SECTION SE-Unsa de l'AUDE - 14 BD JEAN JAURES - BP 17 - 11001 CARCASSONNE CEDEX
Tél. 04 68 25 56 29 - Fax. 04 68 25 65 45 - Por. 06 37 61 02 41 - 11@se-unsa.org

 
CDEN du 24 avril : dĂ©claration et compte-rendu de l’UNSA-Ă©ducation
Article publié le jeudi 24 avril 2014.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

CDEN du 24 avril 2014

Déclaration de l’UNSA-éducation

 

Ce CDEN a été reconvoqué à la suite du refus de la communauté éducative de l'Aude de siéger à celui du 17 avril.

Lire l'article de l'Indépendant

Lire l'article du Midi Libre de Narbonne

Lire l'article de la DĂ©pĂŞche

 

Le contexte de crise que nous observons à travers des statistiques et des faits s’aggrave dans l’Aude, le moteur de l’économie de jadis, la viticulture, qui tournait déjà au ralenti est désormais en voie de caler. La fermeture annoncée de la cave du Mont-Tauch met en évidence une économie locale dégradée, à l’horizon incertain où les emplois du secteur tertiaire sont le gisement de secours d’une partie croissante de la population. Malheureusement, une autre partie de notre population, croissante elle aussi, subsiste grâce aux minima sociaux.

Pour l’UNSA-éducation, ce contexte de crise justifie, chaque jour davantage, l’engagement dans la refondation de l’école.

Pour l’UNSA-éducation, l’école Laïque doit être améliorée, renouvelée dans son organisation et ses pratiques professionnelles, de manière à ce que tous les enfants puissent s’y épanouir et se construire.

Ainsi, nous considĂ©rons que dans l’Aude plus qu’ailleurs, la refondation doit revĂŞtir un caractère prioritaire. En effet, une grande partie de nos Ă©lèves subit des conditions socio-Ă©conomiques très difficiles : l’Aude est le 2ème dĂ©partement le plus pauvre de France derrière la Seine-Saint-Denis, et oĂą les difficultĂ©s en lecture sont les plus importantes de la RĂ©gion Languedoc-Roussillon.

A la rentrée 2013, le 1er degré audois a bénéficié de 9 postes d’enseignants du 1er degré pour accueillir les 312 élèves supplémentaires. Bien qu’insuffisante, cette dotation tranchait avec les suppressions des années précédentes. On pouvait parler de redémarrage timide.

Cette annĂ©e, la prĂ©vision de 215 Ă©lèves Ă  la rentrĂ©e 2014 a amenĂ© une dotation de 7 postes (dont 5 vont ĂŞtre consommĂ©s par des ouvertures de classes provisoires dĂ©cidĂ©es Ă  la rentrĂ©e 2013 + 1 poste « plus de maĂ®tres de classes Â» + 2 postes consacrĂ©s Ă  l’augmentation du rĂ©gime de dĂ©charge des directions de 3 classes et moins).

Cela signifie que l’Aude aura moins de classes à la rentrée 2014 qu'à la rentrée 2013 avec 215 élèves supplémentaires au minimum; sauf si M. le DASEN, vous supprimez encore plus de postes de titulaires remplaçants dont notre département manque cruellement, pour les transformer en postes provisoires.

Si on cumule le constat de rentrĂ©e 2013 avec la prĂ©vision de rentrĂ©e 2014, on obtient pour les deux dernières annĂ©es :

Aude : 312 + 215 = 527 Ă©lèves pour  16 postes (1 poste pour 33 Ă©lèves supplĂ©mentaires)

Cette faible dotation s’explique par une base de calcul qui ne prend pas en compte les spĂ©cificitĂ©s du dĂ©partement que l’on peut scinder en deux territoires :

  • L’Aude rurale, qui reprĂ©sente la majeure partie du territoire. La partie la moins peuplĂ©e, qui connaĂ®t des problèmes socio-Ă©conomiques aigus, conjuguĂ©s Ă  une vraie difficultĂ© d’accès aux services publics. Dans ces territoires ruraux, des Ă©coles sont maintenues pour Ă©viter aux enfants de parcourir de très (trop) longs trajets. L’effectif moyen des Ă©coles rurales avoisine 21 Ă©lèves par classe
  • L’Aude urbaine, ou pĂ©ri urbaine, qui connaĂ®t des hausses d’effectifs constantes, consĂ©quence d’un plus grand dynamisme Ă©conomique et de l’attrait, toujours vĂ©rifiĂ©, pour les villes et les grands axes. L’effectif moyen des Ă©coles urbaines et pĂ©ri-urbaines avoisine 26 Ă©lèves par classe.

