Pour répondre à la hausse des chiffres du chômage, le président de la
République vient de rendre publique la création de 20.000 emplois-aidés.
Cette annonce intervient alors même que dans l’Education nationale, s’agissant de l’aide administrative aux directeurs d’école, ils ont été drastiquement réduits depuis janvier.
Alors que le ministre s’était engagé en février pour le maintien de
ces emplois, suite à une précédente déclaration présidentielle, une
instruction aux recteurs datée du 4 juillet est venue sonner le glas des
emplois-aidés dédiés à l’aide administrative des directeurs d’école.
Cette situation a ouvert un conflit entre le ministère et les directeurs
d’école.
Cette décision, qui s’ajoute à la purge budgétaire subie depuis
quatre ans, met à genoux les écoles maternelles et élémentaires. C’est
pourquoi, en cette rentrée, le SE-Unsa
a décidé d’appeler les directrices et directeurs d’école à une action
de blocage administratif. Dans le même temps, il poursuit la diffusion
de sa pétition « Aide administrative : le Bricolage, ça suffit ! » qui a d’ores et déjà recueilli plus de 11 000 signatures.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Le SE-Unsa,
ainsi que les directrices et directeurs engagés à ses côtés, seront
très attentifs aux décisions prises, mais surtout à leur application sur
le terrain. Pour cela, ces nouveaux emplois devront être fléchés vers
l’aide administrative.
Le SE-Unsa
appelle donc tous les acteurs concernés, maires, élus, familles,
enseignants…, à soutenir l’action légitime des directeurs pour que
l’annonce présidentielle se concrétise sans tarder par des recrutements
sur tous les emplois vacants. Faute de quoi le conflit se durcirait.
La précarité de l’aide administrative ne peut durer plus longtemps. Pour le SE-Unsa, il devient urgent d’apporter une réponse pérenne
aux besoins réels des écoles avec des emplois qualifiés et reconnus.
Au-delà, il faut engager une réflexion plus large sur le fonctionnement
même des écoles primaires et sur la direction d’école