Déclaration UNSA-éducation au CDEN

25 septembre 2014

Monsieur le Préfet,

 

Monsieur le Président du Conseil Général,

Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames et Messieurs,

 

Pour ce 1^er CDEN de l’année scolaire, le SE-UNSA 11 veut rendre hommage à notre collègue professeure des écoles assassinée dans sa classe à Albi, à la veille des vacances. Ce geste épouvantable et inimaginable d’une déséquilibrée a affecté chacun de nous et l’ensemble du pays.

Cette rentrée 2014 est marquée par le départ de Benoît Hamon, qui détient désormais le record de brièveté ministérielle dans notre ministère.

Cette rentrée 2014 marque l’arrivée de Najat Vallaud-Belkacem. Saluons ici les  symboles de son arrivée : première femme à la tête de notre ministère depuis ses 190 années de plein exercice, son premier prédécesseur étant l’évêque Frayssinous. C’est désormais une femme issue de l’immigration qui tient les rênes de notre ministère régalien. Pour le SE-UNSA, c’est une victoire laïque.

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Concernant la carte scolaire du premier degré dans l'Aude, l'UNSA martèle depuis des mois que la faible dotation obtenue du rectorat n'est pas en mesure de répondre aux besoins du terrain.

Qui peut comprendre que notre département qui connait des résultats au examens faibles, où le nombre de décrocheurs est important, où la pauvreté urbaine et surtout rurale frappe un nombre croissant de nos enfants, on puisse encore rencontrer des écoles à plus de 28 élèves de moyenne, et parmi ces écoles, des classes à 37 élèves en maternelle ?

Les situations des écoles de Loupia, Puichéric, Carlipa, Labastide d'Anjou, Sigean, Lapalme, St Nazaire, etc méritent d'être observées avec attention

Inutile de dire dans ces conditions que la volonté d'installer des dispositifs "plus de maîtres que de classes" ou de "scolarisation des moins de trois" restera symbolique. Tout comme risque de l'être la réimplantation des RASED ou le renforcement de la brigade de remplaçants.

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la question des rythmes scolaires va être abordée et la généralisation du dispositif n'a pas donné lieu à la catastrophe annoncée par les déclinologues de tout bord.

Pour autant, des situations méritent d'être examinées, notamment sur les localités qui expérimentent le décret Hamon.

Pour l'UNSA-Education, savoir quand il vaut mieux faire classe est une question importante. Pourtant, il en existe une primordiale : que doit-on enseigner et comment ?

C'est cette réflexion qui va animer les 1/2 journées banalisées du 7 octobre, dans les écoles et les collèges.

Pour l'UNSA-Education, la question du socle commun est centrale car elle engendrera, ou pas, des réformes de structure de notre système éducatif.

Ce projet de socle commun permettra-t-il de mettre fin aux incohérences actuelles entre socle et programmes ? Permettra-t-il une progression réelle des apprentissages grâce aux nouveaux cycles, et une meilleure intégration des compétences ? Redéfinira-t-il les savoirs et les compétences exigibles pour une société de la connaissance ? Ce sont là quelques enjeux à traiter, en plus de celui de l’évaluation des élèves, bien au-delà d’une simple redéfinition des programmes disciplinaires.

L'UNSA a toujours soutenu l’idée d’un socle commun de connaissances et de compétences garanti à tous les élèves, malgré les errements du LPC. L’enjeu est réel, il s’agit ni plus ni moins de fixer un cap pour notre École et un cadre de travail pour les prochaines années. Le socle commun étant défini, selon la loi d’orientation de 2013, comme le principe organisateur de la scolarité obligatoire, l’avis des enseignants est primordial.

Néanmoins, le projet de socle commun du CSP ne nous paraît pas en mesure de répondre aux défis posés à l’École du XXI^ème siècle, car il ne propose ni d'objectifs réalistes aux élèves, ni de moyen de les évaluer.

