Retour à l'article normal

SE-UNSA 07


 Par SE-UNSA 07
 Le  mardi 8 juin 2021

Des concours de recrutement 2021 déjà déficitaires

 
La parution de la quasi-totalité des résultats d’admissibilité aux concours de l’enseignement offre une inquiétante projection. Certaines disciplines du second degré, certains territoires, et non des moindres, sont d’ores et déjà déficitaires à cette étape du recrutement.
 
 
CRPE
 
L’alerte est réelle sur les académies de Créteil, La Réunion, Guadeloupe, Guyane et Versailles. Au premier concours externe, le nombre des admissibles est inférieur au nombre de postes pour les deux premières, et trop faiblement supérieur au nombre de postes pour penser qu’ils seront tous pourvus dans les 3 autres.
Ces chiffres confirment hélas l’inquiétude et l’alerte exprimées dès mars par le SE-Unsa, en particulier pour les académies de Créteil et Versailles :
 
 
Concours du second degré
 
Ils ne sont malheureusement pas en reste. Ici également, soit du fait de disciplines déjà déficitaires et/ou d’un nombre d’admissibles insuffisants, on sait d’ores et déjà et tout type de concours confondus, que les recrutements ne feront pas le plein : en allemand, en italien, en lettres classiques, lettres modernes, éducation musicale, ainsi que toutes les SII du Capet. Mêmes constats pour certaines options des CAPLP génie civil, électrique, industriel, le CAPLP arts appliqués, option design ou encore conducteurs routiers et maths - physique – chimie. Et la liste est non exhaustive…
 
En clair, et alors que les besoins ne diminuent pas, des recrutements seront ainsi perdus. Si le phénomène n’est pas nouveau, ces premiers chiffres nous laissent penser qu’il s’accentue.
 
Le SE-Unsa le répète : en diminuant le nombre de recrutements aux concours, on continue de diminuer l’attractivité de nos métiers. Nous dénonçons la stratégie du ministère qui est de parier sur le recours aux listes complémentaires (sans garantie d’ouvertures à l’heure actuelle !), encore plus sur le recrutement d’étudiants en master Meef alternants afin de palier à ces manquements. L’alternance répond en priorité au besoin de formation, pas à celui des moyens d’enseignement. La réponse à la crise des vocations ne réside pas dans des solutions d’ajustement ou d’évitement des manques. Alors qu’on augmente le nombre de recrutements… et vite !