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CDEN novembre 2023 : constats, effectifs et inclusion
Article publié le vendredi 15 décembre 2023.
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Le CDEN a permis de faire un bilan de la rentrée, de l’école inclusive, des dispositifs de projets

 

Si vous ne deviez retenir qu'une info :

+ 20 AESH pour l'Aude !

Retrouvez notre déclaration en bas de page.

 

 

  1. Bilan de la rentrée scolaire 2023

 

  • Dans le 1er degrĂ©

 

Concernant le public, les chiffres montrent une baisse d’environ 1500 élèves depuis 2019. Le secteur de Narbonne reste constant tandis que les secteurs de Carcassonne et de Lézignan sont en perte d’effectif, notamment sur la ville de Lézignan-Corbières. Le secteur de Limoux, quant à lui, se voit associé à une augmentation d’effectif assez conséquente.

Parallèlement, le nombre de personnels Education nationale a augmenté depuis 2019.

 

Analyse de l’UNSA : L..0a ruralitĂ© est un facteur impactant qui « coĂ»te Â» en termes de postes classes. En effet, par exemple, il n’est pas possible de fermer une classe dans une Ă©cole Ă  2 classes avec une moyenne de 15 Ă©lèves par classe car cela crĂ©erait une seule classe Ă  30. Cette situation avait Ă©tĂ© bien apprĂ©hendĂ©e pour la grande ruralitĂ© lozĂ©rienne mais pas pour celle de l’Aude. DĂ©jĂ , en 2014, l’Unsa expliquait les retards de dotations par rapport Ă  d’autres dĂ©partements similaires comme l’Ariège oĂą le P/E (nombre de PE par Ă©lève) Ă©tait bien plus bas.

Le rattrapage s’est enfin effectué depuis 2019, avec la prise en compte dans le calcul des dotations nationales des éléments de ruralité.

 

Concernant le privé, il y a peu d’augmentation d’effectif que ce soit en école privée sous contrat au hors contrat. La tendance serait même à la baisse pour les écoles privées hors contrat.

 

Point RH, quelques chiffres :

  • 173 TRBD et 50 ZIL avec un taux de remplacement Ă  98,84%

Pour l’Unsa, il faut évidemment augmenter le nombre de TR car la ruralité a aussi un impact pour le remplacement.

Avec plus de 50% des Ă©coles de 1 Ă  3 classes, pour Ă©viter de0se)

  • 15 contractuels alternants
  • 6 stagiaires Ă  50% et 25 stagiaires Ă  100 %
  • Dans le 2nd degrĂ©

 

Comme dans le 1er degré, le constat est le même dans le 2nd degré. Il y a beaucoup de fluctuation sur les collèges du Carcassonnais.

Les affectations en filière générale et technologique sont en baisse alors que celle de la voie professionnelle sont en augmentation.

Le SE-UNSA avait été reçu par le ministre le 6 novembre et avait obtenu certaines de ses revendications concernant la réforme de la voie professionnelle (Lien vers l'article, je clique)

 

  • Ecole inclusive

 

Actuellement dans le département de l’Aude, 1806 élèves bénéficient d’une aide humaine et 1542 élèves bénéficient d’une aide matérielle. Il y a 747 AESH réparties sur 28 PIAL. L’IA-DASEN et l’IEN ASH informent que 20 AESH de plus seront recrutées après janvier 2024.

Pour l’Unsa Education, c’est une avancée importante dans nos demandes pour les élèves.

 

ULIS :

ULIS Ă©cole : 370 Ă©lèves sur 33 dispositifs

ULIS collège : 315 Ă©lèves sur 27 dispositifs

ULIS LycĂ©e : 67 Ă©lèves sur 5 dispositifs

 

SEGPA : 560 Ă©lèves dans 37 divisions

 

Le DASEN informe que selon la volonté ministérielle, à l’horizon 2025, il y aura une ULIS dans chaque collège. En attendant, le travail partenarial se poursuit avec l’ARS afin d’augmenter les places en IME et ainsi libérer des places en ULIS.

 

Analyse de l’UNSA : AnnĂ©e après annĂ©e, l’Unsa Education alerte sur les Ă©lèves qui ne bĂ©nĂ©ficient pas des structures qui correspondent Ă  leurs besoins. L’horizon 2025 est loin pour les Ă©lèves en attente. Aujourd’hui 14 collèges sur 28 bĂ©nĂ©ficient d’une ULIS. Ce qui signifie l’ouverture de 14 structures en 2 ans, avec les locaux et les personnels formĂ©s… Chiche !

Comme nous le disions en déclaration, selon les chiffres des effectifs de cette année, il manque 8 ULIS collège, sans compter les élèves qui sont en attente d’une place. 147 élèves attendent une place en IME. Il y a urgence à agir pour ces élèves.

L’Unsa Education ne s’arrêtera donc pas là et va mener d’autres actions pour que la situation évolue (vous en serez bientôt informés).

