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CDEN de rentrée
Article publié le vendredi 17 septembre 2021.
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DĂ©claration de l'Unsa-Education

 

Depuis le début de la crise, les personnels exercent dans des conditions inédites pour permettre aux élèves de continuer à être accueillis un maximum en présentiel et bénéficier d’un service d’éducation de qualité.

Dans ce contexte, les personnels ont des exigences légitimes pour pouvoir poursuivre ce défi quotidien.

Parmi les manques et dysfonctionnements mis en exergue par la crise sanitaire, la question du bâti scolaire a été très prégnante. Au-delà de devoir mettre en œuvre des protocoles sanitaires exigeants en des temps records, les personnels se sont très souvent confrontés aux limites du lieu même où ils exercent.

Qu’il s’agisse de l’architecture, des matériaux, de l’organisation de l’espace ou encore de l’équipement, le nombre de freins du bâti scolaire à un cadre sanitaire même élémentaire est très élevé et nécessite des réponses urgentes. L'aération des locaux de nombreux établissements reste parfois insuffisante. Paradoxalement, les mesures de la qualité de l’air, pourtant obligatoires, sont quasi inexistantes, comme celles sur le radon qui a récemment déclenché la fermeture d’une école près d’Alès.

Les consignes de non-brassage ne peuvent pas toujours être respectées en raison d’exiguïté ou d’aménagement non optimisé.

La santé des personnels comme des élèves ne doit plus être remise en cause faute de protocole sanitaire applicable. Quel que soit le pouvoir en charge de la responsabilité des locaux, le ministère a un devoir de protection des agents qu’il emploie.

 

Après le bâtimentaire, venons-en à l’humain et plus particulièrement à l’Ecole Inclusive, gravement impactée par la crise sanitaire.

16 ans après la loi de 2005, les élèves en situation de handicap sont de plus en plus nombreux à intégrer l’Ecole de la République. Les solutions sont à construire, à chaque fois et pour chacun. Face au défi de l’inclusion, l’Unsa Education mesure pleinement l’ampleur de la tâche à accomplir. Pour cela, l’Etat doit donner les moyens de ses ambitions, notamment en matière d’accompagnement. L’an dernier, l’Aude a connu de sérieuses difficultés et ce début d’année ne lève pas les inquiétudes.

De trop nombreux Ă©lèves attendent encore leur AESH. L’annĂ©e dernière, 10% des Ă©lèves qui avaient droit Ă  un accompagnement ne l’avaient pas. Combien d’élèves sont en attente aujourd’hui ? Au-delĂ  de chiffres, ce sont Lucciana, Mia, Loan, Lorenzo et bien d’autres qui n’ont pas l’AESH Ă  laquelle ils ont droit, et autant de familles dĂ©munies. Ces statistiques n’incluent pas les Ă©lèves dont l’accompagnement est mutualisĂ©, c’est-Ă -dire ceux qui ont bien un accompagnement mais qui ne correspond pas Ă  leur rĂ©el besoin. Par exemple, alors que Sarah doit avoir un accompagnement sur le temps des apprentissages fondamentaux, qui reprĂ©sentent 15h dans les programmes, elle n’a qu’une aide humaine pendant 9h. Quid du reste ? Autre exemple : si Mathieu et Paul Ă©taient dans la mĂŞme classe, ils seraient accompagnĂ©s tous les deux toute la semaine. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Alors, cela devient un casse-tĂŞte pour la directrice : doit-on prioriser le handicap de l’un par rapport Ă  l’autre ou partager de façon Ă©gale l’accompagnement alors qu’ils auraient besoin de 24h chacun. Quelle que soit la solution, elle n’est Ă©videmment pas satisfaisante pour Mathieu et Paul dont le droit Ă  l’accompagnement est de fait bafouĂ©.

Cette situation impacte Sarah, Loan, Paul mais également les équipes. Dans les situations de manque d’AESH, l’école inclusive repose essentiellement sur les épaules des enseignant.e.s et des équipes, ce qui n’est pas sans conséquence sur les temps de préparation et de concertation. Chacun fait le maximum pour que chaque élève soit accueilli avec bienveillance à l’École et progresse mais parfois, trop souvent, il se retrouve démuni.

A l’Unsa Education, nous ne pouvons concevoir qu’une Ecole de la République exigeante, notamment en matière d’inclusion, voilà pourquoi nous dénonçons encore aujourd’hui les trop nombreuses situations.

 

En ce CDEN, nous devons clore la carte scolaire 2020-21. Dans le 1er degré, l’Unsa Education revient sur les problématiques de locaux pour la mise en place des dédoublements GS en Education Prioritaire. C’est bien le bâti scolaire qui ne permet toujours pas d’appliquer cette mesure présidentielle dans l’Aude.