Il est grand temps de sortir de l'Elitisme honteux ou assumé, et de renouveler la scolarité obligatoire avec des compétences didactisées, un vrai dialogue entre les disciplines et des outils pour suivre la progression des élèves au quotidien.

Pour l'UNSA, nous voulons que le socle commun soit un outil professionnel efficace et non un catalogue de bonnes intentions aux objectifs atteignables par ceux qui ont déjà tout.

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Les égoïsmes, l’entre-soi, les belles phrases de ceux qui prônent la démocratisation des parcours scolaires, les avantages de la mixité sociale, tout en faisant en sorte que ça s’applique le moins possible à leurs propres enfants, devraient se heurter à des choix collectifs, définis ainsi par Alain dès 1928 :  « tout l’effort des pouvoirs publics devrait s’employer à éclairer les masses par le dessous et par le dedans, au lieu de faire briller quelques pics superbes, quelques rois nés du peuple, et qui donnent un air de justice à l’inégalité. Â»

 

 

Compte-rendu

 

Point de rentrée dans le premier degré

Pour les 215 élèves supplémentaires prévus à cette rentrée, seulement 7 postes ont été attribués  l’Aude, dont 1 poste « plus de maîtres que de classes Â».

Pour l'UNSA, l'insuffisance de cette dotation est connue de tous...

Le DASEN indique qu'à cette rentrée, il y a eu 15 fermetures et 21 ouvertures.

Mme. le Recteur a engagé une réflexion pour étudier la répartition académique des postes selon les conditions socio-économiques et rurales.

L'UNSA indique que cette réflexion sur les modalités d'attribution des postes devrait faire l'objet d'une concertation incluant les élus locaux, les parents d'élèves et les représentants des personnels.

Le DASEN annonce (mais tout le monde le savait déjà) que des ouvertures provisoires opérées avec des moyens de remplacement ont eu lieu à Pezens, Bizanet, Lavalette

L’UNSA regrette qu’un CTSD n’ait pas eu lieu plus tôt pour gérer ces implantations.

Dans le cas d’Espéraza, la maternelle n’a que 2 classes pour 64 élèves. L’UNSA demande un geste en faveur de cette école pour consolider une situation enfin apaisée.

Le DASEN répond en CDEN que les élèves peuvent aller sur l'autre école du RPI située à Fa.

Pour l'UNSA, cette réponse est insuffisante.

Dans le cas de l’école élémentaire de Sigean, les effectifs sont lourds : 340 élèves (avec 8 élèves allophones, sans CLIN) , 12 classes, une CLIS et une moyenne de 28 élèves par classe. Et la situation devient très difficile pour le directeur qui se retrouve à mi-temps pour gérer l’équivalent d’un « petit collège Â».

L’UNSA évoque également les situations difficiles des écoles de Puichéric (37 élèves en maternelle), Loupia (classe unique avec 5 niveaux et 32 élèves), Labastide d’Anjou, Lapalme, Cuxac d’Aude, Carlipa, etc

Le DASEN n’ayant plus de moyens, il doit puiser dans la brigade des remplaçants et préfère en garder pour les remplacements et les formations. L’an dernier, sur l’Aude, il y a eu un afflux d’élèves non prévus, entraînant des implantations de moyens provisoires plus nombreux.

Pour l'UNSA, cette rentrée a été bâclée. Un CTSD de rentrée scolaire avait annoncé pour juin par le DASEN, mais il n'a pas eu lieu...

Dommage, cela aurait sans doute permis d'anticiper les difficultés rencontrées par les écoles concernées. Tant pis pour les équipes pédagogiques et les élèves.

L'UNSA observe que dans les localités où les écoles sont en sureffectif, tout le monde sait que l'institution n'est pas à la hauteur des attentes. Or, il est important d'écouter les légitimes doléances de ceux qui espèrent en l'école Publique Laïque.

 

Point de rentrée dans le second degré

Il était prévu 4 élèves en plus, mais en fait l’enquête rapide a montré un déficit de 50 élèves.

