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Budget 2011 : planification méthodique des destructions massives d’emplois
Article publié le lundi 31 mai 2010.
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Alors que le budget est en préparation, 13 fiches ministérielles internes destinées aux responsables académiques viennent d’être rendues publiques par la presse (téléchargeables en bas de page). Ce vade-mecum détaille cyniquement toutes les pistes à explorer pour supprimer 16000 emplois dans le budget 2011 de l’Éducation nationale.

Les rédacteurs ne font pas de quartier. Rien n’échappe à cette chasse budgétaire qui explore les moindres recoins du système éducatif sans jamais s’interroger sur les finalités de l’école, sans que jamais les questions pédagogiques de fond soient évoquées. Par contre, on y lit, avec force détails, les procédures juridiques à maîtriser, les écueils politiques à éviter ou encore les outils méthodologiques à utiliser.

Dans le premier degré, la recherche d’économies conduit à abandonner le dispositif de remplacements actuel au profit de vacataires.

Le ministère entend également revenir sur les décharges horaires des enseignants, en s’en prenant d’abord aux décharges non statutaires (soutien scolaire, chorale, coordination disciplinaire, missions académiques, formation tice, utilisation tice).

Les Réseaux d’Aide (RASED) restent une cible privilégiée. Persistant à confondre les différents dispositifs, le ministère préconise la disparition des psychologues scolaires et des maîtres spécialisés dans l’aide pédagogique.

La réduction du taux de scolarisation des enfants de deux ans, quant à elle, est toujours considérée comme un gisement de suppression d’emplois. Avec aujourd’hui 15% d’enfants scolarisés de deux ans, les objectifs de la loi Fillon ne seront donc pas tenus. Quant à la formation continue, visiblement trop coûteuse, elle devra trouver sa place hors temps scolaire.

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Dans l’Aude, lors de la CAPD du 27 mai, l’Inspecteur d’Académie a annoncé que les décharges de direction d’écoles à 4 classes seraient remises en cause.

De plus, les frais de déplacement, notamment pour les animations pédagogiques, seraient en voie d’être complètement supprimés. Des animations obligatoires sans frais de déplacement ? On croit rêver !

En maternelle, la scolarisation des deux ans et des trois ans sera fortement revue à la baisse. Un grand nombre de suppressions de classes est à prévoir.

Que deviendra la formation ASH, quand cette année, seuls 2 collègues sont partis en option G malgré de nombreux candidats et que la seule réponse au manque de psychologues est de privilégier les congés formation pour les demandes de cursus psycho (licence ou master). Formez-vous tout seul, c’est le nouveau crédo administratif.

La carte scolaire 2010/2011 sera dans l’Aude sera implacable dans toutes les circonscriptions et spécialement sur le Narbonnais (dixit l’IA au CDEN du 1er avril 2010)

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Dans le second degré, le collège, le lycée et le lycée professionnel sont dans le collimateur. Les analystes zélés du ministère envisagent une augmentation générale des effectifs par classe malgré les recommandations pédagogiques d’individualisation de l’enseignement… Le collège, déjà en souffrance, pourrait voir ses classes passer de 24 à 30 élèves en moyenne  ! Quant à la réforme du lycée, si elle a passé le cap du budget 2010, elle pourrait achopper sur celui de 2011.

Dans cette recherche de rendement à tout crin, les petites structures sont particulièrement visées : pas de salut pour les petites écoles ou les collèges de moindre taille. L’aménagement du territoire et l’École de proximité ne sont plus à l’ordre du jour.

Pour le SE-UNSA, le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux montre là toute son absurdité. La recherche d’économies budgétaires broie désormais toute ambition éducative pour notre pays. Alors que la crise imposerait un investissement éducatif hors du commun, c’est exactement le choix inverse qui est fait.

 

Pour conclure, un message personnel à tous ceux qui nous ont déjà interpellé pour nous demander "à quoi ça sert de faire grève ?" :


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Vous pouvez vérifier par vous mêmes aujourd’hui que nous ne nous trompions pas quand on vous répondait "Dans le contexte actuel on ne fait pas grève pour obtenir des avancées mais pour éviter les régressions. Une faible mobilisation donnera le signe au ministère qu’il peut sortir le rouleau compresseur et continuer le démantèlement de l’Ecole puisque les enseignants n’y voient pas d’opposition."

 

 En pièces-jointes, vous trouverez les fiches du ministère portant sur  :

- Augmentation de la taille des classes

- Réduction des besoins de remplacement
- Baisse de la scolarisation des 2 ans
- Sédentarisation des enseignants
- Suppression d’intervenants en langue et d’assistants étrangers
- Augmentation des effectifs par classe en collège
- Fermeture des petits établissements
- Réduction des décharges
- "Optimisation" du remplacement des enseignants du 2nd degré
- "Rationalisation" de l’offre scolaire
- "Rationalisation" de la carte des formations
- Revoir les itinéraires de découverte
- Renforcement de l’efficience des emplois administratifs

 


 
 
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