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INFO OU INTOX : grève du 12 et rythmes scolaires
Article publié le mardi 5 février 2013.
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Quelles sont les raisons de la grève du 12 février ?

Beaucoup de syndicats appellent à la grève ce jour-là, mais pour des raisons totalement différentes, et parfois contradictoires.

Certains syndicats sont pour la semaine de 4 jours (SNE, etc), ce sont les soutiens historiques de Xavier Darcos. On ne les a jamais entendus protester ces dernières années, ni sur les suppressions de postes, ni pour la revalorisation, ni rien.

FO demande l’abrogation du dĂ©cret Peillon sur la semaine scolaire de 4,5 jours, mais demandait aussi l’abrogation du dĂ©cret Darcos sur la semaine scolaire de 4 jours, qui Ă©tait, comme Ă  chaque fois, une menace intolĂ©rable pour le statut des enseignants. Proposez quelque chose : FO est contre par principe !

Le SNUipp est pour la semaine de 4,5 jours, mais appelle Ă  la grève pour qu’elle soit appliquĂ©e en 2014, avec concertation. La refondation actuelle ne leur convient pas mais il demande que soit mise en Ĺ“uvre une refondation ambitieuse avec des postes en plus (c’est dans la loi d’orientation), la formation des enseignants (c’est encore dans la loi d’orientation) SAUF ce qui fâche le grand frère SNES : le socle commun.

LE SE-UNSA N'EST EN ACCORD AVEC AUCUNE DE CES REVENDICATIONS. Nos appels à la grève sont toujours clairs, sur des revendications précises. Nous n'avons jamais accepté les mots d'ordre fourre-tout et encore moins les mélanges contraires à nos idées.

Pour autant, Vincent Peillon a extrêmement mal géré cette affaire, avec des revirements successifs, et un flou général qui crispe la profession. La concertation s’est résumée à une consultation estivale par internet…

Ainsi, concernant les rythmes scolaires, nous avons refusé de voter ce décret au Conseil Supérieur de l’Education du 8 janvier, le volet des personnels en étant totalement absent.

Toutefois, la concertation sur le thème des rythmes scolaires ne peut qu’être une impasse. La question est : « A quel moment prĂ©lève-t-on le temps pour avoir le rythme de la journĂ©e scolaire plus acceptable ? Â»

  • Sur les grandes vacances ?
  • Sur les petites vacances ?
  • Sur la semaine scolaire ? question subsidiaire : le mercredi ou le samedi ?

Essayez dans votre salle des maîtres, il y a autant d’avis que de collègues.

*

Pour le SE-UNSA, les choses sont claires, nous sommes POUR la loi d’orientation et s’engager contre cette dernière est suicidaire, car elle comporte :

  • 60000 postes dans l’Education : si on est contre ça, on accepte les classes surchargĂ©es, l’enseignement spĂ©cialisĂ© squelettique, le mouvement bloquĂ©, les permutations bloquĂ©es, etc.
  • La re-crĂ©ation de la formation des enseignants, au lieu de la formation  « sur le tas Â» d’aujourd’hui.
  • L’affirmation du socle commun : ancrer un Ă©tage Ă©cole/collège, une continuitĂ© pĂ©dagogique le temps de la scolaritĂ© obligatoire. RĂ©formons le mini-lycĂ©e actuel qu’est le collège.

 

Pour autant, le SE-Unsa est défavorable à l’immobilisme.
Après 5 années d’une semaine Darcos décriée, après 5 ans de journées surchargées qui épuisent les enseignants et leurs élèves, il est nécessaire d’avancer. Pas n’importe comment ! C’est pourquoi le SE-Unsa exige que des garanties soient données aux enseignants déjà sous pression.

Des avancĂ©es en termes de salaire (prime ISOE) et d’accès Ă©largi Ă  la Hors-Classe doivent avoir lieu. (Les discussions sur ce point sont engagĂ©es depuis plusieurs mois Ă  l'initiative du SE-UNSA : signez la pĂ©tition, dĂ©jĂ  plus de 24000 signatures)

De même, le barème des permutations informatisées doit prendre en compte l’éloignement kilométrique des agents qui habitent hors du département. (Demande portée par le SE-UNSA qui sera renouvelée l'an prochain)

Les Directeurs d'Ă©cole doivent voir leur travail revalorisĂ© et une aide administrative leur ĂŞtre attribuĂ©e. (L’UNSA-Education  dĂ©fend l’aide Ă  la direction d’école Ă  chaque instance)

La place de l'enseignement spécialisé revalorisée.

Les programmes de l'école révisés (c'est par là que la véritable refondation de l'école aurait dû commencer, le ministre en est persuadé mais veut consulter l'ensemble de la profession).

Les annonces sur la modification des 108 h allaient dans le bon sens, nous espérons qu'il en sera de même pour ceux à venir.

