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La concertation sur la réforme des retraites s’est poursuivie le 15 novembre. Au menu de ce deuxième cycle, « l’équité et la justice sociale ». L’occasion pour l’UNSA de réaffirmer ses positions et d’avancer ses propositions pour améliorer le système.
En préambule, l’UNSA a une nouvelle fois rappelé que le recul de l’âge de départ nous apparaît comme dogmatique. Et pour cause, nous pensons que des leviers tels que l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, la lutte contre les temps partiels subis ou encore l’amélioration du taux d’emploi des seniors permettraient d’offrir une meilleure vie à celles et ceux qui sont concernés, mais aussi de générer des recettes importantes pour notre système de retraite.
Egalité femmes/hommes
Les écarts de rémunérations persistants entre les hommes et les femmes sont l’accumulation de spécificités au cours d’une carrière. Au moment de la liquidation de la retraite, ces spécificités impactent donc le niveau de pension.
Aujourd’hui, les études démontrent que les femmes sont les plus touchées par les emplois précaires, que leur salaire est inférieur de près de 20% à ceux des hommes et que ce sont majoritairement elles qui touchent une pension de retraite inférieure à 1.000€ par mois.
Pour l’UNSA, ces constats ne sont pas acceptables d’autant plus que la rémunération ou le type d’emploi occupé, impacteront le montant des futures pensions mais aussi l’âge de départ à la retraite.
Ainsi par exemple, les femmes liquident leurs droits à la retraite en moyenne 5 mois après les hommes (soit 63,2 ans).
Et même si les lentes évolutions de la société font que les inégalités entre les femmes et les hommes au moment du départ à la retraite tendent à diminuer, il faut désormais que des mesures fortes soient prises pour atteindre une réelle égalité.
Pour l’UNSA, c’est donc en amont qu’il faut agir. Pour cela, il existe plusieurs leviers :
Pour l’UNSA, la lutte contre les inégalités hommes/femmes devraient donc passer par des obligations plus contraignantes et une loi plus protectrice. Au-delà de ce souhait, notre organisation pense que les branches professionnelles doivent également œuvrer à la réduction des inégalités. Ainsi, elles pourraient convenir de mesures collectives visant à réduire l’écart de rémunération entre les sexes ou visant à lutter contre les contrats de travail à temps partiel subis par exemple.
Enfin, l’UNSA a rappelé son attachement aux mesures mises en place pour les femmes victimes de violences. Ces situations ne sont en effet pas sans conséquences sur la carrière professionnelle des victimes. Ainsi nous proposons d’élargir l’interdiction de licenciement pour les femmes victimes de violences au travail aux victimes de violences conjugales afin de sécuriser les emplois et les carrières, et donc à terme, les niveaux de retraite.
Droits familiaux
La société a connu de nombreuses évolutions. Ainsi, force est de constater qu’on ne vit plus sur les mêmes schémas que dans les années 90 ou 2000 (nombre moyen d’enfants par femme en baisse, nombre de mariages en baisse, etc.). Pour l’UNSA, il faut donc que le système de retraite prenne en compte ces évolutions. C‘est pourquoi notre organisation propose :
Minimum de pension
En 2019, 9,2 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté, soit avec des revenus inférieurs ou égaux à 1.102 euros[1]. 6,8% d’entre eux sont des travailleurs et 38,9% des demandeurs d’emploi. Tout comme la question de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, ces situations impacteront de fait les pensions de retraite à venir de ces assurés sociaux.
Là encore pour l’UNSA, il y a matière et légitimité à agir. Afin d’améliorer les niveaux de pension l’UNSA porte plusieurs propositions :
Régimes spéciaux
L’UNSA a rappelé que les différentes reformes avaient déjà très largement rapproché ces régimes du régime général et qu’il n’y avait actuellement aucune urgence à vouloir les réformer.