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EnquĂŞte du Cnesco : l’École solidement laĂŻque malgrĂ© des points de tension
Article publié le lundi 24 février 2020.
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Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) a rendu les rĂ©sultats d’une grande enquĂŞte conduite en 2018, portant sur l’adhĂ©sion au principe de laĂŻcitĂ© en milieu scolaire. Cette enquĂŞte a recueilli les rĂ©ponses de 350 chefs d’établissement, 500 enseignants et 16000 Ă©lèves de la 3e Ă  la terminale.
 

Des élèves et des personnels attachés à la laïcité
 
Les résultats montrent que 90 % des élèvent jugent important d’être tolérants entre eux, et de respecter les croyances ou la non-croyance des autres.
De plus, ils adhèrent très majoritairement au principe de séparation de l’État et des organisations religieuses : plus des trois quarts des élèves (environ 76% en 3e et 82% en terminale) pensent que les lois de la République sont plus importantes que les règles de vie prescrites par les religions. Ici, l’attachement des élèves français à la neutralité de l’État est plus fort que chez leurs homologues américains, asiatiques, ou scandinaves.
 
Les personnels interrogés sont massivement attachés au principe de laïcité et le font vivre dans l’établissement scolaire. Les contestations et les agissements enfreignant la laïcité sont réduits : 2 % des chefs d’établissements 3 % des enseignants en font état, et ils se résolvent souvent par le dialogue.
 
 
Des points de tension identifiés
 
Toutefois, des points de tension existent ; des difficultés sont plus visibles sur des collèges REP et REP+ où à peine plus de 60 % des élèves déclarent que la neutralité et l’indépendance de l’État vis-à-vis des religions favorisent la démocratie (73 % hors éducation prioritaire). C’est en REP que les contestations des enseignements au motif religieux sont les plus remarquées (15%), contrairement aux REP+ (5%) où les projets d’établissements liés à la laïcité sont plus fréquents. Cet « effet éducation » est significatif : les élèves qui ont le moins de connaissance en Éducation morale et civique (EMC) se retrouvent davantage en situation de contestation : c’est le cas en lycée professionnel.
 
 
Et maintenant ?
 
Le Cnesco salue la continuitĂ© des politiques scolaires sur ce sujet,  redynamisĂ©es par la Charte de la laĂŻcitĂ© de 2013, et jamais dĂ©menties depuis.
Toutefois, des marges de progression peuvent encore être dégagées. Cela passe par la formation initiale et continue des enseignants, qui reste très parcellaire.
Cela passe aussi par l’amplification des projets d’établissements intégrant la laïcité, qui existent dans seulement 28 % des collèges et 25 % des lycées, alors que c’est le cas dans 53 % des collèges REP et 67 % dans les collèges REP+. C’est une condition pour toucher les 24 % des élèves de 3e et 18 % des élèves de terminale qui pensent que les règles de vie prescrites par la religion sont plus importantes que les lois de la République.
Enfin, la mixité sociale à l’École doit être recherchée, en luttant contre les mécanismes d’entre-soi scolaire qui dégradent la cohésion nationale et la laïcité.
 
Le SE-Unsa salue cet immense travail du Cnesco ; la base de donnée inédite de cette enquête permet d’objectiver la portée des politiques scolaires et envisager des pistes d’évolution. Les résultats obtenus corroborent les conclusions de l’enquête du CNAL conduite en 2018, en faisant état d’un climat globalement apaisé, qui n’occulte pas de réelles difficultés sur lesquelles les actions doivent être concentrées.

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