La première ministre a annoncé un plan pour la jeunesse dont certaines mesures concernent l’École.
Le
SE-Unsa rappelle que le harcèlement ne se limite ni aux portes de
l’école ni au temps scolaire. C’est donc un travail à conduire également
en cohérence avec les parents d’élèves, les acteurs de la société et
les dirigeants de réseaux sociaux dont la responsabilité en matière de
modération et de publication est centrale.
Pour le SE-Unsa les décisions annoncées sont inutiles, voire même régressives.
Évaluer les « savoirs verts », c’est à dire les apprentissages sur la transition écologique en fin de 3e n’apportera
rien de plus à la maitrise du socle commun qui intègre déjà ces
connaissances et compétences dans les programmes de l’école au lycée.
Par
ailleurs, l’annonce de la refonte des programmes d’enseignement moral
et civique (EMC) qui - selon le rapport du Sénat - pourraient être
centrés sur la seule connaissance des institutions, constitue un
véritable retour en arrière. En effet, les programmes actuels permettent
aux élèves d’appréhender les enjeux de la société et d’apprendre à
vivre la démocratie au quotidien.
Enfin, l’intégration de l’éducation aux médias et à l’information (EMI) -
jusque-là généralement assurée par le professeur documentaliste - à
l’EMC est une régression considérable parce que le principe est
d’irriguer l’ensemble des disciplines.
Pour le
SE-Unsa, il faut donner les moyens aux personnels de faire vivre
concrètement ces enseignements par des pratiques actives, des sorties
scolaires ou des rencontres plutôt que de vouloir certifier à tout crin.
Quand
le gouvernement ne fait pas du surplace, il opère des reculs inutiles,
voire néfastes pour l’École. Ces annonces à répétition lassent et
exaspèrent une communauté éducative déjà bien trop malmenée.