Une expérimentation de phonologie menée dans une académie, dans des classes de Grande Section en REP et REP+ ressuscite un programme qui a déjà été mené il y a 20 ans, le programme « Parler » du Dr Zorman.
Le SE-Unsa interpelle le ministère sur son appui à un tel programme.
Complètement focalisé sur la phonologie, ce programme est répétitif et mécanique. Il s’agit de séries d’exercices de découpage en syllabes et en phonèmes qui ne sont pas en lien avec le vécu et les projets de la classe.
Comme cela est clairement indiqué dans le protocole, après une évaluation individuelle des élèves, ceux-ci sont répartis dans des petits groupes de 4 à 7 élèves en fonction de leurs performances, ce qui fait 4 à 5 groupes par classe. Chaque groupe doit ensuite bénéficier de 30 minutes d’entraînement par jour avec l’enseignant pendant que les autres élèves sont en autonomie.
On est dans une logique mécanique de codage/décodage hors contexte qui peut n’avoir aucun sens pour les élèves surtout les plus en difficulté. En effet en cas de non-réussite, il est juste conseillé de refaire faire à l’élève l’exercice “par exemple en lui soumettant deux sollicitations à chaque tour de table.”
Pour le SE-Unsa, les conceptions de l’apprentissage derrière ce programme sont archaïques : les élèves n’apprennent pas par “forcing”, où la simple répétition volontariste de ce qui n’est pas compris ou réussi va mener au succès.
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