les lycées, les personnels et les élèves ont peu été touchés par le virus depuis la rentrée de septembre, mais qu’il faut renforcer le protocole sanitaire. Ce discours ambivalent est difficile à entendre sachant que ce nouveau protocole sanitaire est, pour les aspects qui sont durcis (non-brassage des élèves, horaires et récréations décalés…), quasiment inapplicable avec des effectifs normaux dans les écoles, les collèges et les lycées. Une question se pose : le choix effectué par le ministère est-il le bon ?
Par conséquent, le SE-Unsa a demandé qu’aucune pression ne soit mise sur les directeurs d’école, les enseignants et les CPE concernant l’application du protocole sanitaire. La Rectrice nous a confirmé qu’il n’y aurait aucune pression, en dehors de la sécurité et la protection des personnels et des élèves face au risque d’attentat.