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SE-UNSA 07


 Par SE-UNSA 07
 Le  vendredi 19 juin 2020

CTSD 1er degré 18 juin 2020

 

Un  CTSD qui traitait de la décision de fusion des écoles maternelle et élémentaire de Villeneuve de Berg s'est tenu à distance en visioconférence jeudi 18 juin 2020 de 11h à 13h.

Le SE-Unsa qui y siège dans ces instances pour la fédération Unsa Education vous informe.

La fusion de ces écoles présentée pour information à la mi mai est confirmée et expliquée par le DASEN et l'IEN.

Le SE-Unsa a rappelé que même dans un contexte particulier de crise sanitaire et un calendrier de l'année bouleversé,  cette fusion d'écoles, même si elle a au final eu l'approbation des 2 conseils d'écoles et du conseil municipal, devait répondre à un calendrier de carte scolaire et permettre des opérations de mouvement non bousculées. L'Unsa, même si elle respecte les décisions démocratiquement exprimées, a voté contre cette mesure. En effet sur la méthode et par un timing inhabituel, le mouvement départemental des personnels a été tordu et soumis à l'influence d'une mairie et de parents d'élèves qui n'ont théoriquement aucune incidence. En effet l'accès des postulants à feu la direction de l'école élémentaire est devenu impossible alors que les candidatures au mouvement étaient en cours.

Voici notre position qui a servi de déclaration de base d'argumentaire (en pdf ci en bas également).


Le CTSD d'aujourd'hui a pour ordre du jour la fusion des écoles maternelles et élémentaires de la commune de Villeneuve de Berg.

Monsieur le Dasen, au delà de l'accord de toutes les parties que vous allez visiblement nous présenter, c'est bien la méthode et le timing qu'il nous convient de dénoncer aujourd'hui.

Si en effet, nous pouvons et allons respecter l'avis démocratique des principaux intéressés que sont les deux équipes pédagogiques de cette école ainsi que la commune et les parents d'élèves, sans s'arcbouter sur des positions syndicales de principe, il n'est pas acceptable que l'ordre des choses et des évènements n'ait pas été respectés cette année.

Une fusion d'école, selon nos pratiques, usages départementaux se présente et se décide lors de la carte scolaire. Ensuite, et ensuite seuelement, cela implique un cadre de mobilité pour les personnels. Alors que dire d'avoir menée celle de Villeneuve de Berg, hors de ces échéances, durant une année scolaire dont nous espérons que son déroulement altéré par la crise sanitaire que nous connaissons restera exceptionnelle.

Le timing choisi a nié la possibilité aux personnels du premier degré de l'Ardèche qui avaient postulé au mouvement sur le poste de direction d'atteindre un de leur vœu. On se prive alors aussi dans cette affaire de compétences des postulants.

On se prive également de garder deux écoles avec leurs spécificités propres, particulièrement en maternelle. On obère à l'avenir que des enseignants experts de leur pratiques en école maternelle puissent apporter toute cette expertise à Villeneuve de Berg, puisqu'à l'avenir il faudra pour atteindre cette commune demander des postes d'adjoints en école primaire, sans certitude d'y exercer alors en classes maternelles. On inaugure sans trop le dire aujourd'hui, mais c'est bien visible, à l'aune de la nouvelle loi fonction publique, le passage de la mobilité dans le cade du paritarisme vers le management de la mobilité des personnels sous la mention de GRH.

Sans faire de régionalisme borné et à outrance, l'ADN des écoles ardéchoises, leur philosophie de fonctionnement, se conçoit jusqu'à présent plus dans des écoles de taille moyenne que dans une école à 10 classes et plusieurs sites.

De plus, sans être oiseau de mauvais augure, nous craignons qu'imparablement et cela se vérifie statistiquement et historiquement dans notre département, une fermeture de classe intervienne dans les prochaines années dans cette future école primaire.

Cela nous amène à la notion des moyens, qui même s'ils ont été abondés cette année pour notre département, reste une problématique majeure pour l'école, de la maternelle au lycée. Ce sont bien les spécificités du tissu d'écoles et d'établissements ardéchois qui sont en jeu à l'avenir. Un tissu majoritairement rural de petites structures disséminées, qui apportent aux ardéchois de la proximité de service publique et leur évitent parfois des problèmes de mobilité. Au delà des postes créés, il faut ensuite avoir la voilure de personnels pour les couvrir sans trop faire appel aux personnels contractuels. Le nombre de places au concours, certes abondé récemment, ne couvrira visiblement pas nationalement les besoins. Gageons que pour notre département, même si le nombre de personnels stagiaires avancé remonte significativement cette année, la phase de mobilité actuelle des inéats/exéats puisse nous préserver  d'un manque d'enseignants. C'est pour cela que l'Unsa demande le recours conséquent aux listes complémentaires du concours de CRPE.