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RĂ©munĂ©ration : deux marches posĂ©es mais un escalier Ă  construire
Article publié le jeudi 3 juin 2021.
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Le premier axe des engagements annoncĂ©s par le ministre est la reconnaissance des personnels. Le ministre a annoncĂ© les mesures budgĂ©taires et financières pour 2022 : 700 millions d’euros seront consacrĂ©s Ă  la revalorisation. L’effort pour cette annĂ©e 2 de la revalorisation est consĂ©quent, mais la rĂ©volution attendue et annoncĂ©e pour rattraper les retards de rĂ©munĂ©ration n’a pas eu lieu.
 
 
Un budget de 700 millions pour 2022
 
Avec un budget abondé de 400 millions d’euros pour de nouvelles mesures, de 100 millions d’euros pour financer en année pleine la première étape de la prime d’attractivité et de 200 millions d’euros au titre de la nouvelle participation de l’employeur à la protection sociale complémentaire, les données de l’équation budgétaire de 2022 sont posées.
 
 
Et après ? 
 
400 millions d’euros ne suffiront pas Ă  rĂ©pondre Ă  la nĂ©cessitĂ© de rattrapage des rĂ©munĂ©rations des personnels. Le niveau moyen de rĂ©munĂ©rations des enseignants en France par rapport Ă  la moyenne des pays de l’OCDE est actuellement infĂ©rieur de 7 % en dĂ©but de carrière, ce qu’a rappelĂ© le ministre, et de 20 % en milieu de carrière, ce qu’il a en revanche omis de prĂ©ciser.
 
L’absence de loi de programmation n’est pas une découverte puisque le calendrier du quinquennat ne le permet plus. Le ministre a fixé l’objectif d’un salaire en début de carrière à 2 000 € nets/mois d’ici 2025, c’est une revendication que portait depuis des mois le SE-Unsa.
 
Pour le SE-Unsa, il est nécessaire de discuter et de publier d’ici la fin de l’année les décrets et arrêtés qui garantissent une dimension pluriannuelle.
Le SE-Unsa demandera aux futurs candidats à l’élection présidentielle de se positionner clairement sur l’avenir de ce chantier essentiel pour notre pays puisque, en effet, ce sera à la prochaine équipe dirigeante qu’il appartiendra de poursuivre la revalorisation amorcée.
 
 
Le détail des mesures actées
  • CrĂ©ation d’un observatoire des rĂ©munĂ©rations et du bien-ĂŞtre
Cet outil sera utile pour Ă©tudier les diffĂ©rences de rĂ©munĂ©ration persistantes avec les autres pays comparables de l’OCDE, les diffĂ©rences de rĂ©munĂ©ration avec le reste de la Fonction publique d’État, celles entre le 1er et le 2d degrĂ©s, ainsi que la persistance des inĂ©galitĂ©s de rĂ©munĂ©ration entre les femmes et les hommes. 
C’est une demande que le SE-Unsa portait depuis plusieurs mois auprès du ministère.
 
  •  MontĂ©e en charge de la prime d’attractivitĂ© (PA)
Cette mesure vient prolonger la crĂ©ation en 2021 d’une indemnitĂ© qui concerne les enseignants, CPE et PsyEN, fonctionnaires et contractuels. C’est le vĂ©hicule budgĂ©taire choisi par le gouvernement pour revaloriser les dĂ©buts de carrière pour les fonctionnaires et les rĂ©munĂ©rations les plus faibles des contractuels. 
 
Le SE-Unsa, lors des discussions Ă  venir au mois de juin, demandera un Ă©largissement de la plage des personnels Ă©ligibles Ă  la prime d’attractivitĂ©. En effet, si les dĂ©buts de carrière ont effectivement un niveau de rĂ©munĂ©ration très faible en particulier au regard du niveau de formation, les milieux de carrière sont encore plus dĂ©crochĂ©s (20 % d’écart de rĂ©munĂ©ration par rapport Ă  la moyenne de l’OCDE).
 
  • AmĂ©lioration des ratios de hors-classe et extension des fonctions Ă©ligibles Ă  la classe exceptionnelle 
De nombreux collègues en milieu de carrière ne bĂ©nĂ©ficieront pas de la prime d’attractivitĂ©. Pour faciliter leur accès lĂ©gitime Ă  des niveaux de rĂ©munĂ©ration plus importants, il faut accĂ©lĂ©rer le dĂ©roulement de carrière obtenu dans le cadre de l’accord PPCR de 2016.
 
