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PrĂ©visions d’effectifs et moyens : l’équation n’est pas rĂ©solue
Article publié le lundi 5 avril 2021.
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La Depp vient de publier les deux notes d’information annuelles sur les prĂ©visions d’effectifs dans le premier et le second degrĂ©. Les tendances notĂ©es en 2020 se poursuivent en 2021, les choix ministĂ©riels aussi.
 
 
1er degrĂ© : baisse jusqu’en 2025
 
Depuis 2014, le nombre de naissances annuelles diminue, ces dernières passant de 818,6 Ă  753,4 milliers. La Depp s’attend donc Ă  une baisse proportionnelle du nombre d’élèves dans le 1er degrĂ© entre 2021 et 2025. Le nombre d’élèves dans le 1er degrĂ© devrait s’établir Ă  6 528 000 Ă  la rentrĂ©e 2021, Ă  6 447 100 Ă  celle de 2022 et Ă  6 180 500 Ă  la rentrĂ©e 2025 ; il Ă©tait de 6 616 900 Ă  la rentrĂ©e 2020, en forte baisse par rapport Ă  2019 (- 86 900 Ă©lèves).
 
Dans le mĂŞme temps, le ministre continue d’augmenter les effectifs d’enseignants dans le 1er degrĂ©. Il faut dire que les taux d’encadrement dans le 1er degrĂ© en France sont très loin de ceux des pays comparables. Toutefois, ces derniers sont très largement utilisĂ©s pour le dĂ©doublement des classes de grandes sections et de dĂ©but de cycle 2 en Ă©ducation prioritaire.
 
Le nombre d’enseignants en Rased n’augmentant pas, les possibilitĂ©s d’apporter un soutien particulier aux Ă©lèves les plus fragiles ne sont pas plus prĂ©sentes. La politique d’évaluation mise en place permet l’observation de difficultĂ©s dans l’apprentissage de certaines compĂ©tences sans que l’on donne la possibilitĂ© aux Ă©quipes de pouvoir y remĂ©dier correctement en cycle 3. Les Plus de maĂ®tres que de classes permettaient une flexibilitĂ© organisationnelle, un travail d’équipe que le dĂ©doublement systĂ©matique et fort coĂ»teux en postes n’offre pas.
 
La Depp prĂ©voit aussi une baisse du taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans, une mesure qui n’a pas les faveurs du gouvernement. Cette baisse n’est pas Ă  imputer aux parents mais Ă  l’Éducation nationale qui n’a plus de politique volontariste pour la scolarisation des enfants de cet âge.
 
Le nombre d’élèves en Ulis passerait de 53 000 à 65 000 entre 2020 et 2025. Il faudra donc, pour que l’inclusion soit réussie, que la formation continue soit renforcée et que les notifications MDPH soient suivies d’effet avec un recrutement important d’AESH mieux formés et mieux rémunérés.
 
La part d’élèves scolarisĂ©s dans le public resterait Ă  86 %. On peut noter que les Ă©lèves scolarisĂ©s en Ulis le sont Ă  93,5 %. 
 
 
2d degrĂ© : hausse jusqu’en 2023
 
Les effectifs de l’ensemble du 2d degré devraient augmenter à chaque rentrée scolaire jusqu’en 2023 puis diminuer à partir de 2024. En 2021, 43 400 élèves supplémentaires sont attendus. L’augmentation des effectifs devrait être de moins en moins soutenue en 2022 et 2023 puisqu’il est attendu environ 24 000 puis 7 000 élèves supplémentaires. En revanche, à partir de 2024 une diminution est attendue, de l’ordre de 17 000 élèves en 2024 puis 22 000 en 2025.
Ces Ă©volutions sont liĂ©es Ă  la dĂ©mographie. 
 
L’augmentation prĂ©vue en 2021 concernerait aussi bien les collèges que les lycĂ©es mais l’essentiel (60 %) devrait porter sur les lycĂ©es gĂ©nĂ©raux et technologiques dans lesquels il est attendu 26 200 Ă©lèves supplĂ©mentaires. Ă€ partir de 2022, le nombre de collĂ©giens connaĂ®tra des baisses successives alors que les effectifs de lycĂ©ens augmenteraient jusqu’en 2023 avant de se stabiliser en 2024 et 2025.
 
Les effectifs des classes augmentent dans tous les niveaux et le recours aux heures supplĂ©mentaires sensĂ©es compenser les fermetures de postes alourdissent la charge de travail individuel et nuisent au bon fonctionnement des Ă©quipes. Sachant que c’est au lycĂ©e GT que l’augmentation sera la plus forte, les enseignants devront rĂ©pondre aux besoins des Ă©lèves affectĂ©s par deux ans de crise sanitaire dans des groupes toujours plus chargĂ©s et avec des moyens pour l’accompagnement de plus en plus rĂ©duits. Dans ces conditions, comment assurer Ă  tous les Ă©lèves un parcours choisi et rĂ©ussi vers l’enseignement supĂ©rieur ? 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Alors que nous ne sommes pas encore sortis de la crise liĂ©e Ă  la Covid, le ministère ne devrait pas oublier le bien-ĂŞtre de tous, une composante essentielle du climat scolaire. Il a pourtant Ă©tĂ© prouvĂ© par de nombreuses Ă©tudes (notamment Cnesco 2017) qu’il Ă©tait un critère de rĂ©ussite et de rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s. Si une majoritĂ© d’enseignants disent apprĂ©cier leur mĂ©tier (Baromètre Unsa Éducation), une prise en compte des besoins locaux est largement demandĂ©e : cela passe par une formation continue de qualitĂ©, des espaces d’échanges de pratiques, du temps collectif qui ne peut exister sans davantage de moyens humains dans les Ă©coles et les Ă©tablissements.

 

 
 
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