Les
nombres de postes offerts au concours de recrutement de professeurs
d’EPS et au concours de l’agrégation d’EPS pour la session 2023 sont
désormais connus.
Capeps externe
Capeps externe | Session 2023 | Session 2022 | Session 2021 | Session 2020 |
Postes offerts | 670 | 680 | 670 | 670 |
Inscrits | à venir | 3 391 | 5 445 | 5 331 |
Ratio Inscrits/admis | à venir | 1 poste pour 5 inscrits | 1 poste pour 8 inscrits | 1 poste pour 8 inscrits |
Capeps interne
Capeps interne | Session 2023 | Session 2022 | Session 2021 | Session 2020 |
Postes offerts | 85 | 80 | 80 | 80 |
Inscrits | à venir | 1 581 | 1 615 | 1 431 |
Ratio Inscrits/admis | à venir | 1 poste pour 20 inscrits | 1 poste pour 20 inscrits | 1 poste pour 18 inscrits |
Agrégation externe d’EPS
Agrégation externe | Session 2023 | Session 2022 | Session 2021 | Session 2020 |
Postes offerts | 51 | 40 | 40 | 40 |
Inscrits | à venir | 978 | 1 248 | 1 103 |
Ratio Inscrits/admis | à venir | 1 poste pour 24 inscrits | 1 poste pour 31 inscrits | 1 poste pour 27 inscrits |
Agrégation interne d’EPS
Agrégation interne | Session 2023 | Session 2022 | Session 2021 | Session 2020 |
Postes offerts | 110 | 110 | 110 | 110 |
Inscrits | à venir | 1 496 | 1 583 | 1 458 |
Ratio Inscrits/admis | à venir | 1 poste pour 13 inscrits | 1 poste pour 13 inscrits | 1 poste pour 13 inscrits |
Notre avis
Après
une augmentation constante depuis 2018, le nombre de postes offerts au
Capeps externe est en baisse. Si le nombre d’inscrits au concours n’est
pas encore connu, la faible progression de 3% d’inscrits à l’ensemble
des concours de recrutement du second degré, après une session 2022 très
inquiétante (près de 40% de candidats en moins au métier de professeur
d’EPS), n’augure rien de bon.
Dans un contexte de
crise d’attractivité du métier d’enseignant, on peut se réjouir d’un
nombre d’inscrits supérieur au nombre de places aux concours du second
degré. Mais on doit s’inquiéter de la perte de 2 000 inscriptions depuis
deux ans. L’EPS, comme les autres disciplines, a été fortement touchée
par la pandémie de Covid, qui a quasiment réduit son activité à néant.
Les infrastructures vieillissantes et dégradées, la crise énergétique
qui se traduit par des températures très fraîches dans les gymnases,
n’encouragent pas une vocation qui tend à se perdre. Plus largement, les
faibles évolutions salariales, le manque de considération d’une
profession par le ministère qui cherche à externaliser et déplacer le
savoir-faire des PEPS en expérimentant les 2 heures supplémentaires de
sport au collège, et enfin la lourde problématique de l’immobilité
géographique, peuvent aussi expliquer cette désaffection des candidats.
Paradoxalement,
les postes offerts au concours de l’agrégation externe vont voir leur
nombre augmenter pour la première fois depuis plusieurs années. La
volonté du ministère de compenser le manque d’enseignants dans le
supérieur est flagrante, mais ne résoudra pas la pénurie qui s’annonce
dans le secondaire.
Le Capeps est un concours
exigeant qui vient couronner une formation très riche. Il attire encore
les étudiants issus de Staps, qui, pour la plupart, deviennent des
professeurs d’EPS qui ont beaucoup à apporter à leurs élèves et leurs
collègues. Toutefois, cet attrait tend à s’émousser depuis deux ans, et
le ministère ne peut l’ignorer. Tout doit être mis en œuvre pour que nos
métiers fassent à nouveau rêver.
Le SE-Unsa, en tant qu’organisation syndicale représentative, prendra part à cette importante réflexion.