Ce sont des revendications du SE-Unsa qui a fait des propositions : un ratio promus/promouvables de 20 % pour la hors-classe, l’augmentation du nombre de fonctions Ă©ligibles, la durĂ©e prise en compte et le rĂ©Ă©quilibrage des deux viviers pour la classe exceptionnelle. Pour le SE-Unsa, ces mesures doivent ĂŞtre inscrites rapidement dans le cadre rĂ©glementaire.
 
  • Protection sociale complĂ©mentaire (PSC)
La participation forfaitaire mensuelle de l’État employeur sera de 15 € Ă  partir du 1er janvier 2022, soit 180 € bruts par an. Ce forfait serait versĂ© aux agents de l’État en activitĂ© Ă  partir de 2022 dans le cadre d’une pĂ©riode transitoire, avant la mise en Ĺ“uvre d’un nouveau système pouvant permettre la prise en charge de 50 % d’une cotisation Ă  un organisme de protection complĂ©mentaire santĂ©. Tous les agents seront concernĂ©s, fonctionnaires comme contractuels, apprentis comme agents ayant signĂ© un contrat de mission. Seuls les vacataires en seraient exclus. 
Pour le SE-Unsa, ce forfait mensuel de 15 € reprĂ©sente, pour tous les agents, un gain effectif de pouvoir d’achat. 
 
Le SE-Unsa demande que les personnels privés momentanément de rémunération, en particulier les agents en congé parental et les personnels en congé de proche aidant, puissent continuer à percevoir cette participation forfaitaire.
 
  • Conseillers pĂ©dagogiques et formateurs 
Leur situation indemnitaire s’est fortement dĂ©gradĂ©e depuis plusieurs annĂ©es et les fonctions sont dĂ©sertĂ©es. La restauration de l’attractivitĂ© et la reconnaissance de l’investissement de ces personnels passent par une revalorisation indemnitaire consĂ©quente. 
Pour le SE-Unsa qui l’avait demandĂ©e, l’inscription de cette question dans les futures nĂ©gociations est une bonne nouvelle dont nous apprĂ©cierons le sĂ©rieux lors des discussions Ă  venir.
 
 
Accompagnant·es des élèves en situation de handicap (AESH)
 
Il n’est plus possible que l’État employeur continue Ă  rĂ©tribuer ses agents en les plaçant en dessous du seuil de pauvretĂ©. Cela est d’autant plus insupportable que le ministère de l’Éducation nationale est le premier employeur public de l’État et que pour plus d’1/10e de ses agents, le travail et la contribution apportĂ©s au Service public d’éducation ne leur permettent pas de vivre dignement. 
 
Dès l’automne dernier, nous avions revendiquĂ© fermement que des rĂ©ponses soient apportĂ©es. Nous avions proposĂ© la crĂ©ation d’une indemnitĂ© de fonction de 50 €. Nous avions alertĂ© les parlementaires et leurs avions demandĂ© qu’une rallonge budgĂ©taire soit octroyĂ©e dès 2021 pour commencer Ă  traiter le sujet. Si nous n’avons pas obtenu gain de cause l’an passĂ©, les premières annonces indiquent que le ministère s’est emparĂ© du problème.
 
Le SE-Unsa se mobilise avec l’ensemble des personnels AESH, pour que les rĂ©ponses apportĂ©es soient adaptĂ©es Ă  la rĂ©alitĂ© de la situation. 
 
Pour le SE-Unsa, cette question est centrale et prioritaire dans les Ă©volutions indispensables et urgentes. Le SE-Unsa propose aux AESH de signer sa pĂ©tition afin de lui donner de la force dans les discussions qui s’ouvrent : Nous AESH, nous voulons une rĂ©munĂ©ration qui nous permette de vivre de notre mĂ©tier
 
 
Les mesures à préciser
 
Le financement de mesures catĂ©gorielles pourrait permettre d’avancer sur des dossiers que nous portons depuis plusieurs annĂ©es : situations indemnitaires des PsyEN EDO, professeurs documentalistes, CPE, enseignants en milieu pĂ©nitentiaires, conseillers en formation continue notamment.
Les professeurs documentalistes, comme les CPE, doivent Ă©galement voir rĂ©Ă©valuer leurs indemnitĂ©s. Grâce Ă  nos actions et Ă  leur mobilisation, leur exclusion du bĂ©nĂ©fice de la prime informatique a pu ĂŞtre compensĂ©e par une première revalorisation indemnitaire. 
 