Alors que les conséquences de la crise sanitaire pour les élèves en difficulté sont indéniables et que nous demandons des postes supplémentaires spécialisés, l’UNSA Education ne peut accepter que des postes de maîtres E restent vacants sur la circonscription de Limoux. L’Unsa Education demande que les besoins du Rased de Limoux soient pourvus.

Pour le second degré, dès le mois de février, l’Unsa Éducation a alerté sur les effectifs lourds en collèges et lycées. Le collège, dernières années de l’école obligatoire, mérite une politique ambitieuse d’Education. Pourtant, le gouvernement creuse les inégalités au lieu de les combler, augmente les effectifs par classe et les heures de travail, côté enseignant. Pour réussir à dépasser les conséquences de la crise sanitaire et garantir un Service public d’éducation de qualité, l’Unsa Education demande que les moyens alloués à l’École soient abondés significativement.

 

En ce début d’année scolaire, les situations d’élèves en rupture pédagogique et le poids des inégalités sociales sur le parcours scolaire restent deux défis majeurs relevés par les personnels à l’issue de cette année de crise. Avec la crise sanitaire, les inégalités se sont accentuées. Il y a donc urgence à réduire ces inégalités qui fracturent notre société. Le projet éducatif de l’Unsa Education s’oppose à la persistance du déterminisme social. La lutte contre les inégalités est au coeur de notre projet : voilà pourquoi nous demandons en question diverse des chiffres sur la mixité sociale dans les écoles et établissements afin qu’un travail de fond soit réalisé. Donnons-nous les moyens de faire réussir tous nos élèves. C’est ce que souhaite l’Unsa Education avec l’ensemble des professionnels de l’éducation.

 

En conclusion, l’Unsa Education souhaite une bonne rentrée et bon courage à l’ensemble des personnels enseignants, de direction et d’encadrement, santé, sociaux et administratifs pour cette nouvelle année scolaire qui malheureusement s’annonce toujours sous la marque du Covid.

 

 

 

Compte-rendu

En amont des dĂ©clarations, SĂ©bastien Gasparini, vice-prĂ©sident du Conseil DĂ©partemental souhaite rappeler les engagements du dĂ©partement dans diffĂ©rents domaines : bâtimentaire (investissement important), numĂ©rique, qualitĂ© de l’alimentation et accompagnement des projets (laĂŻcitĂ©, harcèlement, …). Favoriser la mixitĂ© sociale sera Ă©galement un chantier important.

 

En ce CDEN, la DASEN tient à saluer la mémoire de Philippe Grosroyat, TR en charge de la gestion de la brigade. Une perte inestimable.

 

Ajustement carte scolaire 1er degré

 

La DASEN présente au CDEN les décisions déjà observées lors des CTSD de juin et de septembre.

2 Ouvertures :   RPI Ribaute/Camplong d’Aude    et    Ecole Roullens 

 Et 1 fermeture :  TR BD  

Parmi les autres situations sous surveillance, malheureusement aucune évolution n’a permis qu’une ouverture puisse être rendue évidente pour la DASEN. Pour autant, un travail et une régulation sur les effectifs au sein des communes de Carcassonne et Narbonne se poursuivra afin d’éviter une surcharge sur certaines écoles.

Vote sur l’ajustement de mesures de carte scolaire 1er degrĂ©

9 Abstentions (Unsa Education, FSU, FO) et 1 Contre (Snalc)

L’UNSA Education s’est abstenue sur ce vote car si nous sommes satisfaits des ouvertures, il est bien dommage que d’autres n’aient pas été actées et que la conséquence soit une fermeture.

 

Le Rased de Limoux en question

L’Unsa Education est revenu sur la problématique des postes de maîtres E vacants sur la circonscription de Limoux (article).

La DASEN reste sur sa position : les postes sont vacants car ils n’ont pas Ă©tĂ© demandĂ©s alors mĂŞme que des collègues qui ont un CAPPEI sont sur des postes d’adjoint.

L’Unsa Education rĂ©torque que cette situation est la consĂ©quence de deux dysfonctionnements, dĂ©jĂ  dĂ©noncĂ©s en CAPD : les dĂ©parts en formation CAPPEI très limitĂ©s (2/an) uniquement sur les valences ULIS et SEGPA, et l’impossibilitĂ© actuelle de basculer d’un CAPPEI Ă  l’autre, faute de formation proposĂ©e.

Enfin, l’Unsa Education a rappelé que des collègues étaient volontaires pour occuper ces postes, tout en préparant le CAPPEI en parallèle.

L’Unsa Education encourage les maîtres E du secteur à saisir le CHSCT sur l’augmentation de la charge de travail due à la décision de la DASEN.

 

DĂ©doublement en GS en REP

Le bâti scolaire ne permet actuellement pas la mise en place de cette mesure.

La Dasen précise que les situations sont encore à l’étude mais que si ce n’était pas possible, cette consigne ne serait pas mise en place.

