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Carte scolaire 2011 : l’Aude au bord de la France
Article publié le dimanche 17 avril 2011.
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L’Aude au bord de la France

 

L’Aude est le 4ème département le plus pauvre de France, dans une région qui compte 20% de personnes en dessous du seuil de pauvreté. Chez nous, la place de l’école publique laïque est centrale, et pourtant…
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Malgré nos demandes, Mme le Préfet n’a pas présidé le CDEN du 15 avril. Dommage, elle aurait pu amener de la solennité et de l’impartialité aux débats.


L’UNSA Education rappelle que Mme le Préfet a organisé le débat sur l’identité nationale le 19 janvier 2010 (article en PJ), mais ne daigne pas participer aux débats de l’Education Nationale. Triste époque !

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La tenue du CDEN du 15 avril a pleinement justifié le boycott des précédentes instances par les représentants du personnel – tout prouve que les décisions étaient prises à l’avance.


L’Inspecteur d’Académie, quant à lui, a justifié son refus de prendre en compte les enfants de deux ans, dans les effectifs des écoles en zone de revitalisation rurale.


L’UNSA Education lui a rappelé son erreur en s’appuyant sur un jugement de tribunal administratif récent qui indique que l’administration doit comptabiliser ces enfants "mais ça lui demanderait trop de moyens…" Tant pis pour les écoles de Chalabre, Quillan, Mouthoumet, Salles sur l’Hers, etc.


l’Inspecteur d’Académie est prêt à ferrailler avec les Maires concernés qui voudront porter l’affaire devant le Tribunal Administratif. L’UNSA Education soutiendra les élus locaux dans leur action.


L’accueil des élèves de deux ans en maternelle est revenu au niveau d’il y a 50 ans. Tant pis pour les enfants qui ne bénéficient plus des bienfaits d’une socialisation précoce dans le joyau de l’Education que représentait l’Ecole Maternelle, avant qu’elle ne voie ses moyens rognés et qu’elle ne soit salie par Xavier Darcos.

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Toutes les mesures de carte scolaire proposées ont été âprement discutées par les élus du personnel, avec le soutien des manifestants présents aux abords de la Préfecture.


Trois fermetures ont été annulées  : Jean-Macé (Narbonne), Bizanet et André-Pic (Port-La Nouvelle).
Quatre ouvertures sont parues  : RPI Canet-Villedaigne-Raissac, RPI Malves, Marie-Curie élémentaire et F.Dolto ou A. Daudet (Lézignan-Corbières) selon la possibilité d’accueil.


L’UNSA Education regrette que sur la ZEP de Narbonne, 2 classes soient fermées, l’année où une école islamique hors-contrat est inaugurée. Laïcité… vous avez dit Laïcité ?


L’est audois est extrêmement touché par les fermetures : 11 au total. La ville de Narbonne perdra 4 classes à elle seule !


La gestion de la sectorisation à Narbonne est à revoir pour repartir sur de bonnes bases. L’UNSA prendra toute ses responsabilités en matière de gestion des flux d’élèves et de contrôle des dérogations.


L’élu aux écoles de Narbonne avait promis que des représentants des directeurs narbonnais siègeraient à titre consultatif aux commissions de dérogations. Aujourd’hui, rien n’est mis en place et la mairie nous répond qu’un IEN de Narbonne bloque le processus. Dommage, car tout le monde aurait à gagner à ce que ces opérations soient réalisées en toute clarté.


La palme du ridicule revient à Michel Py, maire UMP de Leucate, qui soutient la politique gouvernementale concernant le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite. Son école a été frappée d’une fermeture et il va falloir qu’il explique à aux parents leucatois que leurs enfants vont être accueillis dans une école aux effectifs dépassant 30 élèves de moyenne… Bon courage !


Le problème du chiffrage des effectifs est apparu plusieurs fois. L’UNSA Education remarque que base élèves n’est pas la référence de l’IA : la référence est variable selon si elle va dans son sens ou pas, comme par exemple à Salsigne où l’IA s’entête à garder les effectifs de décembre (53) au lieu de mars, saisis sur base élève (58 élèves de la petite section au CM2 pour 2 classes). Quand l’UNSA Education a soulevé ce point, l’IA a répondu que les effectifs donnés par la directrice avaient été "modérés" par l’IEN et le Maire. Rien n’est moins sûr !


L’UNSA Education a également soulevé de l’enseignement de l’occitan sur le littoral audois. En effet, sur ce territoire, aucune filière bilingue n’existe. L’IA a répondu que le Recteur avait la volonté que cette filière soit mise en place. Nous prenons acte.


Quoiqu’il en soit, l’administration garde une réserve de postes pour des ouvertures de rentrée. La mobilisation reste de mise.

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Dans les collèges, la hausse d’effectifs a engendré… une baisse d’heures. Résultat près de 26 élèves par classe de moyenne dans le département.

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La rentrée sera extrêmement tendue et le mouvement qui a pris corps ne retombera pas. L’injustice est trop flagrante.

Comment justifier ces choix pris au sommet ? Comment comprendre que l’Education des enfants soit systématiquement rationnée ? Pour payer le bouclier fiscal ou financer des guerres ?

L’UNSA Education mettra tout en œuvre pour faire reculer l’administration et la lutte sera dure.

L’UNSA Education profondément touchée par les dérives touchant la laïcité va remettre aux maires audois , qui ont une école privée sur leur commune, un vade mecum du CNAL (Comité National d’Action Laïque, en PJ) leur permettant de ne plus financer les dépenses facultatives accordées aux écoles privées et ainsi consacrer l’argent public à l’école publique.


L’UNSA Education s’opposera toujours à la politique de clans et de bandes qui sévit aujourd’hui : on n’a pas besoin de nous pour séparer les gens, mais on aura besoin de nos valeurs pour les réunir.

Rémy-Charles Sirvent

 


 
 
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