Pour l’UNSA-Ă©ducation, Il est Ă©vident que la rĂ©partition des moyens d’enseignement effectuĂ©e « Ă  la calculatrice Â» ne peut pas prendre en compte ces rĂ©alitĂ©s du terrain. Des dĂ©partements ruraux, comme l’Ariège, la Lozère voient leur ruralitĂ© prise en compte. L’Aude non. VoilĂ  comment la dette Ă©ducative de notre dĂ©partement se creuse.

Si rien ne change, comment justifier auprès des usagers du service public d’éducation audois les classes surchargĂ©es ? Comment justifier que des dispositifs voulus par le Ministère (plus de maĂ®tres que de classes, scolarisation des enfants de moins de trois ans) soient quasi inexistants ? Comment justifier que les RASED, si utiles aux plus fragiles de nos Ă©lèves ne soient pas reconstruits Ă  la hauteur des besoins ? Comment justifier que, quotidiennement dans l’Aude, des dizaines d’enseignants ne soient pas remplacĂ©s, faute de remplaçants ?

En consĂ©quence, chacun doit bien prendre conscience, Ă  son niveau de responsabilitĂ©, que le temps n’est plus aux belles paroles sur l’école, mais Ă  la rĂ©ussite : aux rĂ©sultats. C’est le seul rempart efficace contre le sentiment de colère et de rejet qui anime une partie croissante de notre population.

Ainsi, dans le sens de la volontĂ© prĂ©sidentielle d’instaurer un dialogue social efficace, la communautĂ© Ă©ducative audoise (Ă©lus, reprĂ©sentants des personnels et des parents d’élèves) demande Ă  ĂŞtre reçue par M. le Ministre de l’Education Nationale afin d’entrer en nĂ©gociation pour :

  • Obtenir des postes dès maintenant ainsi qu’un plan de rattrapage de postes pluri annuel
  • Obtenir la mise en place de règles de rĂ©partition prenant en compte les rĂ©alitĂ©s territoriales, au lieu de s’en tenir Ă  des moyennes qui les ignorent.

 

Pour l’UNSA-éducation, aujourd’hui est une échéance.

Aujourd’hui, plus que jamais il faut lutter contre les désespérances et les déterminismes, car au-delà des situations bien défendables d’écoles voulant défendre leur qualité d’accueil des élèves et d’autres écoles voulant les acquérir, il en va de la confiance en un modèle social qui promeut l’égalité de l’accès au savoir et un esprit démocratique, qui croit que le dialogue peut être efficace pour solutionner les problèmes.

Si par malheur un échec advenait, la voie serait royale pour ceux qui ne veulent ni l’égalité, ni la démocratie.

Jean-Jaurès disait en 1913 : "Il faut qu'Ă  l'Ă©cole, la France rĂ©publicaine s'affirme et se proclame elle-mĂŞme".

A présent, place aux actes.

 

 

*

Compte-rendu

 

Incident de séance :

A la suite de notre déclaration préalable, l'UNSA demande aux élus de répondre à nos demandes.

Le DASEN ne le souhaite pas.

L'UNSA demande une suspension de séance, avec la FSU pour envisager des suites à donner à ce CDEN.

Le DASEN et le Vice-Président du Conseil-Général indiquent qu'une réponse sera donnée au cours des débats.

L'UNSA obtient satisfaction et retire sa demande de suspension de séance.

Ordre du jour

 

Approbation des procès verbaux.

 

Tout d'abord, l'UNSA regrette que les débats ne soient pas enregistrés, cela éviterait des confrontations sur les modifications des procès verbaux.

A ce sujet, l'UNSA fait corriger deux points du PV du CDEN du 28 février :

  • L'UNSA regrettait que la proposition des horaires des Ă©coles de Carcassonne ait Ă©tĂ© proposĂ© en sĂ©ance, dĂ©nonçant un coup de force de l'ancienne municipalitĂ©.

  • Concernant la situation d'EspĂ©raza, l'UNSA a fait modifier un point important : Le PrĂ©fet avait annoncĂ© que si l'enquĂŞte administrative n'aboutissait pas, il s'occuperait de la situation lui-mĂŞme.

Le DASEN enregistre les deux demandes de l'UNSA.

