Nous sommes réunis, ce jour, jeudi 26 mars 2009, pour donner notre avis sur la carte scolaire du département de l’Aude pour la rentrée scolaire 2009-2010.

 L’UNSA ne peut que déplorer d’avoir à constater que cette carte scolaire marquera pour le département de l’Aude, comme malheureusement pour beaucoup d’autres en France celle d’une récession de l’enseignement public et laïque du premier degré. Et ce pour des raisons uniquement politiques que rien d’autre ne peut expliquer et surtout pas la désormais fausse excuse de la dette publique, quand l’on voit avec quelle allégresse celle-ci a été augmentée pour voler au secours des nantis et des responsables de la crise financière afin que ceux-ci puissent conserver leurs bénéfices.

 Non ! M. l’Inspecteur d’académie, nous ne pouvons accepter que les élèves, les enseignants, et les communes de l’Aude fassent les frais d’une politique destructrice !

 Nous ne pouvons accepter, avec nos collègues du collectif. « Sauvons les RASED, Sauvons l’école publique » la suppression de 9 postes de RASED dont 6 de rééducateurs psycho moteurs choisis pour la seule et unique raison que cette année ils étaient restés sans titulaire Pourquoi étaient-ils sans titulaires, si ce n’est parce que l’effort de formation demandé inlassablement par les syndicats n’a jamais été fait. La porte est ouverte aux rééducateurs privés. L’UNSA défenseur du service public d’éducation ne peut l’accepter.

 Nous ne pouvons accepter non plus la manipulation qui consiste à transformer des postes en « surnuméraires » dans certaines écoles dont le choix est pour le moins opaque et ce au détriment de l’ensemble des écoles et du « maillage » du territoire où tous les élèves ont droit au même service de prévention et de traitement de la difficulté scolaire.
Que dire également de la suppression d’un poste de direction de CMPP, la dimension pédagogique des soins n’est-elle plus importante ? , Qu’ont donc fait les enfants en difficulté M. l’Inspecteur d’Académie pour mériter un tel sort ?

 L’UNSA vous demande M. l’Inspecteur d’Académie, non seulement de laisser les postes de RASED là où ils sont implantés mais de créer des postes afin que les équipes de ces RASED puissent vraiment assurer leurs missions.

 Nous ne pouvons accepter la décision que vous avez prise de ne plus compter les enfants de 2 ans dans les effectifs des écoles de l’Aude. L’accueil des plus petits dans une vraie structure d’enseignement est une chance donnée aux petits audois. C’est la fierté de l’école maternelle française de permettre un développement harmonieux des enfants. Ce développement passe par l’accueil dès le plus jeune âge. Nous osons espérer que seule une décision comptable à travers l’économie de quelques postes est la raison de cette décision car sur le terrain c’est un coup de main aux structures privées qui est donné.
L’UNSA vous demande, M. l’Inspecteur d’Académie de revenir sur cette décision et de prendre en compte les enfants nés en 2007 dans les effectifs des écoles avant de décider les recettes et les dépenses, pardon, les retraits de postes et les nouvelles implantations.

Nous ne pouvons pas accepter le mauvais coup fait aux associations à travers le retrait de poste de mis à disposition. Ces associations contribuent à la réussite des élèves et ce n’est qu’avec l’ensemble de la communauté éducative que nos écoles seront un creuset de la réussite. Diminuer les moyens de ces associations n’aidera pas l’intégration des jeunes dans la société.

Nous nous demandons aussi ce que l’on peut dire à nos collègues directeurs d’école qui se dépensent sans compter pour la bonne marche du système éducatif, quand l’application d’une circulaire les prive d’un temps de décharge administrative sans leur enlever un seul élève et parfois en leur rajoutant une gestion de personnel. Certes les textes vous donnent raison M. l’Inspecteur d’Académie mais ces textes ne sont pas nouveaux et les difficultés de gestion d’un réseau bien réelles. La décision de compter les RASED comme une classe était une bonne décision, croyez-vous que les en priver rendra la fonction plus attractive ?

Nous nous interrogeons sur la cause du tsunami de création de postes à titre définitif au détriment d’une souplesse d’organisation au sein des écoles, et d’une mobilité des personnels. Peut-on croire que l’on travaille mieux à titre définitif à 40 km de chez soi plutôt qu’à titre provisoire dans sa commune. Le temps des couples d’instituteurs s’installant pour 38 ans dans le logement de fonction d’une école est révolu. L’école et ses professeurs d’école changent, la mobilité est la règle partout dans le monde du travail ;le gouvernement lui-même s’en fait l’écho et vous voulez dénier aux jeunes enseignants la possibilité et l’espoir de pouvoir muter. L’UNSA vous demande M. L’Inspecteur d’Académie de revenir à une organisation qui a fait ses preuves dans les années passées aussi bien dans l’intérêt du service que dans le traitement social des personnels avec l’organisation habituelle des fractionnés à titre provisoire lors d’un prochain groupe de travail.
Nous ne pouvons cautionner cette organisation de postes fractionnés à titre définitif qui ne seront jamais présentés en CTP et vous demandons de le faire aujourd’hui ou dans un prochain CTPD avant le début des opérations du mouvement des personnels. Nous ne pouvons non plus cautionner cette organisation opaque de postes de secteur dont la seule et unique raison semble être le taillable et corvéable à merci des personnels qui auront la fâcheuse idée de tomber dessus.

 Année après année, l’UNSA remarque que la situation des écoles est plus délicate, Il faut un effectif toujours plus important pour avoir droit à une ouverture, par contre les fermetures sont réalisées avec des effectifs toujours plus élevés. On voit des classes fermées une année, réouvertes l’année suivante. La carte scolaire ne devient plus qu’un exercice comptable sans tenir compte des difficultés du terrain. Notre département présente bien des particularités et l’accueil de populations si différentes demande un traitement particulier. Si vous suivez vos prévision Mr l’Inspecteur d’Académie, des villages vont perdre leur école, des conditions de travail dans le rural, ou dans des écoles communautaires seront plus difficiles, des écoles commenceront l’année avec des moyennes supérieures à 26 élèves et demi par classe en élémentaire et nous savons que cela veut dire des classes à plus de 30 dans certains niveaux, les conditions d’accueil en maternelle seront plus difficiles avec des classes de plus de 30 élèves dès la rentrée. Ce n’est pas notre vision de l’école laïque et publique.

 www.lindependant.com/articles/2009/03/27/20090327-Narbonne-Ecoles-treize-classes-menacees-de-fermeture-dans-l-39-Aude.php5

www.midilibre.com/articles/2009/03/27/20090327-CARCASSONNE-Rentree-13-fermetures-et-19-ouvertures-envisagees.php5

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