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SYNDICALISME : LE GRAND CHAMBARDEMENT
Article publié le samedi 24 mai 2008.
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SYNDICALISME : LE GRAND CHAMBARDEMENT !

Syndicalistes à l’âme sensible s’abstenir ! Ça va « tanguer » dans le landernau syndical. Ce que nous avions prévu est en train d’arriver. Sous la pression conjuguée du Medef, de la CGPME, de la CGT et de la CFDT, le gouvernement va reprendre, dans un projet de loi, « l’esprit et la lettre » de ce qu’il est convenu d’appeler, par un abus de langage, la position commune – qui n’est pas commune du tout puisque rejetée par toutes les organisations syndicales, à l’exception de la CGT et de la CFDT- réformant les règles de représentativité des syndicats et qui a pour ambition première de faire tourner la planète syndicale autour de ces deux astres et d’eux seuls.

Cela a été confirmé vendredi 16 mai par le ministre du Travail.

La « clarification syndicale » est donc en marche et le paysage syndical de demain ne ressemblera en rien à celui d’aujourd’hui.

La comédie sociale que nous jouent le Medef, la CGT et la CFDT est un spectacle de choix ; mais nul n’est dupe tant il est impossible d’habiller pendant très longtemps les intérêts de boutique du manteau solennel des grands principes. C’est bien à une recomposition syndicale à froid, à laquelle se livrent sous nos yeux la CFDT et la CGT avec la connivence du Medef, que le gouvernement est en train d’avaliser.

Pourquoi pas, après tout ?

Si nous étions certains que le syndicalisme français en sortirait renforcé, si nous étions certains que l’instauration d’un duopole syndical – comme il existait d’ailleurs avant la seconde guerre mondiale – renforcerait considérablement le syndicalisme, nous n’hésiterions pas une seconde, nous rejoindrions une de ces organisations. A l’UNSA, nous n’avons jamais confondu le patriotisme d’organisation et l’intérêt des salariés, l’outil syndical et le but de notre militantisme. La volonté et le travail que nous avons mis à développer l’UNSA depuis maintenant plus de quinze ans, nous le mettrions au service de ces organisations et cela en toute loyauté.

Mais nous sommes convaincus que pendant une longue période et ce, malgré leurs qualités respectives, la CFDT et la CGT ne pourront incarner à elles deux les aspirations de tous les salariés de notre pays. Leur culture et leur histoire qui se traduisent dans leur ligne syndicale et dans leurs pratiques, ne permettent pas d’en faire des lieux d’accueil de l’ensemble des salariés de ce pays. En d’autres termes, au lieu d’additions très théoriques, on obtiendrait des soustractions bien réelles.

Renforcer le syndicalisme ne peut passer par l’obligation faite aux salariés d’adhérer à deux organisations seulement ; renforcer le syndicalisme aujourd’hui c’est permettre aux salariés d’adhérer à une offre syndicale nouvelle.

Tel est le sens du travail en commun que nous menons aujourd’hui, avec la CFE-CGC et demain avec toutes celles et tous ceux qui se reconnaîtront dans cet ambitieux projet.

Il s’agit de construire cette nouvelle offre fondée sur les valeurs et les pratiques que nous avons toujours défendues.

Dans ce qui se joue, on ne cantonnera pas l’UNSA et ses militants à un rôle de spectateurs. Nous serons des acteurs à part entière de l’histoire qui est en train de s’écrire et nous assumerons pleinement les responsabilités qui nous incombent !

 

Alain OLIVE

Secrétaire général de l’UNSA

 
 
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