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APPEL DU 29 JANVIER
Article publié le jeudi 8 janvier 2009.
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MANIFESTATION A PRIVAS A 10H30

Déclaration commune de propositions et revendications

des organisations syndicales

CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA

La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des

salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien responsables, les salariés,

demandeurs d’emploi et retraités, sont les premières victimes de cette crise. Elle menace l’avenir des jeunes,

met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.

Les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes.

Face à cette situation et considérant qu’il est de leur responsabilité d’agir en commun, en particulier lors de la

journée du 29 janvier, pour obtenir des mesures favorables aux salariés, les organisations syndicales CFDT,

CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont décidé d’interpeller les entreprises, le patronat et l’Etat.

Surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l’emploi, des rémunérations et des politiques

publiques intégrées dans une politique de relance économique.

1 – Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique

De nombreuses entreprises mettent la pression sur les sous-traitants et fournisseurs faisant supporter à leurs

salariés blocages de rémunérations et pertes d’emplois. Par ailleurs, des salariés sont contraints à des durées

du travail élevées, tandis que les salariés temporaires, en intérim ou en CDD, sont les premiers à faire les frais

des baisses d’activité. Des entreprises utilisent la crise pour opérer des restructurations tout en maintenant la

rémunération de leurs actionnaires.

C’est intolérable et inadmissible.

Les entreprises confrontées aux baisses d’activité utilisent des mesures de sauvegarde d’emplois comme le

chômage partiel, les jours de RTT ou de congés… Toutes ces mesures doivent être négociées dans l’objectif de

préserver l’emploi et les salaires. Les aides publiques doivent aussi y être conditionnées. Les entreprises

doivent améliorer l’indemnisation du chômage partiel et tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier. Ces

périodes de baisse d’activité doivent être utilisées pour développer la formation professionnelle et renforcer les

compétences des salariés.

Dans toutes les entreprises, quelle que soit leur situation, c’est notamment en investissant dans la formation et

le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera assurée.

Dans la fonction et les entreprises publiques, il est indispensable de répondre aux besoins de notre société et de

la population et de leur attribuer les moyens nécessaires. Dès 2009, le gouvernement doit renoncer aux 30.000

suppressions de postes. Il faut abandonner une politique aveugle de suppression d’emplois et penser autrement

l’évolution des services publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale.

La situation des salariés précaires du public appelle des mesures de justice sociale.

2 – Politiques salariales : améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités

Les exigences des actionnaires ont conduit, dans beaucoup d’entreprises, à l’accroissement des inégalités.

Elles se sont aussi traduites par une redistribution des richesses privilégiant le versement de dividendes au

détriment des salaires et de l’investissement.

Dans les branches, les entreprises, les fonctions publiques, les négociations salariales doivent assurer au moins

un maintien du pouvoir d’achat et une réduction des inégalités.

Les allégements de cotisations sociales doivent être conditionnés à la conclusion d’accords salariaux

3- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.

Il est de la responsabilité de l’État et de l’Union Européenne de décider de politiques d’interventions publiques

coordonnées favorisant une relance économique. Celles-ci doivent viser à la fois :

- Une relance par la consommation en améliorant le pouvoir d’achat, en priorité des revenus les plus modestes

parmi lesquels de nombreux salariés, demandeurs d’emploi, retraités et bénéficiaires de minima sociaux.

- Une politique de développement de logement social à la hauteur de l’urgence, un encadrement des loyers et

un accès au crédit dans des conditions excluant les taux usuraires.

- Une protection sociale (santé, retraite…) dans un cadre collectif et solidaire

- Des investissements ciblés, en particulier en matière d’infrastructures, d’équipements publics et de services

publics, en favorisant la recherche, le développement, l’éducation et la formation.

Les investissements publics et privés doivent notamment être orientés en faveur d’une économie du

développement durable mettant en oeuvre les principes adoptés au Grenelle de l’Environnement.

- Toute aide accordée à une entreprise doit être ciblée et faire l’objet de contreparties. Elle doit être conditionnée

à des exigences sociales, en particulier en matière d’emploi. Elle doit faire l’objet d’une information et d’un avis

préalable des élus représentant les salariés. Dans le cas spécifique du secteur bancaire, l’utilisation des aides

publiques doit donner lieu à un contrôle direct par l’Etat.

4 – Préserver et améliorer les garanties collectives

Les conditions de vie et de travail pour les salariés des secteurs privé et public, passent par l’amélioration du

cadre collectif. C’est pourquoi il faut :

- abroger les dispositifs légaux qui ont conduit à remettre en cause la réduction du temps de travail

- retirer la proposition de loi sur le travail du dimanche.

- respecter le dialogue social sur tous les projets et propositions de loi qui touchent à la réglementation du

travail.

- face à la révision générale des politiques publiques (RGPP), mettre en oeuvre des réformes porteuses de

progrès social

5 – Réglementer la sphère financière internationale

Cette réglementation doit mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, à l’opacité du système financier

international et encadrer les mouvements de capitaux. L’Union européenne doit être au premier plan pour

l’exiger.

Il faut aussi imposer le respect des droits fondamentaux et sociaux et des normes internationales de l’OIT dans

tous les échanges internationaux. L’aide publique au développement doit être maintenue et améliorée. C’est ce

que demande le mouvement syndical international.

Le 5 janvier 2009

 

 
 
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