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Ce rapport intitulé « Vivre ensemble, vivre en grand. Pour une réconciliation nationale » est le fruit d’une réflexion menée depuis plusieurs mois d’élus et d’acteurs de terrain. Jean-Louis Borloo a récemment appelé les responsables publics et privés à s’engager avec force, estimant que « moins on en a fait en matière de politique de la ville, plus on a annoncé de dispositifs, de chiffres et de politiques prioritaires. On a remplacé les moyens publics par les annonces publiques. Résultat, dans les quartiers, il y a moins de services publics, moins de crèches, moins d’équipements sportifs, moins de capacités financières des communes (30 % de moins), moins d’accès à la culture, moins de policiers, des professeurs et des agents de police plus jeunes, qui coûtent donc moins cher… C’est un scandale absolu. »
Le rapport détaille ses préconisations dans 19 programmes thématiques : rénovation urbaine, éducation, mobilité, sécurité et justice, entreprises et emploi, leadership, égalité et mixité…
Pour l’éducation, ce programme s’appuie sur le constat qu’ « on ne peut plus laisser les enseignants, les chefs d’établissement et les personnels, les enfants et leurs parents comme si l’environnement urbain, social, culturel, linguistique, moral et physique était homogène sur le territoire national avec quelques correctifs mineurs à la marge » et propose « le regroupement à partir du collège et des écoles de tous les lieux et de tous les acteurs prêts à soutenir, ensemble, l’éducation des enfants » dans ce qu’il nomme « La cité éducative ».
Parmi les mesures concrètes mises en avant :
Sans entrer dans le détail de chaque préconisation, le SE-Unsa salue la volonté de s’attaquer aux difficultés des quartiers prioritaires. Il est urgent d’investir en direction de l’égalité entre les citoyens, dans des territoires souvent sous-administrés, pour éviter que s’y propagent les sentiments de repli, de frustration et de haine.
La balle est désormais dans le camp du président de la République pour concrétiser les propositions avancées, et ainsi réaffirmer la promesse républicaine d’égalité et de justice sociale. Néanmoins, On ne peut que s’inquiéter de la prise de distance de l’exécutif, par le choix d’une remise officielle du rapport au Premier Ministre plutôt qu’au Président qui l’avait pourtant commandé.