Le SNPDEN UNSA, syndicat des personnels de direction
alerte sur les non-remplacements à tous les étages. Un prof devant
chaque élève, un personnel devant chaque poste. Car le non-remplacement
concerne tous les postes de travail. Comment assurer une qualité des
apprentissages aux élèves quand les conditions de travail et d’exercice
sont si difficiles les missions des unes et des uns glissant sur les
autres, par manque de ressources humaines. Crises d’attractivité, postes
non pourvus, manques de postes de remplaçants : la responsabilité de
l’employeur est grande.
Pour Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du syndicat, « cette
enquête démontre que ce sont bien les absences de longue durée qui
conduisent à des milliers de cours perdues, et non le remplacement de
courte durée » Ce dernier a fait l’objet d’une grande communication
politique, conduisant à des décisions ministérielles qui détruisent à
petit feu constant depuis un an, l’accès à la formation continue des
enseignant.es. Pourtant, le problème est ailleurs, il est bien plus
grave qu’une heure de cours en moins parce qu’un ou une prof est en
formation.
Il manque au moins 1 enseignant
dans 2⁄3 des établissements, au moins 1 agent territorial dans 1
établissement sur 2 et un personnel administratif dans près de 1
établissement sur 2. Jean Marc Bœuf, secrétaire général de A et I UNSA,
syndicat des personnels administratifs précise, « entre 2007 et
2022, une baisse de 27% des postes administratifs est constatée, rendant
le travail plus difficile car les tâches à accomplir ne diminuent pas.
Le système éducatif est sous-administré, c’est dramatique, il ne faut
pas confondre administration et bureaucratisation. L’administration,
elle, est indispensable. »
Quant aux autres personnels, tout aussi
indispensables, pour qui voit la prise en charge des élèves de manière
systémique, bien accueillis, bien nourris, en bonne santé, aidés dans
leurs familles, accompagnés dans leur travail personnel, ouverts à la
culture at à la pratique sportive, ils et elles souffrent également de
manque de remplaçants. Quand un poste est non pourvu et le reste, quand
la maladie empêche le travail.
La conséquence de cet état de fait,
c’est un système éducatif dégradé qui peine à conduire chaque enfant,
chaque jeune vers sa réussite. Un système éducatif malveillant avec ses
propres personnels qui le tiennent à bout de bras, tant choisir un
métier du service public d’éducation n’est pas un choix sans engagement.
Pour autant, la coupe est pleine ! Les personnels attendent depuis trop
longtemps des décisions politiques sur le fond de cette crise enkystée
que l’UNSA Éducation ne cesse de mettre en lumière, chiffres à l’appui.