 

Enseignants rĂ©fĂ©rents :

La convention étant en attente de signature avec la MDPH, nos collègues craignaient de ne pas être défrayés pour leurs déplacements. Le DASEN a assuré que la convention serait signée dès que possible et si la situation l’exigeait, la DSDEN rembourserait les frais des ER.

Le Conseil Départemental a annoncé qu’il fournirait un ordinateur pour les ER.

 

  1. Organisation du temps scolaire dans les Ă©coles pour 2023-2024

Le CDEN adopte à l’unanimité le changement d’horaire temporaire pour le RPI de PARAZA-ROUBIA-ARGENS.

 

Pour l’organisation du temps scolaire 2024/25, les conseils d’Ecole devront se positionner pour rester ou non sur la dérogation de la semaine de 4 jours. Seules les écoles ayant fait la demande il y a 3 ans sont concernées. Pour éviter des oublis ou des stress inutiles, l’administration enverra un mail à ces écoles pour rappel avec les démarches nécessaires.

 

  1. Actualisation des nominations des DDEN

Le CDEN adopte à l’unanimité les modifications des nominations des DDEN.

 

Affaires relevant de la compétence du département

 

  1. Modification du secteur de recrutement de la commune de Peyrefitte-du-Razès

Le CDEN adopte à l’unanimité la modification du secteur de recrutement de la commune de Peyrefitte-du-Razès.

 

  1. Programme des travaux des maintenance 2024

Parmi les nombreux investissements rĂ©alisĂ©s, les plus importants :

  • Reconstruction du collège Alain Ă  Carcassonne, fin des travaux au printemps 2025.
  • RĂ©novation Ă©nergĂ©tique du collège Victor Hugo Ă  Narbonne sur 4 ans.
  • Plus de 12 millions d’euros investis dans le dĂ©partement en 2023 et presque autant en projet pour 2024.

 

  1. Questions diverses

 

Sécurisation des Collèges

 

Une enquête a été réalisée sur chaque collège par le conseil départemental en novembre 2023.

Les CA ont déjà fixé des travaux de maintenance et de sécurisation et le budget a déjà été alloué.

Pour autant, le conseil dĂ©partemental financera des travaux sur 4 objets : les points d’entrĂ©e, l’extension de la vidĂ©osurveillance, la sĂ©curisation des clĂ´tures, l’actualisation des PPMS.

  • Le DASEN annonce la mise en place d’un fonds ministĂ©riel.

6 établissements ont été identifiés et retenus pour bénéficier de ce fonds. Ils ont été choisis en fonction de l’urgence et des réalisations simples et rapides à mettre en place.

Le DASEN indique que beaucoup de projets étant déjà dans les cartons pour améliorer la sécurité, il suffira de les réactiver avec les moyens financiers.

 

Tarification cantines collège

 

Le conseil dĂ©partemental souhaite pour 2025  harmoniser les tarifs. Jusqu’à prĂ©sent, les CA Ă©tablissaient la tarification, ce qui prĂ©sentait des disparitĂ©s de traitement entre les Ă©lèves. Cette volontĂ© de tarif unique s’accompagnera d’un tarif social pour la prise en compte de difficultĂ©s financière ainsi que la mise en place d’une cellule de coordination de la restauration scolaire.

 

 

 

DĂ©claration de l'Unsa Education

En cette rentrée 2023, les personnels de l’éducation accusent le coup.

A la déception s’ajoute l’effroi.

Déception concernant nos métiers, des conditions de travail qui ne s’améliorent pas rentrée après rentrée, un cumul de priorités toutes plus prioritaires les unes que les autres et d’injonctions dont chaque personnel a bien du mal à voir la finalité si ce n’est servir la communication ministérielle.

L’effroi enfin du meurtre de l’un de nos collègues à quelques jours de la commémoration de l’attentat commis contre Samuel Paty. Nos pensées vont en tout premier lieu à la famille de Dominique Bernard, à ses collègues, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté éducative de l’établissement. S’attaquer à l’Ecole publique et laïque en tuant de sang-froid celles et ceux qui l’incarnent, c’est évidemment s’attaquer à la République à travers une des institutions qui la représentent le mieux parce qu’elle transmet les valeurs de la laïcité, du vivre ensemble mais surtout les connaissances aux enfants pour en faire des citoyens éclairés et réfléchis.

 

Au lendemain de cette attaque, une enquête sur la sécurité, concrète, pertinente et rapide à remplir, a été envoyée aux établissements. Nous espérons qu’elle sera utile sinon l’effet sera désastreux sur les collègues. L’Unsa Education souhaiterait en connaître le bilan pour notre département.

Au niveau national, cette enquête révèle sans grande surprise une énorme différence entre le 1er et le 2nd degré, l’absence de vie scolaire et de personnels dédiés dans les établissements du 1er degré en est une des raisons majeures.

