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Monsieur le prĂ©sident, on ne discute pas du temps scolaire sur un coin de table !
Article publié le mardi 27 juin 2023.
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Le président de la République a profité de sa visite à Marseille sur les enjeux éducatifs locaux pour faire plusieurs annonces, notamment sur la durée des vacances d’été, qui ont surpris les acteurs du monde éducatif, et en tout premier lieu les représentants du personnel, alors que la réflexion sur ce sujet vient à peine d’être lancée dans un groupe de travail du Conseil Supérieur de l’Éducation.

Le temps scolaire est un sujet crucial et le prĂ©sident de la RĂ©publique a raison de souligner qu’il fait partie des leviers sur lesquels s’appuyer pour favoriser la rĂ©ussite des Ă©lèves. D’ailleurs il faut bien travailler plus globalement sur la question du temps de l’enfant ou de l’adolescent. Il est vrai que le temps des Ă©lèves est long Ă  l’échelle de la journĂ©e et court Ă  l’échelle de la semaine, ce qui place la France dans le peloton de queue des pays europĂ©ens pour le nombre de jours de scolaritĂ©. A qui la faute d’ailleurs, alors que le prĂ©sident Ă©lu en 2022 qui se prĂ©occupe subitement du sujet est le mĂŞme que le prĂ©sident qui, Ă©lu en 2017, Ă©tait revenu sur la rĂ©forme des rythmes scolaires visant Ă  allonger la semaine de cours ?

Le temps scolaire est une problĂ©matique qui engage l’ensemble de la sociĂ©tĂ©, qui interroge l’éducation populaire et ses centres de loisirs, les collectivitĂ©s territoriales qui organisent le temps pĂ©ri-scolaire, qui questionne l’accès Ă  des modes de garde sur tout le territoire, voire mĂŞme la capacitĂ© des infrastructures touristiques et routières Ă  encaisser des « flux humains Â», marronnier mĂ©diatique qui revient tous les ans lors des weekends de dĂ©part en vacances (surtout pour la zone parisienne). Il ne peut ĂŞtre rĂ©glĂ© de manière pĂ©remptoire, au dĂ©tour d’une interview, alors que 12 millions d’élèves et leurs parents, et un million de personnels en dĂ©pendent.

Alors, monsieur le prĂ©sident, engageons ce dĂ©bat sur la pĂ©riode estivale, mais pas par le petit bout de la lorgnette : c’est le calendrier scolaire dans son ensemble qu’il faut considĂ©rer. C’est le calendrier de l’orientation, tout d’abord, oĂą la reconquĂŞte du troisième trimestre nĂ©cessite de repenser les examens de fin du collège et du lycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technologique. C’est la dynamique des projets Ă©ducatifs territoriaux qu’il faut poursuivre pour permettre une prise en charge Ă©ducative de qualitĂ© pour les enfants, quel que soit la taille des communes. C’est l’organisation des vacances Ă  l’échelle nationale qu’il faut repenser, alors qu’elle n’est pas adaptĂ©e aux conditions climatiques.

Mais plus largement, c’est la méthode des petites annonces sur des politiques éducatives, qui méritent mieux, qu’il faut repenser. On n’aborde pas, au débotté, un débat sur les vacances scolaires à la fin juin, quand on respecte un tant soit peu des personnels surchargés par la préparation de la prochaine rentrée, déstabilisés par des annonces incohérentes et intempestives qui se multiplient depuis quelques semaines, si on prend au sérieux ce sujet crucial pour l’amélioration du service public d’éducation.

Ivry sur Seine, le 27 juin 2023,

Frédéric MARCHAND, secrétaire général de l’UNSA Éducation

 

 
 
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