Situation de l'école de Tréville

Sur cette localité, Mme le Maire, visiblement en délicatesse avec l'esprit républicain, a rédigé un arrêté de fermeture de son école, pour des motifs fallacieux.

Face à son entêtement, la classe a été déménagée à Peyrens.

Le DASEN indique que la classe de Tréville sera fermée administrativement au CDEN de juin et transférée à Peyrens avec son enseignante.

Réponse aux déclarations préalables.

Le DASEN répond ensuite aux déclarations préalables et concède que les arguments que nous avons avancés sont... vrais.

Il ajoute que le mode de calcul des dotations ne permet pas de prendre en compte la réalité des territoires. De plus, une dotation de 7 postes crée forcément des situations perçues comme étant injustes.

L'UNSA est satisfaite de ces affirmations et ajoute que les 7 postes conduiront, une fois les postes provisoires de septembre 2013 consolidés à une rentrée 2014 avec moins de classes qu'en 2013.

L'UNSA-éducation se tourne ensuite vers les élus pour savoir si des actions sont envisagées.

M. Maugard, vice-président du Conseil Général indique que M.Viola a demandé une audience au ministère.

L'UNSA demande à ce que la communauté éducative représentée au CDEN soit associée à cette demande.

En effet, le Président de la République promeut le dialogue social et en ce sens, nous avons toute légitimité pour représenter l'Aude dans le domaine de l'Éducation.

Maugard indique que cette demande doit être soumise au Président du CG 11

Par ailleurs, l'UNSA a obtenu une audience auprès du Préfet de l'Aude le vendredi 25 avril pour évoquer le problème de la dette éducative audoise. Dans un souci d'unité, nous avons convié les élus de la FSU à nous accompagner.

 

 

Mesures de carte scolaire :

 

Le DASEN a proposé les mesures suivantes :

 

FERMETURES DE POSTES CLASSE

Carcassonne 2 - ASH

• Retrait 1 poste à l'école élémentaire Jaurès à Carcassonne (-0,25% décharge de direction)

Carcassonne 3

• Retrait 1 poste à l'école élémentaire Les Floralies à Trèbes

Castelnaudary

• Retrait 1 poste à l'école maternelle Le Petit Prince à Castelnaudary

• Retrait 1 poste à l'école primaire à Belpech

• Retrait 1 poste à l'école primaire à Fendeille (-0,25% décharge direction)

Lézignan-Corbières et Minervois

• Retrait 1 poste à l'école primaire à Mirepeisset (-0,25% décharge direction)

• Retrait 1 poste à l'école primaire à Peyriac-Minervois

• Retrait 1 poste à l'école de Mouthoumet (-0,25% décharge direction)

Limoux

• Retrait 1 poste à l'école primaire à Alairac

• Retrait 1 poste à l'école primaire à Lavalette

• Retrait 1 poste à l'école d’Espéraza (RPI Espéraza / Fa) (impossible de savoir s'il s'agit de la maternelle ou de l'élémentaire)

Narbonne 1

• Retrait 1 poste à l'école élémentaire André Pic à Port-la-Nouvelle

• Retrait 1 poste à l'école élémentaire à Sigean (-50% décharge direction)

Narbonne 2

• Retrait 1 poste à l'école élémentaire Jeanne Miquel à Coursan (- 0,25% décharge direction)

• Retrait 1 poste à l'école élémentaire Yvan Pélissier à Cuxac d’Aude (- 0,25% décharge direction)

 

L'UNSA éducation a voté contre toutes ces fermetures (les argumentaires sont visibles sur les comptes-rendus des CTSD du 8 avril et du 16 avril)


 

OUVERTURES DE POSTES CLASSE

Carcassonne 2 - ASH

 Ecole de Caux et Sauzens

• Implantation 1 poste à l'école élémentaire à Conques-sur-Orbiel

• Implantation 1 poste à l'école élémentaire à Villemoustaussou

Carcassonne 3

• Implantation 1 poste + 0,25 décharge à l'école maternelle L’Aiguille à Trèbes

• Implantation 1 poste à l'école élémentaire Trencavel à Carcassonne

Castelnaudary

• Implantation 1 poste à l'école élémentaire à Pennautier

• Implantation 1 poste à l'école élémentaire Alphonse Daudet à Castelnaudary

• Implantation 1 poste à l'école primaire à Salsigne

• Implantation 1 poste à l'école primaire à Villepinte

Lézignan-Corbières et Minervois

• Implantation 1 poste à l'école primaire à Ginestas

Limoux

• Implantation 1 poste + 0,25 décharge à l'école élémentaire à Couiza

• Implantation 1 poste à l'école primaire à Chalabre

• Implantation 1 poste + 0,25 décharge à l'école primaire à Lauraguel

• Implantation 1 poste à l'école de Preixan (RPI Preixan / Rouffiac)

