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SE-UNSA 07


 Par SE-UNSA 07
 Le  jeudi 24 mai 2007

SERVICE MINIMUM : PAS D’ALARMISME

 
Le service minimum fait partie des priorités du nouveau Président de la République. Dans l’entretien que l’UNSA a eu avec lui, le champ visé était celui du transport, en particulier dans les entreprises publiques, SNCF et RATP où l’UNSA est bien implantée.
Le service minimum pour les écoles, où l’UNSA est également bien implantée par notre intermédiaire, n’a pas été évoqué par le Président et ce que vous avez pu lire ou entendre à ce sujet dans les média émane de la CFTC. Le SE-UNSA demandera des éclaircissements à Xavier Darcos mais on peut penser que, vu la difficulté à la fois politique et juridique de ce dossier, l’intérêt du président n’est pas forcément d’en étendre le champ d’application.
Le service minimum se poserait en effet pour nous dans le 1er degré. Compte-tenu de la présence quasi-exclusive d’enseignants dans les écoles, on voit mal comment on pourrait mettre en œuvre un service minimum sans s’attaquer au droit de grève des professeurs des écoles, soit 330 000 personnes. Quand bien même Nicolas Sarkozy serait un incontestable vainqueur des élections présidentielles, nos concitoyens sont-ils tous prêts à ce que le droit de grève, qui reste perçu comme un droit démocratique fondamental, disparaisse à un tel niveau ? Comme la question se pose, c’est donc que la réponse n’est pas assurée et qu’un risque politique y est lié. Le jeu en vaut-il la chandelle au regard de la réalité des perturbations liées à des grèves dans les écoles ? C’est sans doute ce que Sarkozy doit peser. D’autant que l’affaire est complexe à mener juridiquement puisqu’il faut arbitrer entre deux principes qui ont tous deux valeur constitutionnelle : la continuité du service public d’un côté, et le droit de grève de l’autre, dont il faut rappeler que, s’il s’exerce dans le cadre de la législation, il constitue bien un droit individuel garanti à chaque citoyen.