L’Unsa Education est choquĂ©e que des consignes ministĂ©rielles au profit des Ă©lèves de REP puissent ĂŞtre balayĂ©es. L’inĂ©galitĂ© est indĂ©niable : une Ă©cole de REP de NĂ®mes ayant des locaux pourra bĂ©nĂ©ficier de ce dispositif mais pas une Ă©cole REP de Carcassonne.

 

Rythmes scolaires

 

41 écoles sur 30 communes restent encore sur un rythme de 4 jours et demi, sur les 344 écoles de l’Aude.

3 Ă©coles demandent un passage Ă  4 jours : Belpech et les 2 Ă©coles de Moussan.

3 écoles demandent des modifications d’horaires.

Après s’être assuré auprès des équipes de leur accord, l’Unsa Education a voté pour ces changements.

 

Concernant le rythme dérogatoire de 4 jours, conformément à la loi, municipalité et conseil d’école auraient dû demander de continuer sur ce rythme (demande tous les 3 ans). Or, vu le contexte difficile de la crise sanitaire, la Dasen a écrit aux maires pour les informer d’une forme de tacite reconduction de la dérogation. Si les conseils d’école ne sont pas saisis de la question, alors le rythme dérogatoire est maintenu.

 

DDEN

 

La Dasen rend hommage à Andrée Denat, militante très engagée pour l’Ecole Publique. Comme nous l’avions fait, l’Unsa Education se joint à cet hommage.

 

7 candidatures et 16 démissions sont votées

43 DDEN couvrent 76 Ă©coles

Pour l’Unsa Education, il est dommage que le nombre de DDEN baisse d’annĂ©e en annĂ©e. La solution : devenez DDEN !

 

Questions diverses

 

Carte scolaire 2nd degré

Les effectifs des collèges Brassens à Narbonne et Delteil à Limoux ont évolué.

Brassens : baisse d’effectifs mais augmentation sur le niveau 5ème.

La DASEN décide d’un statuquo.

Delteil : augmentation d’effectifs notamment dans les niveaux 4ème et 5ème

La Dasen décide d’une ouverture de 4ème

 

Situation sanitaire

41 élèves et 4 adultes covidés depuis le début de l’année, en grande majorité en école.

16 classes fermées

1/3 de la brigade de remplacement est utilisée

 

Concernant le pass sanitaire demandé dans les structures municipales, la Dasen indique comprendre la décision des maires mais celle-ci s’oppose au protocole qui indique que le pass n’est pas exigé quand des créneaux sont réservés aux scolaires. Une mise au point est en cours.

 

Détecteurs de CO2 et qualité de l’air

Le Conseil Départemental a équipé tous les collèges d’un détecteur nomade.

La Dasen indique que la fourniture de détecteur est une recommandation, pas une obligation. Elle précise que l’auto-évaluation de la qualité de l’air est préférable.

L’Unsa Education entend cet argument mais ni les diagnostics qualité de l’air, pourtant obligatoires, ni les auto-évaluations n’ont été réalisés ou communiqués aux écoles. Nous précisions également que l’auto-évaluation ne doit pas se faire au doigt mouillé ou par les directeurs mais par les services techniques de l’établissement. Quoiqu’il en soit, personne n’est capable de savoir si, dans une calle de classe, l’aération est efficace, sauf à utiliser un détecteur. Voilà pourquoi nous continuerons nos exigences en matière de santé au travail.

 

Inclusion scolaire

  • AESH

Le recrutement n’est pas terminé suite à une vingtaine de démissions.

5 recrutements restent Ă  finaliser.

1338 élèves sont notifiés.

La Dasen indique qu’elle a entendu les éléments de notre déclaration.

Lors d’un précédent CDEN, l’Unsa Education avait obtenu la tenue d’un groupe de travail sur la question des AESH et leur gestion. La Dasen précise qu’une date sera communiquée avant les vacances. Les représentants de l’Unsa Education sont déjà prêts.

 

Etablissements privés

Quel est le bilan des contrĂ´les des Ă©tablissements hors contrat et sous contrat dans l'Aude?

La Dasen répond simplement que les contrôles sont effectués.

La question n’est pas là…

 

Mixité sociale

Quelle est la répartition des ISP (indices de position sociale) des parents des élèves scolarisés dans les écoles et établissements privés et publics (collèges) dans l'Aude?

La Dasen indique que les éléments seront communiqués après les constats de rentrée au 30/09.

L’Unsa Education a besoin de ces éléments pour pouvoir élaborer un travail de fond sur la mixité sociale.

 

Sécurité dans les établissements et Bâti scolaire

La communication des conclusions des diagnostics amiante des Ă©coles est souvent oubliĂ©e. Une information envers les municipalitĂ©s pourrait-elle ĂŞtre rĂ©alisĂ©e ?

En présence d’élus locaux, l’Unsa Education demande que la Dasen fasse respecter les obligations légales en terme de santé et sécurité.

 

 
 
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