Pour le SE-Unsa, les Ă©carts de rĂ©munĂ©rations avec leurs collègues du 2d degrĂ© sont injustifiĂ©s et mĂ©ritent que des rĂ©ponses soient apportĂ©es qui reconnaissent leur investissement professionnel. 
 
Le rĂ©gime indemnitaire des PsyEN, ignore le niveau de qualification et de technicitĂ© de ces fonctions dont la crise sanitaire a pourtant soulignĂ© l’importance. 
 
Les conditions spĂ©cifiques et difficiles dans lesquelles exercent les enseignants en milieu pĂ©nitentiaire sont ignorĂ©es. Des discussions ont Ă©tĂ© engagĂ©es avec le ministère et nous agirons pour qu’enfin elles puissent aboutir cette annĂ©e. 
 
Pour les conseillers en formation continue, la rĂ©Ă©valuation indemnitaire amorcĂ©e en 2021 n’est clairement pas Ă  la hauteur. Elle doit se poursuivre et s’amplifier.
 
Pour le SE-Unsa, des mesures indemnitaires doivent aboutir dès 2022.
 
 
Les demandes du SE-Unsa restĂ©es sans rĂ©ponse 
  • Entrants dans le mĂ©tier
Les futurs professeurs, CPE et PsyEN stagiaires sont, jusqu’à prĂ©sent, exclus de la prime d’attractivitĂ©. Aucune rĂ©ponse pour les stagiaires pour l’annĂ©e 2022 n’a Ă©tĂ© apportĂ©e alors que les stagiaires perçoivent bien des rĂ©munĂ©rations très basses et que leur niveau de recrutement sera relevĂ© Ă  l’obligation du master 2.
 
Pour le SE-Unsa, une rĂ©munĂ©ration attractive et mettant Ă  l’abri des problèmes de niveau de vie doit ĂŞtre effective dès l’annĂ©e de stage. 
 
  • Revalorisation de catĂ©gories professionnelles toujours oubliĂ©es
Les assistants d’éducation, qui sont des acteurs indispensables de la vie des Ă©tablissements du 2d degrĂ©, sont toujours parmi les personnels les moins rĂ©munĂ©rĂ©s de l’Éducation nationale. Les perspectives d’amĂ©lioration de leur rĂ©munĂ©ration sont ignorĂ©es depuis des annĂ©es. Leur investissement dans le cadre du fonctionnement des Ă©tablissements pendant la crise sanitaire doit conduire le ministre Ă  enfin prendre au sĂ©rieux la question de l’amĂ©lioration de leur rĂ©munĂ©ration.
 
Le SE-Unsa demande leur prise en compte dans les mesures catégorielles dans les prochaines discussions de l’agenda social.
 
  • Isae/Isoe : missions d’accompagnement du suivi et de l’orientation des Ă©lèves 
L’Isae n’a pas Ă©tĂ© revalorisĂ©e depuis 2017. Pourtant, les Ă©carts de rĂ©munĂ©rations entre le 1er degrĂ© et le 2d degrĂ© persistent. Il est nĂ©cessaire d’agir sur la reconnaissance des missions des personnels du 1er degrĂ©. Il est temps de revaloriser progressivement cette indemnitĂ© pour, Ă  terme, doubler son montant dans les 5 annĂ©es Ă  venir.
 
Pour pallier l’injustice pour les professeurs des Ă©coles exerçant en Segpa, il est nĂ©cessaire de crĂ©er une part variable pour les PE exerçant les fonctions de professeur principal Ă  l’instar de ce qui existe pour les PLP exerçant en Segpa. 
 
Une revalorisation de la part variable de l’Isoe est nĂ©cessaire, en particulier celle des professeurs de 1re et terminale exerçant en lycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technologique, afin de mieux reconnaĂ®tre le travail important rĂ©alisĂ© dans le cadre de l’accompagnement et de l’orientation des Ă©lèves.
Il n’est pas non plus légitime que les professeurs exerçant dans les classes de BTS continuent à être exclus de cette indemnité compte-tenu de la charge effective de travail relatif au suivi et à l’accompagnement des élèves.
 
Le SE-Unsa demande une meilleure reconnaissance des missions de suivi et d’accompagnement des élèves.
 
 
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