*

LE DECRET SUR LES RYTHMES LAISSE LES CONSEILS D'ECOLE PROPOSER L'ORGANISATION DES HORAIRES

Pour le reste, il permet aux enseignants de peser sur les choix locaux d’organisation de la semaine de chaque école. Ils craignent de ne pas faire le poids face à des élus trop pressants. Des exemples de désaccord sur une pause méridienne rallongée alimentent ces craintes. Mais le texte est clair. D’une part, le conseil d’école y est force de propositions. D’autre part, ce sont bien les DASEN qui arrêteront l’organisation de chaque école. Le SE-UNSA y veillera.

Parce que c’est localement que tout se joue, c’est dans les communes et les départements, que le SE-Unsa construira, avec les collègues, le rapport de force nécessaire chaque fois qu’il le faudra, y compris en recourant à la grève si besoin !

Pour le SE-Unsa, les enseignants et l’Education Nationale méritent mieux que le « sur place » et le refus de toute évolution.

Le SE-UNSA n’appelle pas à la grève le 12 février pour toutes ces raisons.

Le SE-UNSA préfère garder des cartouches pour construire un rapport de force local si des maires font des propositions inadmissibles.

 

Rythmes : info ou intox

 

Les enseignants finiront la classe Ă  16H30 et devront travailler le mercredi matin.

INTOX

Le ministre a bien annoncĂ© « qu’aucun enfant ne sortirait de l’école avant 16H30 Â», mais dans le dĂ©cret cela n’apparaĂ®t pas. Encore une dĂ©claration non suivie d’effet sur le sujet des rythmes : le ministre exaspère la profession.

En réalité, les enfants pourront quitter l’école dès la fin des cours si leurs parents le souhaitent. Les autres iront au péri-éducatif.

D’ailleurs, le DASEN de l’Aude nous a dit en audience que ceci n'était pas de la compétence de l'Education Nationale et que ce qui se passait après la sortie des cours n'était pas de la responsabilité de l'école.

Les enseignants pourront-ils terminer leur service Ă  15H30 ?

INFO

Le DASEN a répondu positivement à cette possibilité sauf en cas d’incompatibilité avec le ramassage scolaire.

Pour le SE-UNSA 11, les écoles DOIVENT proposer l’aménagement horaire qu’elles ont choisi. Par exemple, 8H30 à 12H00 (2 récréations de 15 minutes) et 13H30 à 15H15 (1 récréation) + 1 heure d’APC par semaine librement positionnée. Tout ne se fera pas facilement partout, et des mobilisations seront parfois mises en place au niveau local si la municipalité veut imposer un projet contre l’avis des enseignants.

 

Si la droite avait proposé cela, on serait déjà en grève illimitée

RAPPEL (pour ĂŞtre vraiment honnĂŞte)

Quand Xavier Darcos a imposé, sans concertation, la semaine à 4 jours avec les 60 heures d’aides personnalisée, personne ne s’est mis en grève pour continuer de travailler le samedi matin ou quelques jours sur les petites et les grandes vacances…

Des élèves resteront en garderie jusqu’à 18h00, cette réforme ne changera rien à leur rythme

VRAI mais…

Evidemment, le temps scolaire est aussi le temps qu’on passe dans l’école. En ce sens, la société ne va pas se plier aux désirs de Vincent Peillon.

MAIS le décret prévoit l’établissement d’un accueil péri-éducatif. Rien à voir en principe avec de la garderie.

Or, dans l’Aude, nous ne connaissons que peu de véritables accueil péri-éducatif mais beaucoup de systèmes de garderie, de qualité inégale.

Pour organiser un vrai péri-éducatif, les municipalités devront se tourner vers la JPA (jeunesse au plein-air), la FAOL (Fédération Audoise des Oeuvres Laïques) ou d’autres associations d’éducation populaire ou complémentaires de l’école, qui possèdent ce savoir-faire. Des solutions sont à l'étude ou déjà opérationnelles dans certains secteurs

Cela a sans doute un coût, à comparer avec celui de la galette des aînés ou du club de rugby local.

Aux électeurs de juger…

Le maire décidera des horaires de l'école, les enseignants devront s'y plier

INTOX ...

La seule chose que le maire dĂ©cidera seul c'est Ă  quelle rentrĂ©e il dĂ©cide d'appliquer les nouveaux rythmes : 2013 ou 2014.

Pour le reste, c’est le DASEN qui arrête l’organisation horaire pour chacune des écoles. Le Maire ou le conseil d’école peuvent faire des propositions. L’IEN donnera son avis.

Pour le SE-UNSA, le niveau local sera dĂ©terminant. Dès maintenant, les Ă©quipes doivent « expliquer Â» Ă  leur maire ce qui est souhaitable.

Ceux qui ne s’emparerons pas de la question risqueront de voir s’appliquer la décision des autres.

Le SE-UNSA défendra les équipes sur le terrain.

*

Nos actions Ă  venir

A la suite de celle du 28 janvier, le SE-UNSA 11 a demandé une 2ème audience au DASEN, une audience au Président du Conseil Général et aux Maires de Carcassonne, Narbonne, Limoux, Lézignan-Corbières et Castelnaudary.

Nous voulons que partout, la décision des enseignants soit respectée, que rien ne soit mis en place sans eux, encore moins contre eux.

Comme d’habitude, nous vous ferons un compte-rendu de ces audiences.

 

 
 
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