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INTERVENTION AU CDEN DU 31 JANVIER
Article publié le mercredi 31 janvier 2007.
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Déclaration de l’UNSA Education
au CDEN du 31 janvier 2007
 
 
L’ampleur des retraits d’emplois dans le second degré et la faiblesse des créations dans le premier degré résultent de choix politiques qui ont guidé l’élaboration de la loi de finances 2007, et qui organisent l’asphyxie de l’Ecole publique.
L’éducation sera en Ardèche au régime maigre à la rentrée prochaine.
Cela se traduira concrètement sur le terrain par des classes surchargées, un soutien scolaire individualisé inexistant, de nouveaux reculs de l’accueil en maternelle. Dans le second degré, les petits établissements seront confrontés aux suppressions d’options.
Comment, dans ces conditions, améliorer la situation du remplacement ?
Comment mettre en place un plan de formation continue digne de ce nom.
Comment appliquer la loi sur l’intégration scolaire sans moyens adéquats ? 
 
Lors du dernier CDEN, une synthèse des travaux des groupes qui ont réfléchi sur le tissu scolaire en milieu rural a été présentée. Depuis, à l’initiative des inspecteurs, plusieurs réunions de terrain ont été organisées. Peut-on savoir si une nouvelle synthèse sera faite, s’il y aura une suite à ces réunions. Ne serait-il pas utile de faire le lien avec les collèges ? Pour l’UNSA Education, cela ne peut se faire que dans le respect des instances paritaires, c’est-à-dire dans le cadre du CDEN. Nous sommes favorables à la mise en œuvre d’une politique de lutte contre la désertification de territoires entiers de notre département, c’est depuis longtemps une de nos revendications.
Nous sommes davantage réservés sur l’efficacité des regroupements et fusions pour aller vers des équipes plus étoffées.
La cassure du lien historique entre la commune et son école est aujourd’hui davantage un constat qu’une crainte. Coincé entre l’évolution de l’intervention communale qui doit prendre en compte la montée en puissance de l’intercommunalité et la structure hiérarchique pyramidale de l’éducation nationale, le modèle de l’école communale perd de son autorité et de son autonomie. Pour nous la question est : Est-il possible d’assumer cette logique jusqu’au bout sans changer les structures ?
Le projet de décret sur la mise en place d’EPEP (établissement public de l’enseignement primaire) nous inquiète. La quasi-totalité des organisations représentant les parents d’élèves et les enseignants ont demandé au Ministre de l’Education nationale de retirer de l’ordre du jour du Conseil Supérieur de l’Education l’examen du projet de décret.
En effet, ce projet implique un bouleversement de l’organisation de l’Ecole et de ses rapports avec les collectivités territoriales et l’Education nationale. L’Ecole est le bien de tous. Nous demandons que l’on prenne le temps de débattre et de tenir compte des avis des élus, des parents, des enseignants et plus généralement de l’ensemble des citoyens car le projet actuel ne clarifie pas le fonctionnement administratif et financier de l’école primaire, il ne s’appuie sur aucune proposition d’évolution qui favorise la réussite de tous les élèves. Il remet en cause l’indépendance pédagogique dont doivent disposer les équipes. Il ne prend aucunement en compte la réalité du développement des projets éducatifs territoriaux et leurs conséquences.
Nous accueillons favorablement la décision de scolariser les enfants de deux ans dans les territoires de l’éducation prioritaire et en zone de montagne. Je rappelle qu’une des revendications de notre organisation syndicale à ce sujet est l’instauration de la scolarité obligatoire à 3 ans partout, sans discrimination géographique. Cela respecterait la position des parents qui ne souhaitent pas mettre leur enfant à l’école plus tôt et ce ne serait qu’entériner une situation de fait car à 3 ans, tous les enfants sont scolarisés. 
 
Parmi les priorités qui ont été fixées, il est question de conforter le dispositif de remplacement dans la mesure des moyens disponibles.
Le manque de moyens de remplacement est pour notre département un véritable fléau qui pénalise tous les enseignants. Il perturbe aussi bon nombre de parents qui doivent s"adapter dans la hâte. La liste édifiante des non-remplacements et des fermetures d’écoles fournie par les services de l’inspection académique va-t-elle battre des records année après année ? Nous considérons qu’il est plus que temps de mettre une fin à cette situation. Seule une réelle volonté d’abonder ce secteur en moyens supplémentaires permettrait de pallier la féminisation du corps enseignant et l’augmentation du nombre de congés de maternité. Les propositions issues du CTP entérinent les moyens provisoires dédiés au remplacement l’année dernière. Cela ne permettra pas une amélioration du dispositif.
 
L’intégration de l’IUFM à l’université de Grenoble n’est pas sans poser des problèmes : à court terme pour les personnels qu’ils soient formateurs, maîtres formateurs ou TOS mais aussi à plus long terme sur le devenir d’une petite structure comme l’IUFM de Privas.
 
Pour résumer et conclure sur la carte scolaire 2007, nous pensons que la vérité est que, dans un gouvernement qui voit d’abord dans l’Education un gisement d’emplois à économiser, le ministère de l’Education nationale en est désormais réduit à exécuter. C’est pour l’UNSA Education inadmissible et c’est pourquoi nous appelons à la mobilisation et à un rassemblement contre ces mesures le 8 février prochain à 14h00 devant la préfecture.
 
Je voudrais aussi revenir sur le sujet de la laïcité.
La laïcité est, dans ce début de campagne électorale dans tous les discours. Elle est unanimement revendiquée mais cette unanimité dissimule quelques ambiguïtés.
Pour certains, la laïcité doit être un « accommodement raisonnable » qui doit conduire à adapter et différencier les droits selon l’appartenance à une communauté culturelle et ou religieuse. C’est le sens du rapport Machelon remis récemment au Ministre de l’intérieur. Le rapport accompagne l’objectif du ministre de retisser le mariage des Eglises et de l’Etat au lendemain de la célébration du centenaire de la loi de séparation que tous, pourtant, reconnaissent comme bénéfique au vivre ensemble et que beaucoup de pays nous envient.
Autre dossier concret de laïcité, le financement des élèves hors commune des écoles privées. Nous attendons le rapport du Commissaire du gouvernement au Conseil d’Etat qui est fixé, en principe, au 7 février prochain. La décision relative à la circulaire d’application de l’article 89 de la loi du 13 août 2004 pourrait intervenir fin février.
Quelle que soit l’issue de la décision, la loi demeurera et instaurera de fait une forme de « chèque éducation ». Elle accompagne la volonté de l’enseignement privé de développer et de renforcer, par tous les moyens, son audience. Pour nous, elle constitue une réelle menace pour le devenir du service public d’éducation.
 
 
 
 
 
 
 
 
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