Quand on sait qu’aujourd’hui encore certains de nos collègues directrices et directeurs d’écoles, sont obligés de quitter leurs classes, pour ouvrir le portail à un livreur par exemple via au mieux un interphone à l’autre bout de l’école sans caméra, on voit bien tous ici que nous sommes bien loin des portiques détecteurs de métaux… L’UNSA Éducation a souligné le besoin de moyens, notamment humains, insisté sur le fait que la priorité devait bien être de travailler avec les collectivités pour apporter des réponses sur des difficultés de sécurité assez simples comme les fermetures de portails, les visiophones et grillages...

La question du premier et du second degré reste différente car en lien avec les capacités de certaines communes à apporter les réponses nécessaires. Pour l’Unsa éducation, l’État doit absolument être en soutien.

 

Enfin, Monsieur le Préfet et Monsieur le Directeur Académique, l’Unsa éducation attire votre attention sur la situation spécifique de notre département.

Dans le cadre de l’école inclusive, l’éducation nationale doit répondre de moyens qu’elle n’alloue pas. Les places en IME, ITEP sont insuffisantes, les enfants notifiés attendent dans les classes ordinaires, ou dans des ULIS elles aussi en nombre insuffisant, désorganisant totalement ces classes et structures.

Attardons nous sur les constats en collège, plus prĂ©cisĂ©ment SEGPA et ULIS collège, pour lesquelles nous avons les chiffres. Pour les SEGPA, les effectifs sont tendus mais posent moins de problèmes qu’en ULIS collèges. La circulaire de 2015 concernant ces structures est claire, je cite : « Le nombre d'Ă©lèves qui bĂ©nĂ©ficient du dispositif au titre d'une Ulis collège ou lycĂ©e ne dĂ©passe pas dix. Cependant, dans certains cas, l’IA-Dasen peut dĂ©cider de limiter l'effectif d'une Ulis donnĂ©e Ă  un nombre sensiblement infĂ©rieur… Â». Dans le document que nous analyserons en sĂ©ance, il n’y a que les effectifs des ULIS de Limoux et Quillan qui entrent dans le cadre rĂ©glementaire. Donc, sur les 23 ULIS, 21 sont en sureffectifs. Et quels sureffectifs ! Sur les collèges de Carcassonne, on comptabilise 30 Ă©lèves de plus, soit l’équivalent de 3 ULIS ; mĂŞme constat sur Narbonne. Sur les collèges de Coursan et Port La Nouvelle, chaque Ă©tablissement pourrait ouvrir une unitĂ© supplĂ©mentaire. Au total, si l’on applique la circulaire, il manque 8 ULIS dans les collèges de l’Aude. Sans compter les Ă©lèves qui sont en attente d’une place dans ces structures. L’Aude a besoin d’une dotation urgente ; en ULIS collège mais pas que… L’Unsa Education continue de demander les chiffres des autres structures afin de pouvoir calculer le rĂ©el manque et revendiquer ce que l’Education nationale doit aux Ă©lèves audois.

Sur le manque de places en IME. 147 Ă©lèves en attente d’une place dans l’Aude. A l’occasion du CSA acadĂ©mique, nous apprenons qu’ils sont aussi nombreux dans les PyrĂ©nĂ©es Orientales alors qu’il y a 10000 Ă©lèves de plus dans ce dĂ©partement voisin. Sans chiffre, et notamment dans un cadre gĂ©nĂ©ral acadĂ©mique, comment savoir si les Ă©lèves audois ne sont pas lĂ©sĂ©s dans les possibilitĂ©s d’intĂ©grer un IME ?

Enfin, le manque d’AESH. Tel le tonneau des Danaïdes, malgré des recrutements, le nombre d’AESH est toujours insuffisant et le nombre d’enfants notifiés continue d’augmenter.

Dans cette problématique aussi, pas de chiffre.

Manque d’AESH, manque de places en IME, manque de places en ITEP, manque d’ULIS ; tous ces manques crĂ©ent des situations de souffrances de toutes parts : Ă©lèves, Ă©quipes pĂ©dagogiques, parents. La Formation SpĂ©cialisĂ©e en matière de SantĂ©, de SĂ©curitĂ© et de Conditions de Travail (ex-CHSCT) que vous prĂ©sidez, Monsieur le Directeur AcadĂ©mique, en est tĂ©moin depuis des annĂ©es.

Ces chiffres, ces constats, les propositions qui en découleraient, l’Unsa Education ne peut les concevoir qu’en concertation avec toutes les parties prenantes de l’inclusion scolaire. Pour l’Unsa Education, la problématique de l’inclusion ne peut être gérés par chacun dans son coin. DSDEN, ARS, MDPH, personnels, conseil départemental, élus locaux, associations et parents, tous les acteurs doivent mutualiser ensemble leurs réflexions, leurs réussites et leurs besoins. Depuis 2 ans, instance après instance, l’Unsa Education ne cesse de demander une concertation entre toutes les parties prenantes. Dans le département limitrophe, les Pyrénées Orientales, cette réunion a été réalisée. Monsieur le Directeur Académique, l’Unsa Education vous demande d’impulser ce travail dans l’intérêt des élèves, de l’inclusion scolaire et plus largement de l’Ecole Publique.

 

 
 
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