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Comme nous l'indiquions précédemment, Mme le Recteur a la volonté de retirer le RRS du collège Alain du dispositif d'éducation prioritaire.
Le ministère a défini 4 critères d'évaluation des réseaux :
L'UNSA remarque que ces critères ne répondent pas vraiment à l'esprit de la priorité au primaire affichée par le ministère :
- il n'y a pas de boursiers au primaire
- le redoublement est fortement restreint dans les Ă©coles
Ainsi, le SE-UNSA observe que la "béquille" représentée par les moyens supplémentaires accordés à ces réseaux, est indispensable. Si cette "béquille" était retirée, que se passerait-il ?
De plus, ceci aurait des conséquences extrêmement dommageables pour le travail des équipes du réseau :
Ainsi, la mixité générée par un secteur de recrutement élargi serait à l'origine de la déclassification du réseau. Mauvais signal pour les équipes impliquées.
Aussi, c'est bien la ruralité audoise qui entraîne cet état : dans notre département, les zones d'éducation prioritaire n'ont pas de sectorisation homogène, des écoles péri-urbaines viennent alimenter le collège "tête de réseau". Ce n'est pas le cas dans zones fortement urbanisées (région parisienne).
Pourtant, l'objectif officiel de l'éducation prioritaire est de "réduire l'effet des inégalités sociales et territoriales et favoriser la réussite de tous les élèves."
Cela renvoie à la situation des écoles carcassonnaises Ferry élémentaire, Ferry maternelle, Condorcet et Pagnol, elles, ne verront probablement pas leur sectorisation évoluer et les difficultés existantes risquent d'être supportées, sans être compensées par les moyens actuels.
La situation de ces écoles doit être étudiée au plus près.
Concernant les personnels, la "clause de sauvegarde" permettant, selon la ministre, de conserver leur régime indemnitaire pendant trois ans... mais après ?
Pour l'UNSA, le retrait d'un réseau d'éducation prioritaire dans l'Aude, 2ème département le plus pauvre de France, pose problème. Force est de constater que les difficultés existent. La preuve : les résultats audois au brevet sont les plus faibles de l'Académie.
Au niveau académique, une intersyndicale sera reçue par Mme le Recteur le 10 décembre à 9h30. Le SE-UNSA en fait partie. Un compte rendu sera diffusé.
C'est pour maintenir de manière pérenne les moyens existants au réseau Alain et obtenir des réponses aux situations concrètes que le SE-UNSA a lancé une alerte sociale. Ainsi, nous reçus par la DASEN très prochainement, nous vous tiendrons informés.
En attendant, l'UNSA soutient les actions menées par les collègues pour défendre leurs conditions d'enseignement et les conditions d'apprentissage des élèves.
Actualisation du 11/10/2014 suite au groupe de travail "Education Prioritaire"
Les critères retenus sont ceux de la DGESCO (Zone politique de la ville, taux de boursiers, taux de PCS défavorisés, retard à l’entrée en 6eme) + des critères académiques plus discriminants (taux de boursier catégorie 3, écart entre PCS favorisés et PCS défavorisés).
Pour l’Académie : 9 nouveaux collèges en EP et 6 collèges sortants
Comme nous l’avions fait remarqué précédemment, l’analyse des populations relevant des établissements du 1er degré se devait d’être affiné car il n’était pas envisageable de calquer la sociologie d’un collège sur toutes les écoles de son secteur et vice et versa.
La tache de l’administration a été de reconstituer les parcours effectifs des élèves et de repérer les provenances des effectifs à l’entrée en 6eme.
A partir des données des publics entrants au collège (PCS, taux de boursiers) et après croisement des récentes données INSEE de ces zones (revenu fiscal médian, indicateur de chômage, taux de sans diplôme) et rencontre avec les IEN, une définition des écoles élémentaires et maternelles appartenant à un réseau a été dressé.
Ces données ont permis d’identifier ou de confirmer des écoles dites « orphelines » qui ne dépendent pas d’un collège classé en Education Prioritaire mais dont la physionomie « mériterait » un étiquetage EP.
Plusieurs cas de figure :
Sur cette question, l’UNSA Education est intervenue pour qu’une attention soit portée au traitement des personnels et à la sauvegarde des équipes pédagogiques. Les personnels doivent connaître les différentes échéances et dans quelle mesure seront maintenues ou modifiées leurs conditions de travail. Au-delà des engagements pris par le Rectorat en direction des élus, des engagements doivent être pris vis-à -vis des équipes pédagogiques.
Cette dotation budgétaire globalisée sera présentée en CTSD dans chaque département.
De façon spécifique, l’UNSA Education est intervenu pour rappeler les configurations spécifiques de chaque réseau sortant de l’Education Prioritaire (ruralité, centre ville ancien, géographie urbaine ségrégative …) pour insister sur la nécessité d’un accompagnement spécifique qui ne pourrait se limiter à la clause de sauvegarde concernant le régime indemnitaire. Le prochain Comité Technique Académique sera l’occasion de demander la traduction effective de ces accompagnements.
Pour le département de l’Aude,
Cette nouvelle proposition pour les réseaux d’Education Prioritaire se traduit par :
Le SE-UNSA conteste cette sortie d'éducation prioritaire, nous porterons cette situation au CTM du 17 décembre.
Si les moyens concernant les différents réseaux d’Education Prioritaire ont été annoncé, demeure la question des moyens dédiés à l’accompagnement des établissements sortants.
L’UNSA Education et le SE-UNSA seront vigilant à la présentation des moyens budgétaires, à leur répartition académique et à la transcription en termes de mesures d’accompagnement au CTA et dans le CTSD de l’Aude. Les priorités ne peuvent être démultipliées (Education prioritaire, hausse démographique, moyen de remplacement, ASH, formation continue …). Elles devront être clairement affichées et présentées. Il en va de la nécessaire transparence à laquelle l’UNSA Education et le SE UNSA sont attachés.