Narbonne 1

• Implantation 1 poste à l'école élémentaire Françoise de Cézelli à Narbonne

• Implantation 1 poste à l'école primaire à Montredon-des-Corbières

Narbonne 2

• Implantation 1 poste + 0,25 décharge à l'école maternelle à Vinassan

• Implantation 1 poste à l'école maternelle Françoise Dolto à Fleury d’Aude

• Implantation 1 poste à l'école élémentaire à Moussan

• Implantation 1 poste à l'école primaire Gaston Bonheur à Narbonne

 

DISPOSITIF "PLUS DE MAĂŽTRES QUE DE CLASSES"

Lézignan-Corbières et Minervois

• Implantation 1 poste dans le cadre du dispositif "plus de maîtres que de classes" à l’école élémentaire de Rieux-Minervois

 

MESURES RELATIVES AUX POSTES ASH

CLIS

Carcassonne 1

• Implantation 1 poste de Clis à l'école élémentaire Jules Ferry à Carcassonne

Maître E

Castelnaudary

• « dé sédendariser » le poste de maître E rattaché administrativement à l’école élémentaire à Bram

 

MESURES RELATIVES AUX POSTES HORS LA CLASSE

TRBD

Castelnaudary

• Implantation 1 poste de TRBD à l’école d’Alzonne (RPI concentré)

TRBDFC

• Retrait 1 poste de TRBDFC à l’école à Sainte Eulalie RPI (Carcassonne 1)

TRBD Occitan

• Implantation 1 poste de TRBD à l’école Marcelin Berthelot à Carcassonne (Carcassonne 2)


*
 

L'UNSA-éducation a demandé la balance des postes et les moyens de rentrée possibles pour des ouvertures provisoires.

Le DASEN indique que là où les situations sont déjà tendues, les IEN iraient compter les effectifs à la rentrée.

Par ailleurs l'UNSA a voté contre toutes les implantations de postes fléchés (FSU abstention)

Enfin, l'UNSA-Ă©ducation a rĂ©affirmĂ© les besoins d'ouverture pour les Ă©coles suivantes :  la maternelle Pichounets Ă  Villemoustaussou, la maternelle LibertĂ© Ă  Carcassonne, la maternelle Jean-Jaurès Ă  Carcassonne, la maternelle du hameau de Montredon Ă  Carcassonne, l’école de Villalier, Bagnoles, Bram maternelle, Peyrens, Carlipa, la maternelle d’Azille, l’école Mistral Ă  LĂ©zignan, l’école de PuichĂ©ric, l’école de Saint-Nazaire d’Aude, la maternelle Casanova de Coursan, Castelnau d’Aude, la maternelle d’EspĂ©raza, les maternelles PrĂ©vert et Pagnol de Limoux, Belcaire, les Ă©coles Marx-Dormoy, Montessori et Montmorency, Sallèles Ă©lĂ©mentaire et l’IME Les Hirondelles de Narbonne.


 

Affaire d'Espéraza :

 

l'UNSA-éducation s'était mobilisée pour l'école maternelle d'Espéraza et avait été le seul syndicat à appeler à la grève pour exiger le respect pour les enseignants.

Ainsi, l'UNSA-éducation a demandé au DASEN quelle était la teneur de l'enquête administrative qu'il avait diligentée et quelle action il avait menée depuis lors. Aussi, nous demandons s'il avait quelque chose à reprocher aux enseignants qui ont été salis par de multiples diffamations dans cet épisode.

Le DASEN répond que cette enquête a été menée par Messieurs Royo et Roques, IEN à Narbonne. Il apparaît qu'aucune accusation portée à l'encontre des enseignants n'est fondée et les collègues ont toute la confiance du DASEN.

Il ajoute qu'une rencontre a eu lieu avec le nouveau Maire d'Espéraza (l'ancien ayant reçu une raclée aux dernières élections...) et qu'il va mettre en place une autre organisation à l'école.

L'UNSA-Ă©ducation sera vigilante Ă  l'Ă©volution de la situation.

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC