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SE-UNSA 07


 Par SE-UNSA 07
 Le  mardi 28 mars 2017

CAPN 1er degré : quelle place pour la GRH dans la Refondation ?

 
Le SE-Unsa s’est saisi de la dernière CAPN 1er degré avant les élections présidentielles pour revenir sur la période de Refondation qui s’achève. Celle-ci aura été marquée par des changements pédagogiques, éducatifs et des avancées pour les enseignants des écoles.  Le SE-Unsa considère, pour autant, que cette période aurait dû conférer à la gestion des ressources humaines une place plus importante.
 
Ainsi, des travaux entamés sont toujours en cours. C’est le cas des mouvements départementaux. Le chantier reste à ce jour inabouti sur les questions de vœu géographique et de mouvement complémentaire. Il en va de même pour le rappel demandé par le SE-Unsa sur le cadrage des incompatibilités de certains postes avec le temps partiel, qui tend à s’allonger tous les ans dans les départements.
 
La mobilité géographique est elle, aussi, à un niveau toujours trop loin des espérances des enseignants. Pour le SE-Unsa, la période de créations de postes que nous avons connue aurait dû permettre de mieux équilibrer recrutement et mobilité géographique.
 
Par ailleurs, certaines décisions ont mis du temps à se concrétiser. C’est le cas pour les directeurs d’école. Selon les départements, les décharges pour les petites écoles ne sont pas toujours effectives. Il en va de même concernant leur formation : les 5 semaines prévues par la circulaire de 2014 ne sont pas mises en pratique partout. Quant à la simplification de leurs tâches, les déclinaisons concrètes issues des protocoles n’ont pas pris forme.
 
Sur le terrain, les réformes éducatives n’ont pas toutes été suffisamment accompagnées. La réorganisation de la semaine scolaire, la mise en place du PDMQDC les nouveaux programmes, ou encore l’instauration d’un cycle 3 articulant école et collège n’ont pas bénéficié de la formation nécessaire et du temps d’appropriation pour accompagner les enseignants dans ces changements. 
 
Enfin, les récents textes sur le remplacement ne sont pas pour le SE-Unsa de nature à améliorer les conditions d’exercice des remplaçants. Il aurait fallu traiter cette problématique de manière sereine en évitant la stigmatisation ainsi que les solutions uniformes et toutes faites.
 
Cette période aura donc vu une reconnaissance de l’engagement des enseignants au service de l’École. La mise en place de l’Isae et l’augmentation progressive du ratio de passage à la hors-classe sont ainsi deux mesures qui étaient attendues par les enseignants des écoles. Mais ces quelques exemples, liés à la gestion des personnels, constituent des leviers que la Refondation aurait dû activer pour les enseignants des écoles, leur reconnaissance et  leur légitimité.