Fermeture d’une division de 6^ème aux collèges Jules Ferry et Victor Hugo, à Narbonne

Ouverture d’une division de 6^ème  au collège Cité à Narbonne

Transfert d’une division de 6^ème  vers division de 3^ème à Quillan

M. le DASEN indique qu’il faut une collaboration entre les collèges Cité et Victor Hugo de Narbonne, qui se situent dans le même quartier.

Evocation du collège de Port La Nouvelle avec de gros effectifs

L'UNSA observe que 410 jeunes audois se retrouvent sans affectation avant la fin de leur scolarité obligatoire. Pour nous, il est inconcevable d'abandonner ces jeunes en difficultés dans le contexte socio-économique actuel.

L'UNSA demande que des solutions soient étudiées et qu'un point de situation soit proposé au prochain CDEN.

 

Rythmes scolaires

M. le maire de Narbonne a saisi le DASEN fin août, pour une demande de modification d’horaires sur certaines écoles. Le DASEN indique qu’il s’est fié aux votes du conseil d’école du mois de mai 2014.

Le DASEN ajoute que le Maire de Narbonne voulait un changement d'horaires dès la rentrée de septembre.

L' UNSA constate que le DASEN fait volte face sur les horaires. De plus, dans certaines de ces écoles, les collègues ont changé à la faveur du mouvement, et ne sont pas favorables au changement. Enfin, les équipes ont été mal informées sur les conditions de vote, dans un contexte de précipitation.

C'est particulièrement le cas pour les écoles Marx-Dormoy et Arago.

L'UNSA souhaite une nouvelle convocation des conseils d'école sur la base des prochaines élections de parents d'élèves avant d'envisager tout changement.

Le DASEN refuse et décide seul de la modification des horaires scolaires à la rentrée des vacances de Toussaint.

Vote en CDEN

UNSA : contre

FCPE : contre

SNUipp : abstention

 

 

Modalités de récupération des heures en dépassement des obligations de service

Un GT a eu lieu le 16 septembre 2014. Conformément au décret, les TR se conforment aux horaires de son école de remplacement. Principe du volontariat si heures supplémentaires ; l'administration doit avertir 48h avant pour éviter tout effet d’astreinte.

Pour décompter le temps supplémentaire, il existe des tableaux de récupération, disponibles auprès de l’IEN sur demande

Décompte donné entre 25 et 30 de chaque mois, obligatoirement soldé à la fin de l’année scolaire

L’UNSA demande qu’une circulaire soit éditée à ce sujet et envoyée à tous. Le DASEN en fera la demande à Mme le Recteur puis la fournira aux délégués du personnel avant de l’envoyer à tous les collègues.

Toutes les infos sont ici

 

Questions diverses

• Réunions d'infos syndicales sur le temps scolaire :

L’administration demande qu’un collègue soit présent sur l’école si tous les collègues d’une école participent à la RIST.

L’UNSA rappelle la circulaire : «  Afin de garantir cette prise en charge des élèves, les modalités d'organisation des réunions d'information syndicale font l'objet d'une concertation entre, d'une part, les organisations syndicales organisatrices et, d'autre part, les inspecteurs de l'éducation nationale dans le premier degré, au moins une semaine avant chacune des dates retenues Â». L’UNSA demande donc à ce qu’une information ait lieu une semaine avant afin de mieux répartir les remplaçants.

Le DASEN explique que les textes précisent que l’enseignement doit être assuré, l’école ne doit pas fermer.

L’UNSA demande une organisation provisoire : tous les enseignants doivent pouvoir assister à ces réunions L’UNSA insiste pour être informé bien avant et pas 48h avant, car c’est assimilé à une astreinte.

Le DASEN relève le caractère exceptionnel et demande de la souplesse.

L' UNSA demande que les collègues puissent partir de l’école ce soir en étant sûrs de participer à la RIS demandée et le DASEN accepte. Le principe de remplacer tous les enseignants ne sera pas possible.